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Quel avenir pour Thierry Henry ?
Après 4 ans de bons et loyaux services outre-Atlantique, Thierry Henry ne poursuivra pas l'aventure avec les New York Red Bulls. Mais qu'on se rassure, le champ des possibles destinations futures reste plus qu'ouvert pour l'attaquant français.
Adjoint d’Arsène Wenger
Évidemment. Du côté d’Arsenal, l’aura de Titi demeure intacte. Et si la statue en bronze à son effigie qui trône devant l’Emirates contente les plus nostalgiques, nul doute que les fans des Gunners accueilleraient un retour de l’ancienne idole avec contentement. Désormais un peu usé pour nettoyer efficacement les lucarnes de l’élite européenne, Henry pourrait trouver une place de choix dans l’encadrement londonien. Et pourquoi pas sur le banc, aux côtés de son mentor, tonton Arsène ? Se contentant de Steve Bould depuis le départ de Pat Ryce il y a deux ans, l’Alsacien connaît suffisamment son ancien buteur pour en faire un relais efficace avec le groupe. Pour Thierry, une première expérience d’entraîneur dans la roue du maître et au sein d’un club qui le chérit serait à même de nourrir une nouvelle vocation. Un avis Arsène ? : « Oui » .
Rallier l’Indian Super League
Précurseur en MLS, Thierry Henry n’a jamais eu peur d’expatrier son talent dans des contrées lointaines. Son aventure américaine terminée, il pourrait donc logiquement se tourner vers un championnat émergent qui n’en finit plus d’attirer les anciennes gloires du ballon rond. Une ou deux piges, quelques buts : le challenge semble à la portée de sa patte droite. Les places de marquee players, ces joueurs payés à prix d’or pour être les leaders de leur équipe, étant déjà occupées, Henry devra toutefois attendre la prochaine draft pour intégrer l’une des huit franchises. Avec l’espoir que le Pune FC l’attire dans ses filets pour revoir en action son duo avec Trezegol. Sinon, à Calcutta, Sylvain Monsoreau et Apoula Edel l’attendent.
Rejoindre les Spurs de Parker
Tipi et Titi n’ont jamais caché leur amitié. Entre appels, visites à domicile et soutien indéfectible dans les travées de l’AT&T Center, le footballeur ne loupe jamais une occasion de partager le quotidien du basketteur français. Plutôt habile balle à la main, Henry se verrait d’ailleurs bien changer d’équipement pour se rapprocher de son pote. Exaucé par les Spurs, le souhait d’Henry devient réalité à l’orée de la saison NBA 2015. Indéniable, l’entente sur le parquet entre le meneur et le nouveau buteur fait des ravages. Convaincu par la vitesse de l’ancien Gunner, Gregg Popovich accepte même le jeu rapide à la Mike d’Antoni sur quelques séquences. Tout au long de la saison, les Spurs font sensation avec un cinq small ball où Henry partage l’affiche avec Parker, Leonard, Diaw et Duncan. Sixième homme, Manu Ginobili laisse même le tir de la gagne à Titi un soir de match 7 de finale NBA entre les Texans et les Cleveland Cavaliers. D’un shoot enroulé du plat de la main à trois pieds, sur la truffe de LeBron James et de Kevin Love, le Français permet aux Spurs de réaliser le back-to-back. Élu MVP de la finale, Henry prend le micro : « Grâce à TP, je suis revenu au basket. Mais ce sport a toujours été mon premier love. »
Ouvrir une école de plats du pied
« Là, tu te places dans le coin gauche de la surface. Tu t’arrêtes. Non, je t’ai déjà dit 10 fois de pas lever la tête ! La lucarne, tu dois savoir où elle est ! » Dans son survêt croco, Thierry Henry beugle ses consignes à Yoann Touzghar. Comme le Lensois, ils sont 10 à avoir intégré l’école de plats du pied ouverte par le néo-retraité à l’hiver 2014. Tous sont venus aux frais de leur club pour y apprendre LE geste parfait. Au programme de ce stage d’un mois, entraînement pratique le matin, entraînement pratique l’après-midi et explication vidéo du maître le soir : « Ça, c’est mon but contre Blackburn en Premier League. Celui-là, c’est mon enroulé contre Prague en Ligue des champions. Et là, c’est face à Salt Lake City en MLS, mais bon, il était facile. » . Pédagogue et impliqué, Thierry Henry a créé cette école pour distiller conseils et astuces afin que chaque élève marche dans ses crampons. Mais n’en oublie pas la discipline comme le raconte Ronny Rodelin : « Une fois, y a Djibril qui a mis un pointu. Bah Thierry, il l’a renvoyé à Bastia. » Être un maître du plat du pied ne tolère aucun écart.
Effectuer un pèlerinage de pénitence en Irlande
« Je suis naturellement gêné de la manière dont nous avons gagné et je suis extrêmement désolé pour les Irlandais, qui méritent vraiment d’être en Afrique du Sud. » 5 ans se sont écoulés, mais la culpabilité est encore là. En se rasant le matin avec son Mach 3, il repense encore à cette main oubliée par l’arbitre lors des barrages de la Coupe du monde 2010. Alors, pour expier son péché et enfin retrouver la paix intérieure, Henry prépare ses valises direction l’Irlande, où sa paluche hante encore les esprits. Là-bas, l’ancien international tente de se réconcilier avec la population et fait du porte-à-porte pour obtenir l’absolution. Mais malgré la conférence de presse de soutien de Giovanni Trapattoni et l’image de Titi embrassant le crâne de Sinead O’Connor, la population reste réticente et continue de réclamer un match replay. Déçu de son échec et contraint de repartir, Henry se fend d’une dernière déclaration à l’aéroport de Dublin : « I still haven’t found what I’m looking for. »
Par Raphael Gaftarnik