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ACTU MERCATO

Quel avenir pour Lavezzi ?

Eric Maggiori
Quel avenir pour Lavezzi ?

C’est quasiment certain : Ezequiel Lavezzi ne jouera plus à Naples la saison prochaine. Plusieurs clubs sont déjà sur les rangs pour s’attacher ses services. Alors, il va finir où, le tatoué ?

Il signe à l’Inter Milan

Depuis longtemps, Massimo Moratti fait les yeux doux à Lavezzi. « Comme le maillot nerazzurro t’irait bien ! » « Comme tu progresserais à l’Inter ! » « Comme tu serais bien, là, devant, avec Milito ! » . La méthode de l’acharnement. Mais une méthode qui finit par payer. Un peu comme cette fille avec qui vous insistez pendant des mois et des mois, et qui finit (par dépit ?) par céder. Oui, Lavezzi à l’Inter, ça colle. Surtout que le club interista manque cruellement de tatouages depuis que Marco Materazzi s’est tiré. Lavezzi débarque donc à Milan, et se fait tatouer un serpent sur le mollet, puis un « Pirelli » juste au-dessus des fesses. Histoire d’être invité à participer au prochain calendrier. Mais Naples lui manque. Lors du Napoli-Inter, il lâche même une larme lorsque le speaker demande au San Paolo de scander son nom. Du coup, il craque et envoie valser sa saison en marquant deux buts pour le Napoli. Sur ce coup de folie, il rentre en Argentine. Et ne répond plus jamais à son téléphone.

Il s’engage avec le PSG

L’Inter est prête à mettre le prix. Dommage : le PSG aura toujours plus d’argent. Les Qataris glissent une enveloppe de 60 millions à Aurelio De Laurentiis, qui réussit à accepter avant de s’évanouir. Lavezzi arrive à Paris, pour le plus grand bonheur de Pastore, qui trouve enfin un copain. En France, l’Argentin peut enfin vivre la vie dont il rêve. Il sort dans la rue sans avoir une troupe de 50 tifosi qui lui demandent une photo, un autographe ou des poils de sa barbe. Mieux : il peut même prendre un apéro en terrasse, même s’il trouve que 13 euros pour des nems au poulet au Café Beaubourg, c’est abusé. Avec le maillot parisien, il éclabousse la Ligue 1 de sa classe, court beaucoup trop vite par rapport aux autres, et gagne même un défi sur 100 mètres contre Aubameyang. Le PSG est sacré champion, et Lavezzi abandonne son surnom « El Pocho » pour devenir « Le Pochoir » . Parce qu’il « reproduit plusieurs fois des actions ou des gestes sur divers supports » . D’accord.

Il devient électricien

Alors qu’il décide de quitter le Napoli, Lavezzi se rend compte qu’il ne pourra jamais porter un autre maillot que celui de Naples. Il pense donc à une reconversion. Tatoueur ? Coiffeur ? Horloger ? Non. Le barbu va se replonger dans les fils électriques et les générateurs. En effet, lorsqu’il avait 16 ans, et qu’il évoluait avec les jeunes de Boca Juniors, Lavezzi s’est, un temps, détourné de sa carrière de footballeur. Ses parents voulaient lui assurer un avenir. Du coup, le joueur en herbe avait suivi les pas de son frère et s’était farci une formation d’électricien à Buenos Aires. Le joueur ressort donc ses connaissances, ses compétences, ses combinaisons bleues, et lance sa propre entreprise : Ezequiel 1000 Volts. Sa première mission, commandée par De Laurentiis en personne : remettre à jour les normes électriques et lumineuses du stadio San Paolo, qui n’ont plus été actualisées depuis début 2006. Le temps de la Serie C, putain.

Il retourne sans le vouloir à l’Estudiantes

Après cinq années passées en Italie, Lavezzi a le mal du pays. Il veut rentrer en Argentine. Il entre donc en discussions avec San Lorenzo, le club où il a explosé, de 2005 à 2007. Mais les tractations capotent. Du coup, « El Pocho » se tourne vers l’Estudiantes. Les dirigeants sont ravis de voir que le joueur s’intéresse à eux, malgré le fait que le club est en troisième division. Le 28 juillet, Lavezzi s’engage donc avec l’Estudiantes Buenos Aires. Lors du premier entraînement, le joueur est néanmoins perplexe. Où sont donc Veron, Andujar et Boselli ? Bah, nulle part. Ezequiel n’a pas signé à l’Estudiantes La Plata, mais à l’Estudiantes Buenos Aires, son club formateur. Pas de maillot rouge et blanc, donc, mais un joli ensemble noir et blanc à rayures. Pas grave. Lavezzi reste, et marque 43 buts en troisième division. Le club est promu. L’été suivant, il se casse en douce à l’Estudiantes La Plata. Faut pas déconner, non plus.

Il dit oui à Manchester City

L’Argentine, c’est fait. L’Italie, c’est fait. Lavezzi veut désormais autre chose. L’Espagne ? Non. Trop proche de l’Italie. La Hollande ? Non. Trop… hollandais. L’Angleterre ? Why not. Chelsea le tente. Il pourrait bien y faire un concours de tatouages avec Raul Meireles. Mais après avoir fait signer Falcao, les Blues n’ont plus un rond. Du coup, c’est City qui rafle la mise. Agüero, Silva, Lavezzi, Tevez. Merci. Seul souci : cela crée une telle concurrence entre les quatre joueurs que des divergences commencent à se faire sentir. Lavezzi et Tevez fondent le clan des petits trapus, et Silva et Agüero celui des petits maigrichons. Un jour, après une défaite 3-1 contre Fulham au cours de laquelle Lavezzi n’a volontairement pas donné une balle de but à Agüero, une bagarre éclate entre les deux camps à l’entraînement. Qui gagne ? Personne. La victoire est attribuée par KO à Vincent Kompany, un homme qui sait se faire respecter.

Il ouvre un chenil

Lavezzi et les associations caritatives, c’est toute une histoire. En 2009, le joueur a fondé l’association Ansur, qui soutient les enfants et les adolescents qui vivent sous le seuil de pauvreté. En 2012, c’est donc l’heure de se consacrer aux animaux de compagnie. Après avoir tenté de convaincre Hamsik d’ouvrir un refuge pour cochons d’Inde à crête (des Péruviens, pour les connaisseurs), il fonde un chenil pour chiens abandonnés. Un chenil qu’il baptise d’ailleurs Pocholo. Explications : lorsqu’il était gosse, Ezequiel avait un chien, appelé Pocholo. Lorsque ce dernier est mort, le frangin de Lavezzi a commencé à appeler son petit frère Pocholo, parce qu’il « cassait les couilles autant que le chien » . Ce surnom est resté, jusqu’à ce qu’un coéquipier de l’équipe d’Argentine des moins de 21 ans le transforme en « Pocho » . Lors de l’inauguration du chenil, Lavezzi reçoit la visite de Brigitte Bardot et de la Fondation 30 millions d’amis. Il devient un nouvel homme.

Il quitte Naples pour aller à Naples

Quitter Naples, c’est dur. Parce que c’est comme une grande famille. Parce que c’est de l’émotion à l’état pur. Mais Lavezzi a fait son temps là-bas. Il veut partir. Mais il veut rester. Il veut autre chose. Mais il veut encore la même chose. Il ne sait plus. Il hésite. Il tergiverse. Un coup c’est oui, un coup c’est non. Et finalement, il trouve la solution. Le 12 août 2012, il s’engage avec l’équipe de football américain de Naples, en Floride. Là-bas, il s’impose comme le leader de son équipe, et devient surtout chanteur dans le groupe de rock de George Chinaglia, le fils de Giorgio Chinaglia, qui vit là-bas avec toute sa clique. Leur premier single, une reprise rock en anglais de « ‘O Surdato ‘nnamurato » se classe premier des hits en Floride. Hell yeah !

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