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Quel avenir pour Laurent Blanc après le PSG ?
Comme le disait Jean-Louis Aubert, « voilà, c'est fini ». Après trois années de bons et loyaux services, Laurent Blanc quitte le PSG, coupable de ne pas avoir brillé sur le plan européen. Mais comme le dit le Collectif Métissé, laisse tomber tes problèmes. La vie offre en effet de nombreuses opportunités de rebondir. La preuve.
S’inscrire sur le circuit PGA
Pression des résultats, gestion des scandales, rupture de contrat sans dédommagement conséquent… La vie d’un entraîneur est usante. Et Laurent l’a bien compris. Alors, pour se ressourcer, le Président décide d’opter pour une reconversion sur les greens. Après quelques séances en compagnie de Raphaël Jacquelin, Lolo décide de se lancer sur le circuit PGA. Et se révèle plutôt doué. Les premiers tournois tombent, jusqu’à l’Évian Masters, où Blanc sèche Pascal Dupraz sur un eagle au trou numéro 18. En moins de deux ans, Lolo l’emporte dans cinq épreuves, et affiche son ambition : « Je veux gagner un Masters. » Après trois participations, le constat d’échec est pourtant criant : 5e, 6e, 5e, le dernier carré reste un endroit inaccessible à l’ancien entraîneur du PSG. Mais comme le dit un congénère émérite, ça prend du temps pour être bon sur un green.
Racheter Marseille
Que faire de 22 millions d’euros… Dans la tête de Lolo, les idées se bousculent. La somme est belle, mais surtout, l’homme a besoin d’un nouveau challenge. En se repassant la cassette de son penalty retiré contre Bologne, l’illumination survient : et pourquoi pas l’OM ? Une permanente pour Margarita, un sachet de Malabar pour Kyril, et l’affaire est rapidement entendue. Et si Laurent arrive dans un club où tout est à reconstruire, son omnipotence impressionne. Auto-désigné président-entraîneur-joueur, Blanc commence par ramener quelques têtes d’affiche : Chamakh, Camara, Gourcuff… L’OM a de nouveau de la gueule et des comptes assainis, merci Chelsea. Et ça marche. La charnière Papus-Blanc (qui deviendra le nom d’un vin haut de gamme) écœure ses adversaires, tandis que Karim Rekik, repositionné attaquant, enquille les buts. À la 36e journée, l’impensable se produit même. En écrasant le PSG 1-0, l’OM est sacré, et Lolo se précipite en tribunes pour délivrer un message droit dans les yeux d’un Nasser écœuré : « L’an prochain, je gagne la Ligue des champions avec Benjamin Mendy. » L’art de la revanche.
Se lancer dans le monde l’entreprise
Lassé de l’agitation parisienne, Laurent souhaite un véritable retour aux sources. Ça tombe bien, à Alès, un petit bar se libère sur la place de la mairie. Ni une ni deux, Lolo investit quelques billes et se retrouve derrière le bar. L’affaire est florissante, mais c’est un simple échange avec Gégé, le gars sympa du coin, qui va tout changer. Alors qu’il tente d’expliquer le principe du 4-4-2 au cafetier, Gégé s’étouffe avec une touillette blanche et décède. L’idée vient de surgir. En machouilleur expérimenté, Lolo sait qu’une bonne touillette se doit d’être indestructible, blanche et savoureuse. Et lance donc sa marque. Après avoir demandé quelques conseils à Laurent Koscielny sur la gestion d’une entreprise artisanale, Blanc ouvre sa propre usine et commence à produire ses « touilles » , saveur café, fraise et pomme en hommage à Serge Aurier. Le succès est immédiat. Les cafés en redemandent, et les boutiques mettant en valeur l’objet remplacent rapidement celles de cigarettes électroniques. Un vrai boum et une révolution sociale, qui conduit Laurent jusqu’au classement Forbes des milliardaires de la planète. Juste devant l’émir du Qatar.
Reprendre Manchester United
Le jeu des chaises musicales a débuté. Jeté sans ménagement de la capitale, Laurent se retrouve sans club pendant un an. Un long chemin de croix, qui va trouver une issue très favorable à la fin de la saison 2016-2017. Car à Manchester, la situation agace. José Mourinho n’y arrive pas et conduit les Red Devils à une triste 8e place en championnat. Conseil d’administration du club et délibération immédiate : le Mou l’est trop. Le « middle one » , tel qu’il est désormais surnommé, est éjecté du siège mancunien, tandis que les solutions affluent. Ryan Giggs, un homme qui connaît bien la maison ? Antonio Conte, qui après la victoire italienne à l’Euro, et la Premier League avec Chelsea en 2017, voit les ponts d’or se succéder ? Ou Laurent Blanc, un homme qui sait mieux que personne gagner des titres ? Les propriétaires n’hésitent que très peu, et font appel à la légende du club. Les résultats affluent : sacré en championnat, en FA Cup et Capital One Cup, Laurent Blanc redonne le goût de la victoire aux supporters rouges. Pourtant, début juillet 2018, le Président convoque la presse : « J’ai franchement, honnêtement, préféré quitter le club. J’ai gagné tout ce que je pouvais gagner ici. » Et c’est ainsi que Claude Puel, intronisé à sa place, remportera la Ligue des champions l’année suivante.
Par Raphaël Gaftarnik