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Quel avenir pour Javier Zanetti ?
Dans 180 minutes, Javier Zanetti mettra un terme à sa carrière, après 22 années de carrière, dont 19 passées à l’Inter. Forcément, l’Argentin va devoir penser à la suite. Voilà quelques suggestions qui pourraient l’y aider.
Entraîneur de l’Inter
À force de voir passer de nombreux entraîneurs (14, en tout, depuis qu’il est à l’Inter), Javier Zanetti a acquis une sacrée expérience. Situation cocasse, l’an dernier, le joueur était même plus âgé que son propre entraîneur, Andrea Stramaccioni. Du coup, à peine les crampons raccrochés, Javier décide déjà d’enfiler le costard d’entraîneur. Ni une ni deux, Erick Thohir le nomme entraîneur de l’Inter lors de l’été 2014. Adjoint de Mazzarri ? Non non, c’est l’inverse : l’ancien coach du Napoli est rétrogradé d’un échelon et devient le nouvel adjoint de la Zanette. Tant pis pour lui, il n’avait qu’à se qualifier pour la Ligue des champions. Devenu coach, Zanetti prend, comme première mesure, de mettre au régime tous les joueurs de l’effectif. Un plat de lentilles matin et soir, comme ce que lui avait conseillé son docteur étant petit. De deux, fini les crêtes et autres insultes capillaires. Tout le monde se laisse pousser les cheveux et se fait une jolie raie sur le côté. Pris de court, Cambiasso est obligé d’aller s’acheter une moumoute. Heureusement que Conte est là pour lui refourguer de bons fournisseurs.
Ça marche ? Oui. L’Inter réalise une énorme saison, avec une deuxième place derrière la Juve, la raie sur le côté devient la nouvelle coupe à la mode du gratin milanais, et Zanetti se fait même un kiff en se faisant entrer en jeu lors des cinq dernières minutes du derby.
Membre de l’équipe d’Argentine d’athlétisme
S’il faut courir, Javier Zanetti court. Ce n’est pas un problème, et ça ne l’a jamais été. À 20 comme à 40 ans, l’Argentin gambade sur son côté, monte, descend, sans relâche. Alors, quand il met un terme à sa carrière, il se retrouve comme un con. Ses jambes picottent, ça le démange. Il tente de courir dans son salon. Trop exigu. Puis dans son jardin. Trop exigu aussi. Alors il va à Appiano Gentile, le centre d’entraînement de l’Inter, et court autour des terrains. Mais très vite, il s’emmerde. Il décide de s’inscrire au marathon de New York. Il termine deuxième, derrière un certain U.Blt qui a souhaité garder l’anonymat. Toujours pas rassasié, il décide de se mettre à l’athlétisme et est rapidement recruté par l’entraîneur de l’équipe d’Argentine. Dans le viseur : les Jeux olympiques à Rio, dans les catégories relais 4 x 100 mètres, 110 mètres haie, 100 mètres, saut à la perche et saute-mouton. Multi-casquettes.
Ça marche ? Non. Lors de la finale du 100 mètres à Rio, Javier se pointe dans les starting-blocks avec un ballon, et se met à courir avec son ballon sur la piste. Il est disqualifié. Vexé, il se tourne vers la nage synchronisée. Savoir rebondir, toujours.
Égérie pour une marque de crèmes anti-âge
Il n’y a qu’à regarder ses vignettes Panini pour s’en convaincre : Javier Zanetti n’a pas pris une ride depuis 19 ans. Pire, il a même l’air plus jeune que lors de son arrivée. S’il se défend d’avoir eu recours à une quelconque chirurgie ou à un ajout de botox, les marques voient en lui un ambassadeur parfait pour les crèmes anti-âge. L’Oréal, Diadermine, Clarins… Les offres affluent, le beau Javier se retrouve à toutes les soirées de lancement des nouveaux produits avec Mme Zanetti à son bras. Finalement, il choisit de devenir l’égérie de Diadermine, parce que la marque du groupe allemand Henkel dégaine le meilleur slogan : « Javier Zananti-rides » . Le joueur se retrouve placardé sur tous les murs, les bus, les quais de métro, les aéroports, les magazines, bref, partout.
Ça marche ? Non. Un jour, Javier fait une réaction allergique à une nouvelle crème et est obligé d’aller à l’hôpital pour se soigner. Il résilie son contrat avec Diadermine, mais, surtout, sa peau a des séquelles irréversibles. Pas démonté pour autant, l’ancien joueur décide de devenir porte-parole des grands brûlés. Savoir rebondir, toujours.
Acteur à Hollywood
Oui, Javier Zanetti a une gueule d’acteur. Une vraie gueule d’acteur. Beau visage, coupe bien soignée, allure de top-model. C’est donc en toute logique qu’à la fin de sa carrière, il se tourne vers l’industrie du cinéma. D’ailleurs, il n’y est pas tout à fait étranger. En 2010, il a déjà participé au documentaire Niente Paura, du réalisateur Piergiorgio Gay, qui retrace l’histoire récente de l’Italie depuis le début des années 90. Du coup, Javier et sa famille vont s’installer à Los Angeles. Il est contacté par la Paramount Pictures pour venir participer à la suite de L’Étrange Histoire de Benjamin Button, en tant que personnage principal qui rajeunit au fil des années. Le film est un succès, et les critiques encensent la prestation de l’Argentin et de sa « transformation physique » . Javier ne comprend pas, lui qui, en six mois de tournage, n’est jamais passé au maquillage. Après le triomphe de ce premier long-métrage, l’ancien Interista est contacté pour tourner dans une nouvelle version de L’Histoire sans fin. L’histoire de sa vie, en fait.
Ça marche ? Oui. Oscar du meilleur acteur en 2016, Javier planche désormais sur un long-métrage retraçant la vie de Massimo Moratti, et dans lequel il jouera son propre rôle à 18 ans, à 19 ans, à 20 ans, à 21 ans, à 22 ans…
Éric Maggiori