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Quel avenir pour Franck Ribéry ?
C’est officiel : Franck Ribéry ne sera plus un joueur du Bayern Munich à compter de la fin de la saison. Le club bavarois devrait réserver au Français et à Arjen Robben « un grand et émouvant adieu » pour avoir « contribué à façonner la décennie la plus réussie du Bayern avec un football fantastique », selon Karl-Heinz Rummenigge. Reste à savoir quels sont les projets de Kaiser Franck. Lui ne ferme pas la porte au football, mais rien n’est encore décidé : « Je n’ai pas encore de plan concret pour la saison prochaine. Je vais continuer à jouer, mais rien n’est encore sûr à 100%. »
Une expérience dans la Péninsule arabique
À 36 ans, Franck Ribéry pourrait être tenté par une expérience au Moyen-Orient. D’après L’Équipe, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et surtout le Qatar seraient les destinations les plus probables. L’idée serait de s’offrir une pré-retraite au soleil, avec un joli contrat pour assurer ses vieux jours. L’ailier estime avoir encore deux années de foot dans les jambes et souhaiterait donc un contrat de cette durée, même si aucune discussion avancée n’aurait été entamée. Au Qatar, il pourrait rejoindre son pote et ancien coéquipier Mehdi Benatia à Al-Duhail ou remplacer le néo-retraité Xavi à Al-Sadd. La Chine serait aussi intéressée par l’idée d’accueillir Francky, mais cette piste n’est pour l’instant pas explorée.
Un come-back à l’Olympique de Marseille
« Le retour de l’enfant prodige » est une expression qui ne fait rire personne à Marseille. Soit parce que le retour n’a jamais eu lieu (Didier Drogba), soit parce que les retrouvailles se sont souvent résumées à de rapides allers-retours en Angleterre. Ce fut le cas pour Mandanda, Payet ou encore Thauvin, qui sont revenus dans les Bouches-du-Rhône parce qu’il n’ont pas réussi à confirmer en Premier League. Pour Francky, tout est différent. Il n’a passé que deux saisons à Marseille avant de s’en enquiller douze outre-Rhin et reviendrait au Vélodrome, un stade qu’il a déjà dans la poche, avec un statut de légende. Sous le maillot phocéen, il pourrait apporter son expérience, reprendre le fil de son histoire avec la Ligue 1 et surtout apporter quelques émotions à un Olympique de Marseille qui s’apprête à vivre une saison blanche de toutes compétitions européennes. Et puis, le club pourrait également lui proposer un plan de reconversion en lui filant un poste de jardinier : il sait déjà où est rangée la tondeuse à gazon autoportée.
Une retraite peinarde dans une cité balnéaire
En 2012, lors d’un match amical avec l’équipe de France à Valenciennes contre l’Islande, Franck Ribéry profitait d’une mise au vert pour clamer son amour à un coin de France bien particulier : Le Touquet. « C’est une ville que j’aime bien venir » , affirmait-il avant de détailler son attachement à la Perle de la Côte d’Opale. « C’est une ville chouette avec beaucoup de touristes. Y a des bonnes choses à y faire. J’y viens rarement, mais la dernière fois que je suis venu, j’ai acheté une bague à ma femme. » Lui, le gamin du quartier du Chemin vert, à Boulogne-sur-Mer, appréciera donc passer du temps en famille au bord de la mer, avec toute la quiétude que cela implique, tout en remettant à flot une affaire qu’il avait mise de côté : son bar à chicha. Buller en thalasso et faire des ronds de fumée, quelle meilleure définition de la vie de jeune retraité ?
Un retour aux sources du National
Boucler la boucle. Une forme d’achèvement pour beaucoup de professionnels, comme pour mieux remercier ceux qui ont permis d’accéder à ses rêves. Pour Franck Ribéry, tout a commencé en National, que ça soit à l’US Boulogne qui l’avait récupéré après son renvoi du centre de formation du LOSC, à Alès où René Marsiglia lui a offert sa chance en 2002 alors que l’USBCO ne l’avait pas conservé, mais surtout Brest, où il s’était révélé au grand public lors d’un match de Coupe de France face à Nantes avec un enchaînement petit pont sur Sylvain Armand / grand pont sur Mario Yepes. Mais faire la tournée de ces clubs serait faire offense à Jean Fernandez qui l’a lancé en Ligue 1 avec le FC Metz en 2004 et donc la région lorraine qui aurait aimé le chouchouter plus longtemps que les six petits mois passés avec les Grenats. Le meilleur combo pour faire un clin d’œil généralisé serait donc de jouer en National avec un club lorrain… L’AS Nancy-Lorraine pour une opération remontée ?
Se spécialiser dans la critique gastronomique
Après avoir passé douze ans dans un pays qui ne jure que par la charcuterie et la bière – deux mets qu’il n’apprécie pas particulièrement –, Franck Ribéry a l’occasion de s’ouvrir à tout un monde culinaire. Et sa dernière visite chez le restaurateur turc Nusret Gökçe, aka « Salt Bae » , où il s’était délecté d’une pièce de bœuf recouverte de feuilles d’or, a fait jaser. Devenir influenceur gastronomique serait en outre une belle manière de faire taire pour de bon Audrey Pulvar.
Devenir l’égérie d’une marque de claquette-chaussette
Puisqu’il a échoué au test de conducteur de bus, il ne reste plus beaucoup d’options à Franck Ribéry pour faire valider ses acquis. Et c’est finalement dans le prêt-à-porter qu’il pourra faire valoir ses compétences. Rares sont ceux à avoir eu le courage de débarquer sur un plateau de télévision, à une heure de grande écoute, chaussés uniquement de chaussettes et de claquettes. C’était en 2010 en Afrique du Sud, lors de l’émission Téléfoot, alors que l’équipe de France s’apprêtait à vivre un grand marasme. Qu’importe, de l’eau a coulé sous les ponts et Speedo, Arena ou encore Hugo Boss apprécieraient pouvoir compter sur une personnalité aussi influente que lui en Allemagne, qui présente un énorme potentiel sur le marché de la claquette-chaussette.
Par Mathieu Rollinger