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- Bayern Munich/FC Barcelone
Quel « Anthony » pour entraîner Messi ?
« Il a joué une finale de Ligue des champions avec Guardiola, il devrait normalement jouer la finale de la Ligue des champions de cette année avec Luis Enrique, et si, un jour, il jouait pour Anthony, Anthony irait en finale de la Ligue des champions avec lui. » Dans le Guardian, José Mourinho a souligné, à sa façon, le génie de Lionel Messi. En si, pour le technicien portugais, la Pulga n'a pas besoin d'un grand coach pour être performant, l'identité d'Anthony reste nébuleuse. À moins que...
Anthony Hopkins
Inspiré par son rôle d’Hannibal Lecter, l’acteur met en place une méthode d’entraînement toute particulière : les joueurs doivent ainsi porter des masques de fer, à la Lewandowski, toute la semaine, et sont privés de viande trois jours avant les matchs. Coup gagnant. Mort de faim, et plus agressif, Messi enchaîne les records et pointe à 67 buts à la mi-saison. Le moment choisi par Suárez pour craquer et manger l’index de l’arbitre après une faute sifflée contre lui. L’Uruguayen est suspendu à vie, et Hopkins incarcéré pendant huit ans pour incitation au cannibalisme.
Carmelo Anthony
Lassé de courir après le titre NBA, Carmelo Anthony débarque en Catalogne avec l’ambition de devenir le meilleur coach de l’histoire du football. Manque de bol, le natif de Brooklyn a zappé de demander des conseils à Kobe Bryant, et reste persuadé qu’un tir pris en dehors de la surface vaut trois buts, et force donc Messi à tenter des frappes de loin. Si l’Argentin inscrit quelques buts sublimes, le Barça est éliminé dès les huitièmes de finale de Ligue des champions. Fier de ses ouailles, Carmelo se ridiculise en conférence de presse en annonçant tout miser sur la suite de la série et les 4 prochains matchs pour reprendre la main et passer ce premier tour de play-offs. Dur.
Anthony Kiedis
Âgé de plus de 50 ans, Anthony Kiedis décide que ses jours de rockstar sont désormais derrière lui, et va couler des jours dorés en Catalogne. Leader charismatique, habitué à sublimer une formation talentueuse, l’ex-chanteur des Red Hot Chili Peppers s’entend directement avec Messi, qu’il replace à la pointe de l’attaque. Seul problème, Kiedis exige de l’Argentin qu’il enlève son maillot et saute dans la foule à chaque but inscrit. Résultat, le numéro 10 marque beaucoup, mais est suspendu la moitié des matchs pour des cartons jaunes idiots, et le Barça est relégué.
Antonio Cassano
Libre de tout contrat, Cassano se voit proposer le poste d’entraîneur du Barça et accepte immédiatement, souhaitant se venger du Real Madrid qui n’a pas cru en lui. Rapidement, l’Italien, qui partage avec Messi le génie individuel et le goût de la liberté sur le pré, s’entend à merveille avec son numéro 10. Du coup, la Pulga enchaîne les bonnes performances, mais après quelques semaines de grande classe, déraille complètement. Virées nocturnes, conquêtes féminines à foison, Messi prend des kilos et demande son transfert immédiat. Après des échecs successifs au PSG, puis à Chelsea, Messi termine sa carrière dans l’anonymat d’Elche, désormais relégué en Liga Adelante. Triste déchéance.
Anthony Delon
Effacé, Messi a depuis bien longtemps perdu le combat de la vanité face à Cristiano Ronaldo. Un postulat qui ne sied guère à son nouvel entraîneur, fils de au ballon gonflé. Lui exposant ses consignes à la troisième personne lors d’une virée sur une petite route goudronnée du Mans, Anthony Delon souhaite faire de la Mess’ un joueur aussi doué que people. Exit les costards rouges de mauvais goût, la Pulga enchaîne les photoshoots au bord des piscines de Catalogne et se laisse pousser la barbe. Plus viril, plus sexy, Messi devient rapidement une icône mode, largue Antonella et sacrifie ses siestes pour squatter des établissements remplis de jolies pépés. Et bien qu’embrumé lors des matchs de son équipe, Lionel fait le show en finale en débarquant sur la pelouse à bord d’une Audi TT, avant d’inscrire un triplé. Au nom du père.
Marc Anthony
Pour son premier jour à La Masia, le chanteur offre un discours émouvant à ses joueurs : « Les plus beaux succès sont les plus inattendus. Les haters vous jalousent lorsque vous remplissez des objectifs impossibles. Regardez, tout le monde se foutait de moi et de ma gueule de latino avant que je séduise Dayanara Torres, puis J-Lo coup sur coup. Le maître mot, c’est le braquage. » Anthony modifie ainsi en profondeur les principes de jeu barcelonais, et adopte une tactique ultra-défensive, avant de jaillir en contre. Si les socios s’insurgent, le Barça remporte la Ligue des champions en battant Chelsea 1-0, dans les dernières secondes. En conférence de presse, Pitbull, entraîneur adjoint, ridiculise Mourinho d’un « Tu es peut-être leSpecial One, mais je suisMister Worldwide, tocard ! »
Anthony Kavanagh
D’ordinaire peu enclin à sourire, Messi se révèle plus chambreur sur le terrain. Pichenettes sur les défenseurs adverses, lacets de Daniel Alves noués ensemble, shampoing de mousse à raser sur Neymar : l’Argentin écoute attentivement les consignes de ce coach différent, persuadé qu’il s’agit de Clarence Seedorf. En finale, et sur un mouvement travaillé maintes fois à l’entraînement, Messi inscrit même le but décisif après une course de 30 mètres en moonwalk. Dans les tribunes, Cauet applaudit.
Anthony Dupray
Icône proprette des productions AB au début des années 90, Anthony Dupray a toujours fasciné par sa beauté. Mais diffusé et rediffusé, le beau gosse auteur d’Autour de toi Hélène est finalement retombé dans l’anonymat. Pourtant, grâce à son passé des plus scénarisés, Dupray trouve d’emblée la méthode avec Messi : à chaque erreur de l’Argentin, Anthony se jure de lui infliger l’intégral des épisodes de Premiers Baisers dans lequel il apparaît de 1993 à 1995. Une méthode de torture condamnée par la Convention de Genève, mais qui porte pourtant ses fruits. Avec 106 buts sur l’ensemble de la saison 2015-2016, Messi écrase la concurrence et les équipes qui tentent de mettre fin à l’hégémonie. Alors, devant un bon Navarro, Dupray et Messi savourent. Tout en se disant que les sitcoms n’ont rien d’has been.
Richard Anthony
Le 19 avril dernier, Richard Anthony entendait le train siffler. Pourtant, lui aussi aurait pu remporter une Ligue des champions avec Messi. Enseignant hors pair dans l’art du twist, Richard aurait ajouté à la panoplie d’une Pulga déjà agile ce petit coup de rein particulier et déstabilisant. De quoi s’offrir une jolie balade vers la victoire avant d’en profiter sur une belle plage de sable fin. En Itsy Bitsy petit bikini, forcément.
La ville d’Antony
Actuel pensionnaire de DSR, l’Antony Sport ne nourrit guère d’espoir en Ligue des champions. Pourtant, l’arrivée du petit Argentin sur les bords du 9-2 pourrait tout changer. Et si le président du club, joint par téléphone, « préfère ne pas répondre à ce genre de bêtises » , témoignant ainsi d’un transfert imminent de la Pulga au club, nul doute que les hommes d’Éric Michel verraient d’un bon œil cette nouvelle recrue. Et s’il avait raté la montée en DHR la saison passée, l’Antony Sport atteindra le toit de la Ligue, puis de l’Europe d’ici 8 ans. Comme le disait Francis Cabrel, c’est écrit.
Par Paul Piquard et Raphael Gaftarnik