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Que va bien pouvoir faire Uli Hoeneß en prison ?
Pourquoi tombe-t-on ? Pour apprendre à se relever. Si Uli est tombé bien bas après sa condamnation, nul doute qu'il saura tirer profit de son temps à l'ombre. Reste à savoir comment.
Écrire un livre
Durant son séjour à la maison d’arrêt de Landsberg, il est évident qu’Uli Hoeneß va avoir du temps pour lui. Et vu qu’il ne captera pas Sky, il ne pourra pas mater les matchs de son FC Bayern Munich. Du coup, il pourra faire un peu le vide, se recentrer sur lui-même, et coucher sur du papier une histoire : celle de sa vie. Celle de son œuvre en tant que joueur, mais aussi en tant que président, et continuer à mener son combat contre les autres grands clubs européens qui trichent, alors que son Bayern est devenu un modèle économique à part entière. Gare toutefois à ne pas commettre de gaffe, et à ne pas raconter ses histoires à n’importe qui. La dernière fois qu’un mec s’est retrouvé à Landsberg et a sorti un bouquin, ça a entraîné une guerre à l’échelle mondiale. Langsam, donc.
Monter une équipe de foot de prisonniers
Alors oui, Uli Hoeneß ne pourra plus diriger « l’œuvre de sa vie » , mais il ne pourra pas se détacher de sa lubie comme ça. Aussi, après quelques mois derrière les barreaux, le naturel reviendra au galop. Et Uli voudra de nouveau s’occuper d’un club de foot. Alors pourquoi pas celui de la prison de Landsberg ? Les mecs passent leur vie à faire du sport, alors physiquement, ils seront au top. Pour ce qui est des sponsors et des tournois futurs à organiser, le bonhomme a suffisamment de contacts pour rendre tout cela possible. Et si jamais son équipe est en galère, il pourra toujours demander à Franck Ribéry le balafré et Breno le pyromane de lui filer un coup de main. Après tout, il a été là pour eux. Mais la consécration, elle sera sûrement pour Lothar Matthäus, qu’Uli autorisera enfin à coacher une de ses équipes. Il manquerait plus que Vinnie Jones revienne jouer son rôle de Mean Machine.
Diriger la cantine
On ne peut nier que l’ancien dirigeant bavarois est un homme de pouvoir, doublé d’un redoutable meneur d’hommes. Des qualités qui semblent toutes indiquées pour s’occuper de la gestion d’un atelier, privilège réservé aux condamnés d’expérience. Et comme nous l’apprit la meilleure série jamais diffusée sur l’univers carcéral, où personne ne se balade avec des plans sur le torse, Oz donc, le sommet de la pyramide, c’est la cuisine. Dans un endroit où l’ennui règne, manger est bigrement important. Ajoutez à cela la possibilité de faire entrer tout un tas de trucs et de les revendre ensuite et vous comprendrez pourquoi les Italiens et Adebisi se battent tant pour en avoir le contrôle. Pour couronner le tout, Uli est tout de même l’heureux propriétaire d’une chaîne de fabrication de saucisses bon marché, qui n’aurait aucun mal à décrocher un contrat avec l’administration pénitentiaire. Ce qui lui permettrait de récupérer plein de livraisons spéciales. Il ne lui restera plus qu’à éviter de manger du verre pillé, une barre chocolatée fourrée de mort aux rats, d’attraper le SIDA et tout ira bien pour lui.
S’occuper du cahier des comptes
28,4 millions d’euros, cela ne se cache pas aussi facilement. Quoi qu’on pense du personnage, il faut lui reconnaître une certaine habilité à manier les chiffres. Un talent qui pourrait le sauver de bien des ennuis. C’est en effet par ce biais qu’Andy Dufresne a réussi à tomber dans les bonnes grâces de Samuel Norton, le directeur de la prison dans The Shawshank Redemption, ou, si vous aimez les spoilers, en français, Les Évadés. Un directeur qui, en contrepartie de tout un tas de privilèges, fait blanchir à Andy tout un tas d’argent grâce à deux livres de comptes différents. Une entourloupe facile à réaliser pour l’homme qui s’est emparé de Mario Götze et Robert Lewandowski. Ne reste plus qu’à savoir si Uli est plutôt Zihuatanejo ou îles Caïmans. Ou Argentine tant qu’on y est, il paraît qu’ils sont sympas avec les Allemands.
Par Ali Fahrat et Charles Alf Lafon
P.S : Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
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