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Que sont devenus les héros du Mondial 2014 ?
Il y a un an au Brésil, ils se sont fait remarquer pour le meilleur comme pour le pire. Douze mois plus tard, on vous propose de voir où ils en sont...
Ils ont surfé sur le Mondial
Memphis Depay ( Pays-Bas) Révélation des Pays-Bas avec qui il a planté deux fois pendant la compétition, Memphis Depay a depuis été convoité par tous les gros d’Europe. Et vu qu’il a confirmé avec 22 buts en Eredivisie – son PSV champion – et six en Ligue Europa, le bonhomme a pu signer à Manchester United, qui a déboursé 32 millions d’euros pour lui. Prochaine étape ? S’imposer chez les Red Devils sous les ordres de Louis van Gaal et se rendre indispensable avec les Oranje.
James Rodríguez ( Colombie) Objectivement le meilleur joueur du Mondial. James a signé au Real Madrid pour plus de 80 millions d’euros. Un transfert risqué dans un club où l’entrejeu est surchargé et l’attaque bien équipée, mais qu’il a assumé malgré deux mois d’absence pour blessure. 29 titularisations en Liga (treize passes, treize buts) et huit autres en Ligue des champions (deux passes, un but), le meneur de jeu a fait son trou dans la Maison Blanche et reste indispensable en sélection. S’il brille en Copa América, il pourrait devenir le plus grand joueur de l’histoire de la Colombie.
Lionel Messi ( Argentine) Quatre fois buteur, décisif à quasiment tous les matchs, mais impuissant en finale, Lionel Messi a clairement réussi son Mondial à défaut d’y avoir été parfait. Car sans lui, l’Albiceleste serait tombée bien avant la dernière marche. S’il n’a pas repris ses droits face à Ronaldo au dernier Ballon d’or, la Pulga semble avoir fait le nécessaire cette saison pour redevenir indiscutablement le numéro 1 mondial en étant décisif dans le money time de la C1, de la Liga et de la Copa del Rey. Le tout avec des stats de feu : dix buts et cinq passes en C1, 43 buts et 18 passes en Liga. S’il brille à la Copa América, il aura réalisé la saison parfaite.
Yacine Brahimi ( Algérie) Il fait partie des Fennecs qui ont illuminé le Mondial brésilien, celui qui, individuellement, a su tirer le mieux son épingle du jeu. Rapides, les Dragons de Porto se l’offrent pour 6,5 millions après la compétition et il en vaut désormais cinq fois plus, car l’Algérien n’a pas cessé de progresser : huit buts dans le championnat portugais et surtout six autres en C1 avec quelques coups francs magiques. À 25 ans, il entre dans ses meilleures années.
Ils ont su rebondir
Luis Suárez ( Uruguay) On l’avait quitté au Mondial sur une morsure et une longue suspension. Ce qui n’a pas empêché le Barça de miser sur lui avec succès : un triplé Liga-Champions-Coupe du Roi et une intégration réussie auprès de Messi et Neymar, avec seize pions en championnat et sept en C1. Toujours aussi mordant, mais dans le bon sens du terme.
Giorgio Chiellini ( Italie) Éliminé du Mondial quelques minutes après avoir vu les dents de Luis Suárez s’enfoncer dans son épaule, Giorgio Chiellini a plutôt bien vécu l’après-Brésil. Titulaire indiscutable et solide à la Juventus, il a réalisé un doublé Coupe-championnat tranquille et participé à la qualification pour la finale de la Ligue des champions de la Juventus. Certes avec une main ridicule contre Monaco et une absence en finale pour blessure, mais à trente ans, Chiellini n’a jamais semblé aussi fort.
Fred ( Brésil) Souffre-douleur du peuple brésilien pendant la Coupe du monde, Fred a réussi à traverser l’épreuve en reprenant rapidement ses habitudes de buteur avec Fluminense. En un an, il a marqué sa vingtaine de buts, preuve qu’à défaut d’être l’attaquant idéal pour la Seleção, il l’était pour son club. Ce qui est déjà pas si mal.
Diego Costa ( Espagne) Sifflé dans son pays d’origine et éliminé dès le premier tour sans avoir marqué le moindre but, Diego Costa a vécu une Coupe du monde frustrante, voire traumatisante. Mais le buteur a su se refaire à Chelsea où, dès son arrivée, il a planté vingt buts en championnat. Son axe de progression pour la prochaine saison : marquer également en Ligue des champions.
La vie n’a pas changé
Mauricio Pinilla ( Chili) À quelques centimètres près, il serait devenu l’ennemi numéro un au Brésil et un héros national au Chili, la faute à une mine en lucarne qui aurait mis la Seleção hors course dès les huitièmes. Finalement, Mauricio Pinilla a fait vibrer la barre et poursuivi gentiment sa carrière d’honnête attaquant en Serie A. Prêté par le Genoa à l’Atalanta, il a néanmoins œuvré au maintien de son club et inscrit l’un des plus beaux buts de la saison, évidemment d’un retourné acrobatique contre le Torino.
Mario Götze ( Allemagne) Marquer le but victorieux en finale de Coupe du monde, c’est quand même assez classe et un bon moyen de passer un cap. Pour Mario Götze cependant, cela n’a pas vraiment fait évoluer sa situation : un temps de jeu conséquent et un bon ratio de but (9 en Bundesliga, 4 en Ligue des champions), mais pas un statut de pilier pour Pep Guardiola, qui l’a utilisé comme remplaçant pour les matchs les plus chauds de la saison face à Wolfsburg, Dortmund ou le FC Barcelone.
Ils se sont enterrés
Guillermo Ochoa ( Mexique) Énorme avec le Mexique durant le Mondial et en fin de contrat avec Ajaccio, Guillermo Ochoa était l’un des joueurs les plus convoités du dernier mercato d’été. Manque de bol, le gardien mexicain a choisi Málaga où officiait déjà le Camerounais Idriss Carlos Kameni, le favori du coach Javi García. Après une Coupe du monde de feu, Ochoa a donc connu une saison complète sur le banc…
Keylor Navas ( CostaRica)Héros du Costa Rica, Keylor Navas avait débarqué au Real Madrid en pensant devenir le numéro 1 devant Iker Casillas. D’autant qu’à l’entraînement, le bonhomme impressionnait. Mais Carlo Ancelotti, peut-être pour s’assurer la paix du vestiaire, lui a préféré le capitaine emblématique. Pas sûr que sa situation s’améliore avec le départ de ce dernier, puisque la Maison Blanche semble lorgner sur David de Gea.
Eddy Onazi ( Nigeria) On l’avait quitté sur une méchante torsion de la cheville suite à un malencontreux contact avec Blaise Matuidi en huitièmes de finale. Depuis, et malgré l’indignation de Diego Maradona quant à sa blessure, Eddy Onazi n’a pas vraiment profité de la vie. Revenu à la compétition fin septembre, le milieu de terrain nigérian s’est contenté de six titularisations en Serie A, mais a tout de même terminé sur une bonne note grâce à un but à la 85e minute à Naples, ce qui valide le ticket en Ligue des champions de la Lazio. Tout est bien qui finit bien…
DeAndre Yedlin ( États-Unis) Durant le Mondial, il a fait partie des petites révélations de l’équipe américaine. Convoité notamment par l’Olympique lyonnais, il a finalement choisi Tottenham après avoir fini l’année 2014 à Seattle. Avec seulement onze minutes de jeu en Premier League, il va devoir cravacher pour piquer sa place à Eric Dier.
Par Nicolas Jucha