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  • Coupe du monde 2006
  • 10 ans après

Que sont devenus les champions du monde italiens ?

Par Valentin Pauluzzi
9 minutes
Que sont devenus les champions du monde italiens ?

Il y a dix ans jour pour jour, Français et Italiens s’affrontaient à Berlin en finale de la Coupe du monde, une séance des tirs au but faisant pencher la balance dans le camp des Transalpins. Parmi eux, huit sont encore en activité, les autres tentant pratiquement tous d’embrasser une carrière d’entraîneur.

Gianluigi Buffon, footballeur

Déjà pas loin du statut de légende vivante à l’époque, il a maintenant passé le cap des 160

sélections et aborde le dernier cycle de sa carrière qui l’amènera à la retraite sportive après le Mondial 2018. Ce serait son 6e personnel, record all-time. A juste changé de femme entre-temps, de la mannequin tchèque Alena Seredova à la présentatrice Ilaria D’Amico, avec qui il converse souvent après match. Le lobby milf a eu aussi la peau de Gigi.

Cristian Zaccardo, footballeur

Un des plus jeunes du roster, mais sa dernière cape remonte à 2007. On n’aura jamais vraiment connu

le niveau de ce défenseur polyvalent, bon voire excellent à Parme, à tel point qu’il finit au Milan, qui ne lui offre finalement que très peu de chances. Du coup, il a accepté le pari Carpi l’été dernier, endossant même le brassard, mais relégué en Serie B. Il a encore un an de contrat, et il pourrait rester puisqu’il est du coin et a désormais 35 berges.

Fabio Grosso, entraîneur

Sa fin de carrière en eau de boudin à la Juventus ne l’a pas empêché de se reconvertir au sein

de l’organigramme du club, précisément en tant qu’entraîneur des U19. Des débuts poussifs qui font d’abord penser à une place usurpée. Puis Fabio vient de conclure une grosse saison : vice-champion, finaliste de la Coupe et vainqueur du tournoi de Viareggio. Du coup, le promu Crotone lui fait des avances, mais Fabio n’oublie pas sa trajectoire de joueur, préférant prendre son temps et refusant l’offre pour rester à Turin.

Daniele De Rossi, footballeur

Le physique est usé, les cernes grossissent d’année en année, le brassard de capitaine se fait

attendre, mais Danielino est toujours là et n’a pas loupé une compétition estivale en une décennie. Conte en a fait son homme de confiance pendant l’Euro et il n’a pas été déçu. Désormais 6e Italien le plus capé (106 sélections) et joueur le mieux payé de Serie A (6,5 millions annuels), il lui reste une année de contrat à la Roma, peut-être la dernière.

Fabio Cannavaro, entraîneur

Adjoint du Roumain Olariou à Ahli, puis entraîneur principal à Guangzhou Evergrande (successeur de Lippi, rapidement viré), Al-Nassr (pas prolongé) et maintenant Tiajin Quanjian en D2 chinoise. Le Philippe Troussier italien ?

Andrea Barzagli, footballeur

Ses larmes ont bouleversé l’Italie entière après l’élimination contre l’Allemagne, mais pas de

panique, il continuera bien en sélection. Remplaçant du remplaçant en 2006, disparu des radars, puis revenu en grande pompe, il honore, avec un peu de retard, la grande tradition des défenseurs italiens. La Juve vient de le prolonger pour deux ans. La moindre des choses.

Alessandro Del Piero, consultant

Après avoir couru le cachet (Sydney, New Delhi), il a décidé de vivre entre Los Angeles et

Turin, intégrant la prestigieuse équipe de consultants de Sky Italie (Costacurta, Vialli, Ambrosini, Bergomi, etc.). Un boulot qu’il maîtrise plutôt bien, même s’il ne ferme pas la porte à un futur d’entraîneur. Ah, et un retour à la Juve n’est toujours pas d’actualité.

Gennaro Gattuso, entraîneur

Carrière impulsive, à la Rino. D’abord à Sion où il était parti faire une dernière pige en tant

que joueur, puis dans le pandémonium palermitain il y a trois ans, en Serie B, il ne tient évidemment que quelques matchs. S’ensuit la galère de l’OFI Crète. L’été dernier, il accepte le challenge de Pise en Lega Pro. Intenable dans sa zone technique, il transmet sa grinta à ses joueurs, se défoule sur son team manager et obtient une jolie montée en Serie B au terme d’épuisants play-offs. A décidé de rester.

Luca Toni, dirigeant

51 buts en 100 matchs, de ses 36 à 39 ans. Juste énorme pour un dernier contrat. Il vient de

raccrocher les crampons à 39 balais et a décidé de rester au sein du Hellas Vérone en tant que dirigeant, un genre d’adjoint du directeur sportif. Mission principale ? Remonter immédiatement le club parmi l’élite. Question : va-t-il fêter chaque transaction en agitant sa main autour de son oreille ?

Francesco Totti, footballeur

Vient officiellement de débuter sa dernière saison en tant que footballeur avant d’enchaîner sur un contrat de dirigeant. Un genre de tournée d’adieux. Profitez-en.

Alberto Gilardino, footballeur

Et de 11 clubs différents. Poussé vers la sortie par une équipe de Palerme qu’il a pourtant

largement aidée à se maintenir avec 10 pions, il n’a pas perdu de temps et s’est engagé avec l’Empoli pour atteindre son objectif ultime : passer la barre des 200 buts parmi l’élite. À 34 ans, il a au moins deux saisons pour planter 12 derniers pions. Largement dans ses cordes de violoniste.

Angelo Peruzzi, retraité

Après avoir entamé sur les chapeaux de roues une carrière de « collaborateur technique »

ou adjoint auprès de Lippi en sélection et de Ferrara avec les Espoirs italiens, puis la Sampdoria, il a coupé net depuis le licenciement chez les Blucerchiati. Du coup, le sanglier est rentré à Blera et suit son marcassin de 13 ans qui joue lui aussi dans les bois.

Alessandro Nesta, entraîneur

Le beau Sandro a choisi de vivre à Miami avec sa famille. Il fait ce qu’il veut et il vous

emmerde. Toutefois, il avait bien pris soin de passer des diplômes et, après ses piges en MLS et ISL, il a donc pris les commandes du Miami FC dont le co-propriétaire est un certain Paolo Maldini, lui aussi résident régulier de Floride. C’est de la NASL, en gros la D2 ricaine. Et ce n’est pas bien glorieux avec une dernière place lors de la spring season.

Marco Amelia, footballeur

Au chômage après la fin de son expérience au Milan, une pige dans le club de son bled, un retour

fugace chez les pros (Serie B et C) et un contrat de troisième gardien à Chelsea après la blessure de Courtois. Du coup, ça l’a relancé et il pourrait finir à Livorno, le club qu’il l’a lancé en pro. Après tout, il n’a que 34 ans.

Vincenzo Iaquinta, repris de justice

Dans la merde. Son père est accusé d’association mafieuse et serait un collaborateur de la

fameuse ‘Ndrangheta, la Camorra calabraise. Lui doit justifier un port d’arme illicite depuis la fin de son permis en 2012 : « Je suis un footballeur professionnel, je me rends dans différentes villes pour les matchs et je rentre tard. Je suis exposé à des risques et ai été plusieurs fois confronté à des menaces de la part de fanatiques ou personnes mal intentionnées. » C’était son plaidoyer. Passe ses diplômes d’entraîneur en attendant le verdict.

Mauro Camoranesi, entraîneur

Rentré au pays, en Argentine donc, pour y finir sa carrière, lui aussi tente d’imiter son mentor

Lippi, mais avec du mal. Pour ce faire, il choisit la D2 mexicaine et le Corsa Deportivo Tepic, puis retour au pays avec Tigre, une expérience qui dure 7 matchs et 5 points. Logiquement lourdé et aperçu sur le gazon de Wimbledon récemment.

Simone Barone, entraîneur

La légende veut qu’il soit toujours en train d’attendre la passe d’Inzaghi au Volksparkstadion.

Au « chomdu » quatre ans après le sacre, il entame une carrière de coach chez les jeunes de Modène, puis de Parme. De quoi apprendre les rudiments du métier et se lancer dans la trépidante aventure de la ISL en tant qu’adjoint de Zambrotta. Wahou.

Filippo Inzaghi, entraîneur

« L’homme pressé » , retraite sportive en 2012, U16, U19, puis équipe une du Milan les

trois années qui ont suivi. Les dérives du Guardiolisme, il se plante complètement et est lourdé. Après avoir essoré son contrat jusqu’au dernier centime, on retrouve notre vrai Pippo, qui accepte de repartir d’en bas, là d’où il vient. Bonn Venise est un promu en D3 plein d’oseille et devrait tout écraser sur son passage, faut pas déconner non plus hein. Traumatisé par Berlusconi.

Gianluca Zambrotta, entraîneur

Reconversion laborieuse, d’abord à Chiasso où il a fini sa carrière de joueur, un club de D2

suisse sur la frontière et à quelques encablures de sa ville natale de Côme. L’expérience dure de mai 2014 à avril 2015 sans résultats probants. Il doit attendre un an pour obtenir un nouveau contrat, ce sera avec le Dehli Dynamos pour la troisième édition de l’ISL. Ah, entre-temps, il remporte le reality show Défi vertical dont le but était de grimper le mont Blanc. Une belle ligne de plus à un palmarès bien fourni. Se lance aussi des petits duels avec son pote Ambro.

Vidéo

Simone Perrotta, syndicaliste

Un des seuls retraités à ne pas avoir pris de cours à l’université de Coverciano, « pour que

mon nom ne soit pas associé à tous les clubs à la recherche d’un coach » , dixit l’intéressé. Il a choisi de mettre son expérience au service de ses pairs en intégrant le conseil fédéral au nom de l’Association des footballeurs italiens. Le Martinez italien ?

Andrea Pirlo, joueur

Le Maestro est l’exception de la tendance inversée de la MLS. Lui est bien parti là-bas en pré-retraite. Il a quand même mis un an avant de planter son premier coup franc, ce documentaire expliquant peut-être cela.

Vidéo

Massimo Oddo, entraîneur

Initialement intéressé par la branche du directeur sportif, il suit finalement les traces de son

père, Francesco, en débutant chez les jeunes du Genoa en 2013, un an après sa retraite. De retour dans sa ville de Pescara pour prendre en charge les U19, l’ascension est rapide puisqu’il est appelé à la rescousse en équipe une à une journée du terme de la saison régulière. Finale de play-off de la montée en Serie A perdue face à Bologne, puis remportée contre Trapani une saison plus tard. Annoncé dans des clubs plus huppés, il est finalement resté. Des résultats et du jeu, Oddo est promis à un bel avenir

Marco Materazzi, entraîneur

Après s’être fait plusieurs fois la traversée des États-Unis en famille et en camping-car,

diplôme en poche, l’ennemi public numéro un du Français bas de plafond se lance dans l’aventure de l’Indian Super League avec le Chennaiyin FC. Une première tentative qui échoue en demies et une seconde qui va jusqu’au bout. Mais pas de rumeur l’envoyant dans un « vrai » club.

Marcello Lippi, pré-retraité

Vient de se faire recaler par la cour fédérale pour conflit d’intérêts puisque les statuts

bannissent les liens de parenté dans certains cas précis, comme celui du poste de directeur technique, incompatible avec la profession de son fils, agent de joueur. L’autre solution était de faire stopper l’activité de son rejeton, mais pas le genre de Marcello. Si aucun arrangement à l’italienne n’est trouvé, il pourrait poursuivre sa carrière ailleurs, il avait d’ailleurs longuement été annoncé au Milan.

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