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Que retenir de cette Ligue des champions 2016 ?

Par Maxime Brigand et Gabriel Cnudde
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Que retenir de cette Ligue des champions 2016 ?

Le rideau est donc tombé. Sur le onzième sacre européen de l'histoire du Real Madrid, sur les larmes d'Antoine Griezmann et sur les espoirs brisés d'un Paris Saint-Germain qui s'est plus que jamais vu trop beau. Ce cru de C1 était beau, brillant et déstabilisant aussi parfois. Et à la fin, c'est encore l'Espagne qui saute sur l'Europe du foot.

L’équipe de la saison : Atlético de Madrid

« Ici, les gens vous en voudront pour votre nonchalance ou votre manque d’ambition, jamais pour une défaite. » L’histoire est cruelle. Pour cet Atlético peut-être plus que pour n’importe qui. Cette édition 2016 restera à jamais comme celle où les hommes de Diego Simeone ont fait tomber le FC Barcelone, le Bayern Munich et se sont finalement inclinés aux tirs au but contre leur pire ennemi : le Real Madrid. Oui, l’issue est terrible, et le romantisme a été fauché en pleine course. Le football n’a pas de sentiments, c’est bien connu. Mais il a définitivement une grosse paire entre les jambes. Et surtout un dieu sur son toit : un roi chauve, français et qui a réussi une mission énorme en l’espace de quatre mois. Zinédine Zidane est intouchable. C’est l’autre leçon de l’histoire.

Le match de la saison : Bayern Munich-Juventus, huitième de finale retour (4-2, a.p.)

Gary Lineker a souvent eu les mots justes et ses théories sont souvent vérifiables : « Le foot est un sport simple : 22 hommes se battent pour un ballon pendant 90 minutes et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. » Cette saison, l’Europe a connu plusieurs secousses, mais on gardera en mémoire deux sommets : un Liverpool-Dortmund en Ligue Europa et un huitième de finale retour de C1 homérique entre le Bayern et la Juventus. Quinze jours plus tôt, le Juventus Stadium avait déjà été le théâtre d’un match aller excitant, mais les 120 minutes suivantes furent un millésime. En deux temps : celui de la Juve d’abord, portée par un Morata en feu et un 4-5-1 défensif, qui mène 2-0 au bout d’une demi-heure de jeu et qu’on sent intouchable ; celui du Bayern finalement, qui remonte froidement son retard avant de renverser la belle turinoise en prolongation. À l’expérience, au cœur et au Kingsley. Un bain moussant.

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La fessée de la saison : Real Madrid-Malmö FF, 6e journée de poules, (8-0)

Il y a des gifles qui soulagent. Celle-ci, en particulier, était un peu plus qu’un défouloir. Un dernier match de poules, une formalité annoncée et, au final, une tornade (8-0). Ce soir-là, le Real Madrid avait besoin de sourire quelques semaines après une défaite humiliante en Liga face au Barça à domicile (0-4) et une exclusion stupide de la Coupe du Roi. Karim Benzema, lui, venait de flinguer son été européen, mais l’important était finalement sur le terrain. Oui, les premiers problèmes sont sur le terrain et se règlent sur le terrain. Résultat : un record collectif égalé concernant le plus grand écart lors d’un match de C1 (avec Liverpool, contre Beşiktaş en 2007), un personnel pour Cristiano Ronaldo, quadruple buteur, devenant le meilleur buteur de l’histoire des phases de groupes (11 buts) et une bouffée d’air. Mais ça, c’était avant ZZ.

La bonne surprise : Manchester City

« Mais comment ils ont pu en arriver là avec Mangala et Demichelis ? » Quiconque a suivi un tant soit peu la Ligue des champions cette saison a forcément entendu cette question au moins une fois. Bien que le tout Paris ait décrété que l’équipe de Pellegrini était loin d’être au niveau des cadors cette année, force est de constater que les Citizens ont fait le taf. Pourtant, les Mancuniens n’ont pas été épargnés, en tirant dès les poules une Juventus finaliste la saison passée, un Séville titré en Ligue Europa et le surprenant Borussia Mönchengladbach. Malgré deux défaites face aux Italiens, les Anglais sont sortis en tête avant de disposer du modeste Dynamo Kiev en huitième et du prestigieux PSG en quarts. La défaite sur un fil face au Real a été, elle, plus désolante pour les Anglais qu’encourageante pour les Espagnols, très poussifs sur cette double confrontation. La preuve qu’avec une équipe composée d’un excellent attaquant (le Kun), d’un petit génie roux (De Bruyne) et d’une défense supposée nulle, on peut aller très loin. En résumé, Manchester City, ce n’était pas le Brésil, mais ça a quand même manqué de peu une finale.

La mauvaise surprise : Paris Saint-Germain

On les disait changés, plus forts, plus entreprenants. Certains disaient même d’eux qu’ils n’avaient rien à envier aux plus grosses écuries européennes. Et pourtant, les Parisiens ont encore échoué en quarts de finale. Pour la quatrième année consécutive, les hommes de Laurent Blanc n’ont pas atteint le dernier carré. Mais le pire, c’est qu’ils sont cette fois-ci sortis par la toute petite porte. Celle que l’on emprunte après avoir fait preuve de suffisance. Après avoir fait à nouveau tomber Chelsea et évité un gros poisson au tirage, les hommes de Laurent Blanc pensaient écarter facilement de fébriles Citizens. Mais il n’en fut rien. La faute à des joueurs pas assez concernés et à un coach aussi excité et curieux qu’un homme marié rentrant dans une boîte BDSM. Résultat ? Un 3-5-2, une fessée et au lit. Cette année, Paris n’a donc toujours pas franchi ce fameux cap. Celui qui devait faire du club un taulier de la scène européenne. Voilà peut-être la preuve que pour rêver plus grand, il ne suffit pas de rêver plus riche, mais également de rêver plus longtemps.

L’équipe que tout le monde va oublier, mais il ne faudrait pas : Benfica

La période où le Portugal s’en remettait à Porto pour le représenter sur la scène européenne est bel et bien révolue. Aujourd’hui, ce sont bien les Aigles de Benfica qui représentent les couleurs de leur pays et c’est peu dire qu’ils le font avec un certain panache. La faute à un certain Rui Vitória et à une révolution qui a surpris son monde. Longtemps accusé de ne pas faire confiance aux jeunes du coin, le Benfica a cette saison pu compter sur sa nouvelle pépinière de talents. En figure de proue de ce changement de paradigme, il faut évidemment citer l’incontournable Renato Sanches, auteur d’une saison grandiose avec les siens. Il faudrait aussi éviter d’omettre que les Portugais sont passés tout près d’un exploit retentissant face au Bayern Munich de Pep Guardiola, démontrant au monde du football que quand il s’agit de pratiquer un jeu léché et tourné vers l’attaque, les Aigles n’ont pas grand-chose à envier aux tanks allemands. Avec leur nouveau titre de champions nationaux, ils seront de retour en Ligue des champions l’année prochaine avec, c’est certain, de nouvelles pépites et des ambitions toujours plus grandes. À surveiller de très près, donc.

Le buteur : Cristiano Ronaldo

Dans sa catégorie, il est déjà le plus grand. C’est comme ça, Cristiano Ronaldo est le maître des filets en Ligue des champions (94 buts, onze de plus que Messi). Cette saison aura donc finalement été une saison comme une autre pour le buteur portugais du Real avec 16 buts au compteur – un de moins que son record personnel (17, en 2013-2014). Et cette saison encore, le Real n’aurait jamais atteint San Siro sans lui au cours d’une campagne qui aura vu CR7 retourner Wolfsburg en quarts de finale, CR7 aligner tout le monde en poules, mais aussi CR7 se claquer en demi-finale aller à Manchester. Alors oui, Ronaldo a encore raté sa finale, mais l’histoire retiendra que c’est bien le Portugais qui a posé le Real sur le toit de l’Europe pour la onzième fois de son histoire. Comme un monarque.

Le bonbon de la saison : Alessandro Florenzi

Lui-même a longtemps semblé ne pas y croire. Pendant de longues secondes, il a gardé les mains sur son visage avant de terminer sous le poids de ses partenaires. L’histoire retiendra que le 16 septembre 2015, Alessandro Florenzi a arrêté le temps durant quelques secondes le long de la ligne de touche du Stadio Olimpico de Rome face au FC Barcelone (1-1). Un match de poules comme un autre où le Barça menait 1-0 depuis dix minutes grâce à une tête de Luis Suárez. Un coup d’œil, Ter Stegen trop avancé, et une inspiration géniale pour faire exploser Rome. Florenzi : « Quand j’ai vu qu’il était rentré, je n’ai pas su comment le célébrer. J’ai mis mes mains sur le visage, car je savais, à ce moment-là, que je venais de marquer un but que je ne pourrais jamais oublier. » Un peu plus qu’une anecdote.

Bonus : Luis Suárez

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Saúl Ñíguez

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Juan Guillermo Cuadrado

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David Alaba

Combien de points a pris la France au coefficient UEFA ?

11 083 points. Cette saison encore, le PSG a été tout seul pour porter le coefficient UEFA français. Laurent Blanc le sait et avait même glissé ces mots après la qualification parisienne en huitièmes de finale à Londres : « Je pense que comme le PSG est le seul club français présent en Coupe d’Europe, on devrait avoir le soutien de tout le football français. Je pense que ce n’est pas le cas parce que c’est Paris. Paris est beaucoup jalousé. » L’entraîneur parisien n’a pas totalement tort, et le tableau est assez triste, car derrière, Lyon n’est pas sorti d’une poule facile en terminant dernier. Résultat : la France reste derrière le Portugal en sixième position. La récession, toujours.

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