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Que Red Bull donne des ailes à l’OM
L'OM aurait pu tomber sur pire en quarts de finale de Ligue Europa. Mais le RB Leipzig n'est certainement pas une équipe à prendre à la légère.
L’Olympique de Marseille est le dernier représentant de la France en Coupe d’Europe, et affrontera donc le RB Leipzig en quarts de finale de Ligue Europa. Un tirage qu’il est impossible de qualifier de « bon » ou « mauvais » , comme c’est souvent le cas dans cette compétition bien plus homogène que la Ligue des champions. Il n’y a qu’à voir, sur le plateau de beIN Sports, Omar da Fonseca parle d’un « très bon tirage, qui donne à l’OM une énorme opportunité d’aller en demi-finale » . En face de lui, tout le monde semble contredire en parlant d’une « opposition difficile » . Comme le dit le proverbe latin, in medio stat virtus. La vérité se situe au milieu. Car l’OM est déjà bel et bien content d’avoir évité les ogres que représentent Arsenal et surtout l’Atlético de Madrid, mais aurait sûrement été plus chanceux en héritant de l’autre Red Bull, du CSKA ou du Sporting. Peu importe, l’OM a la possibilité de s’offrir une fin de saison très excitante comme il n’en a pas vécu depuis longtemps. Surtout si les hommes de Rudi Garcia s’imposent dimanche contre Lyon. Ils prendraient ainsi huit points d’avance sur la quatrième place et pourraient alors jouer à 200% la Coupe d’Europe.
L’insolence de la jeunesse
Surprenant dauphin du Bayern Munich la saison dernière, le RB Leipzig semble un peu moins en forme cette saison, avec pour l’instant une décevante sixième place. Forte d’un effectif jeune et plein de promesses, l’équipe allemande est capable de contrer très vite et très bien. En défense centrale, il y a le tout jeune défenseur français de 19 ans, Dayot Upamecano, qui tient la baraque. Au milieu et sur les côtés, ce sont les manieurs de ballon Marcel Sabitzer, Naby Keita et le Suédois Emil Forsberg, dont la France et l’Italie se souviennent très bien, qui sont chargés de partir vite vers l’avant.
Et devant, Jean-Kevin Augustin, qui n’a jamais pu affronter l’OM avec le PSG, aura sûrement à cœur de marquer. Mais le joueur le plus dangereux est à coup sûr Timo Werner que les grosses écuries européennes observent de très, très près. Sauf que l’avant-centre allemand a une faille. Au mois de septembre à Istanbul, il avait dû sortir à cause du bruit assourdissant dans le stade. Le Vélodrome sait quoi faire au retour pour faire craquer Werner. En tout cas, face à un groupe très jeune, l’OM aura l’avantage de l’expérience avec des cadres qui ont du vécu comme Mandanda, Rami, Rolando ou Gustavo.
Un parcours prometteur
Le club allemand a été monté de toutes pièces par Red Bull en 2009, a acquis son statut professionnel en 2013 et découvre la Coupe d’Europe pour la première fois cette saison. Alors forcément, l’OM se dirige vers une double confrontation inédite. Monaco est donc le seul club français à avoir une quelconque expérience face à Leipzig. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour l’instant, la France réussit bien au club allemand. S’il a concédé le nul à domicile, le vice-champion d’Allemagne est allé humilier le club de la Principauté à Louis-II (1-4) en phase de poules de la Ligue des champions 2017-2018.
Si l’histoire du RB Leipzig sur la scène européenne est très récente, elle est pour l’instant intéressante. En effet, après l’élimination en poule – troisième du groupe G derrière le Beşiktaş et Porto – et le reversement en Ligue Europa, les Allemands ont frappé fort en sortant l’un des favoris, le Napoli – avec notamment une victoire 3-1 au San Paolo – et le Zénith St-Pétersbourg. À Marseille de mettre fin à ce beau parcours.
Par Kevin Charnay