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Que nous réserve Balotelli pour la saison prochaine ?
Ce n'est un secret pour personne. À défaut d'être une solution, Mario Balotelli est rapidement devenu un problème pour Brendan Rodgers à Liverpool. La direction des Reds chercherait d'ailleurs à le refourguer à n'importe qui. Mais comme au bal masqué, l'Italien fera ce qui lui plaît la saison prochaine. Voici quelques scénarios alternatifs.
Il reste à Liverpool et se (re)lance enfin
Avant même de disputer ses premières minutes sous la liquette des Reds, Balotelli possédait déjà sa chanson auprès des supporters. « Mario le magnifique, Mario le fantastique… » , chantent ainsi les kopites d’Anfield depuis près d’un an. Autant dire que l’Italien a beau avoir une jolie tête à claques, bon nombre de fans seront toujours derrière lui. Un amour qui va pousser l’Italien à arrêter de faire l’idiot et à saisir pleinement sa chance. Aligné en Cup et Ligue Europa, MB45 surprend par son implication et son rendement. À tel point que Brendan Rodgers n’a d’autre choix que de lui donner du temps de jeu en championnat. Appliqué et consciencieux, le buteur transalpin finit l’exercice avec un bilan plus que convenable et s’offre même un retour dans le groupe de la Squadra Azzurra en vue de l’Euro 2016. De toute façon, Mario s’est fixé un but et fera tout pour y arriver : jouer une nouvelle demi-finale face à l’Allemagne avec son pays et montrer ses progrès en muscu’ réalisés en quatre ans.
Il reste à Liverpool et s’enterre définitivement
Sur les bords de la Mersey, Mario Balotelli apparaît un peu comme cet encombrant chauffage électrique qui prend la poussière dans le grenier. Acheté cher, l’objet a su dépanner lors de longues soirées d’hiver, mais son utilisation demeure trop marginale. Son efficacité encore plus. Alors, à l’image de ce petit radiateur, Mario Balotelli est bradé. Sauf que personne ne souhaite dépenser le moindre sou pour l’antiquité. L’Italien est ainsi contraint de continuer son aventure à Liverpool. Avec les arrivées successives d’Ings, puis Roberto Firmino et la forme de Daniel Sturridge, Balo’ est relégué au cinquième rang des attaquants. Même Rickie Lambert et sa vitesse « Diego Luganesque » lui sont préférés. C’est dire. Avec quelque 100 minutes disputées sur l’ensemble de la saison 2015-16 et aucun but inscrit, le club et le joueur arrêtent le massacre d’un commun d’accord. « Now, you’ll walk alone » .
Il quitte Liverpool durant le mercato
Tour à tour proposé à Monaco, la Sampdoria et plus ou moins toutes les équipes assez folles pour lâcher la quinzaine de millions d’euros demandée par Liverpool pour son transfert, Balotelli pose finalement ses valises à Montpellier, en prêt. L’Italien se dit séduit par le projet du club, qui consiste à « jouer le ventre mou et espérer, pourquoi pas, sur un malentendu, se rapprocher des places européennes » . Surtout, Mario semble intrigué et fasciné par ce championnat où des attaquants peuvent claquer des buts sans courir. « Je ne dis pas que j’ai raison de tenter le pari, mais je ne dis pas que j’ai tort non plus » , clarifie dans la foulée, comme à son habitude, Rolland Courbis. Loulou Nicollin promet, quant à lui, de se faire la même crête que son nouveau joueur si les Montpelliérains sont champions. Dans la ville où le soleil ne se couche jamais, « Super Mario » effectue ses débuts dans le 5-4-1 du MHSC face au PSG. Trop esseulé, il sort rapidement de son match et commence à taper la discussion avec son pote Marco Verratti avant même la mi-temps. Lorsque l’arbitre libère ses poumons et siffle le premier retour aux vestiaires, Balotelli se précipite pour aller demander le maillot de Thiago Silva, parce que « sa voix et son accent français sont vraiment trop drôles » . C’en est déjà trop pour « Rolland Tournevis » , qui promet dorénavant de resserrer davantage les boulons. Après des mois en dents de scie, l’écurie héraultaise ne lève pas l’option d’achat. M’Baye Niang 2.0.
Il prend conscience de son talent (le vrai)
Et si Mario Balotelli n’était en réalité qu’un marabout, capable d’envoûter n’importe qui ? Posons l’énigme. Depuis ses premiers pas professionnels à Lumezzane, l’Italien se tape la réputation d’un type bourré de talent, mais trop feignant, excentrique et perturbateur pour s’imposer comme un joueur de classe mondiale. Un attaquant qui n’a jamais inscrit plus de 14 pions en championnat – et qui n’affiche que trois saisons à plus de 10 réalisations – mais qui continue de s’attirer les louanges de grands spécialistes et acteurs du milieu. De Pirlo à Gerrard, en passant par José Mourinho ou encore Roberto Mancini, tous défendent le supposé talent inné du bonhomme. Mieux, en trois transferts, il aura coûté près de 70 millions d’euros, sans compter son salaire souvent mirobolant. Le tout sans avoir prouvé grand-chose sur un terrain, donc. Tous ont, semble-t-il, succombé à l’ensorcellement de « Super Mario » . Fatigué de cacher son penchant pour la magie noire, Balotelli décide contre toute attente de révéler l’étendue de ses pouvoirs au monde entier. De ce fait, il quitte le monde du ballon rond pour se concentrer sur son nouveau dada, pleinement avoué. MB45 n’est plu. Faites place à « Prince Aboutelli » . L’ancien joueur de Liverpool crée son cabinet de conseils en tous genres, entre voyance et « remèdes miracles pour guérir les blessures de l’amour » . Un franc succès, qui permet à l’Italien de s’épanouir enfin. Et de rejoindre Tim Wiese dans les reconversions les plus improbables.
Par Eddy « Abou » Serres