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Que faire pour que Karim Benzema marque un but en bleu ?

Par Swann Borsellino
Que faire pour que Karim Benzema marque un but en bleu ?

Cela fait 20 heures et 28 minutes que Karim Benzema n'a pas planté un but sous le maillot de l'équipe de France. La dernière fois, c'était il y a un peu plus de deux ans face à l'Albanie, lors d'une triste victoire 2 à 1 des Bleus. 1217 minutes passées sur le pré plus tard, Karim broie toujours du noir. C'est l'heure de l'aider.

Jouer au football

À défaut d’avoir une bonne coupe de cheveux, Karim Benzema a bon dos. Si la vérité des statistiques est impitoyable avec l’attaquant du Real Madrid qui n’a pas inscrit le moindre but chez les Bleus depuis 15 rencontres, elle se doit de l’être avec l’équipe de France. En effet, dans un football moderne où le danger vient de partout et pas seulement du traditionnel numéro 9, l’incapacité chronique de l’équipe de Didier Deschamps à se créer des occasions et à planter des banderilles ne peut être uniquement mise sur le dos de Rim-K. À l’aube de cette partie bourbier en Biélorussie, les Français restent sur cinq matchs disputés sans inscrire le moindre pion. Une statistique qui fait très mal et qui ne peut s’expliquer simplement par les performances plus que discutables de l’ancien Lyonnais. À mieux regarder l’animation offensive des Bleus lors des dernières rencontres, bien malin est celui qui pourrait affirmer que Giroud, Gignac, Gomis ou Grégory Pujol auraient fait mieux. Oui, pour marquer, la France doit jouer. Bien, au mieux, correctement, si cela est possible. Dès lors, avec un peu de bol, Karim retrouvera le chemin des filets.

L’autoriser à jouer avec un maillot du Real Madrid

C’est ce qu’on appelle un blocage. Sous pression avec les Bleus, où même Noël Le Graët se permet de juger ses prestations, Karim Benzema coule des jours tranquilles du côté de Madrid. Si les rumeurs vont bon train quant à l’arrivée d’un concurrent (Suárez, Falcao…) cet hiver du côté de Bernabéu, il faut admettre que le Français se débrouille plutôt bien chez les Merengues. Auteur de deux buts et de deux délicieuses passes décisives depuis le début de l’année – sa dernière en EDF remonte à un an -, Karim est un tout autre joueur sous les ordres de Carlo Ancelotti. Face à l’impossibilité de naturaliser Isco et Cristiano Ronaldo, Didier Deschamps, résigné, propose à Karim Benzema de porter la sacro-sainte tunique de la Maison Blanche. Le déclic est immédiat. Appels en profondeur, caviars, Karim retrouve son jeu et finit par planter un but. Le maillot de l’OL, ça marchait aussi. Mais seulement floqué Caveglia.

Demander à Denis Brogniart de lui reprendre son totem de l’immunité

Oui, le dernier tournage de Koh Lanta n’a pas été la plus belle réussite de la carrière de Denis Brogniart. Mais est-ce une raison pour laisser indéfiniment le totem de l’immunité entre les mains de Karim Benzema ? Moundir, le « Ibrahimović Reubeu » autoproclamé, dirait non. En effet, si la concurrence n’est pas très rude sur le front de l’attaque des Bleus, où les Big G’s, Giroud, Gomis et Gignac, font figure de seuls concurrents, la clémence et la patience dont bénéficie Benzema sont assez rares. Cela est très certainement dû à la supériorité de Rim-K en terme de talent pur, domaine dans lequel il surclasse aisément ses collègues. Mais le talent sur le terrain, c’est comme à l’école, il ne dure qu’un temps. À ce petit jeu, Benzema est le type qui ne bosse pas, qui se fout des contrôles et qui se tape 12/20 grâce à ses aptitudes, tandis que les Gomis, Giroud et Gignac ramassent des 16 en apprenant par cœur. Mais jusqu’à ce soir et le match de la Biélorussie, pas de méritocratie chez les Bleus. Karim a son totem sans même avoir gagné l’épreuve d’immunité et se permet de faire la gueule quand il quitte le terrain sans avoir rien fait. Ça, c’est un coup à sortir au prochain conseil à la suite d’une alliance.

Convoquer un berger dans la liste et construire un enclos dans les surfaces de réparation

Sans son Monsieur Seguin, Karim Benzema est une chèvre un peu folle, qui donne l’impression de se balader dans la vallée sans savoir où aller. Devenu totalement fou après avoir vu son attaquant passer sa vie à dézoner lors de ses quinze derniers matchs, Didier Deschamps profite des champs de patates biélorusses pour faire une folie à l’entraînement. À l’aide de plots et de piquets, la Dèche enferme Karim Benzema dans la surface pendant une opposition à l’entraînement. L’effet est immédiat, les cages de Mandanda tremblent à quelques reprises, et tant pis pour le hors-jeu. Après obtention d’une dérogation par l’ami Michel Platini, c’est avec un enclos protégé par des barbelés que l’équipe de France disputera l’intégralité de ses matchs. Afin d’éviter qu’il soit hors-jeu trop souvent, Noël Le Graët libère un budget pour engager un berger capable de faire entrer Karim dans l’enclos lors de la rencontre. Résultat : les centres trouvent enfin preneur et la Benz retrouve le chemin des filets. Simple comme bonjour.

Lui envoyer Pascal le Grand Frère

« Karim est âgé de 25 ans. Il habite Madrid, après une enfance passée à Lyon. Depuis deux ans, il est devenu un véritable boulet pour ses proches. Après un voyage compliqué en Albanie en septembre 2011, il s’énerve sans raison et ne trouve plus le chemin des filets. Son sélectionneur ne sait plus comment gérer la situation. Karim souffre de plus en plus chaque jour. » C’est évidemment sur un air de Yann Tiersen que le nouveau Pascal le Grand Frère débarque au chevet de Karim Benzema sous les yeux d’un Deschamps désabusé. Le grand ado fait la grasse matinée dans les chambres confortables de Clairefontaine et c’est à 13h que l’éducateur le plus célèbre de France rencontre l’homme en difficulté. « Écoute Karim, moi je suis là pour ton bien. La première chose que tu vas faire, c’est me raser tes cheveux. Quand on est footballeur au Real Madrid, on se fait imiter par les mecs de cité en requin, pas le contraire. Alors vire-moi cette merde, on se croirait à Gare du Nord, là. » 15h sur la pelouse synthétique couverte de Clairefontaine, la relation entre les deux hommes s’apaise. « Karim, maintenant que tu as la coupe que tu avais à Lyon, on peut revenir aux basiques. Ton idole, c’est Ronaldo, pas Yohann Diniz. Alors tu arrêtes tes courses incessantes et tu me claques du passements de jambe – frappe dans la lulu, comme à l’époque, d’accord ? À moins que tu préfères toucher le smic à vomir à la télé en courant comme un débile. » Mis devant le fait accompli, Karim commence à envoyer des mines à Hugo Lloris. « Tu as raison, Pascal, je ne veux pas finir comme Brian Bergougnoux, lui aussi il avait du talent. » C’est ce Karim-là qui sauve les Bleus en barrage contre le Portugal avec un T-shirt parfait : « Merci Pascal, tu avais raison. Ils ont vraiment des coupes de salauds. »

Solliciter Jean-Michel Lesage pour l’encadrer

Le break estival arrivant, il n’est pas rare de voir des joueurs de basket américains faire appel à d’anciennes gloires ou à de grands joueurs en activité – de Hakeem « The Dream » Olajuwon à Tim Duncan – pour parfaire leur technique. Pas insensible à ce procédé, Didier Deschamps décide de trouver un tuteur à Karim Benzema. En France, qui dit praline et pureté dit Jean-Michel Lesage. Jamais le dernier à régaler le public, qu’il soit cristolien ou havrais, le gaucher le plus pur de France distille conseils et astuces à Rim-K dans un épisode spécial de C’est pas sorcier. « Mais dis moi, Jean-Michel, on fait comment pour marquer un but ? » « Karim, c’est facile ! D’abord, quand on n’a pas mon talent pour mettre des pralines de 50 mètres, il faut traîner aux abords de la surface. Et puis il faut faire des appels, aussi. Être dans ce petit rectangle que l’on appelle souvent « zone de vérité ». » Boosté par ce texte impeccable et convaincu par les petites maquettes aimantées, Karim claque but sur but avec les Bleus. C’est sûr que depuis que le chauffeur du bus s’appelle Marcel, tout coule de source.

Mais aussi : Jouer à PES/FIFA/Football Manager, attendre, faire appel à un guérisseur du boulevard Barbès, s’en foutre…

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

Par Swann Borsellino

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