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Que faire de Lucas ?

Par Mathieu Faure
Que faire de Lucas ?

Acheté plus de 40 millions d'euros en 2012 le Brésilien Lucas Moura n'arrive toujours pas à s'imposer au PSG où son cas commence à interroger. Incapable d'être régulier et décisif quand il débute un match, le numéro 7 doit vite trouver la solution afin d'éviter de moisir sur le banc. Comment réussir à faire du joueur de 23 ans un élément indispensable dans un club où la concurrence ne laisse pas de place pour les regrets.

Dans les colonnes du dernier numéro de So Foot Club, Lucas Moura s’est longuement confié sur sa vie, son rôle au sein du PSG, son style de jeu, son kiff d’être là où il est. Au milieu de l’entretien, le numéro 7 lâche une phrase qui le caractérise très bien en ce moment : « On peut m’envoyer un gros ballon dans la profondeur, j’irai toujours le chercher. » Au Parc des Batignolles, aussi, certains vont toujours chercher les ballons envoyés trop loin. Souvent, ce sont des chiens, heureux de ramener le précieux à leurs maîtres. Sauf que Lucas a coûté plus de 40 millions d’euros et qu’à un moment donné, les dirigeants parisiens aimeraient qu’il s’économise plus sur les ballons en profondeur inexploitables, histoire d’optimiser au mieux le reste. Voilà deux ans et demi que l’ancien joueur de São Paulo a débarqué dans la capitale. Deux ans et demi que l’on attend le déclic même si, de temps en temps, les fulgurances gardent la flamme intacte. Il y a bien eu ce match aller à Valence, incroyable, en février 2013. Ce non-but contre l’OM après un slalom fou en 2014, le début de saison 2014-2015 qui laissait présager d’une prise de pouvoir, et quelques éclaircies à gauche à droite, mais globalement, c’est trop peu pour un investissement de ce montant.

Blanc : « On attend beaucoup plus de lui »

Jusqu’au transfert d’Anthony Martial à MUFC, Lucas était d’ailleurs le joueur de moins de 20 ans le plus cher de l’histoire du football. Un mec piqué au nez et à la barbe de Man United en 2012. Ça sentait le gros coup façon Football Manager. Aujourd’hui, ça ne sent plus grand-chose. Même Laurent Blanc, pourtant réputé pour être patient avec ses poulains, commence à s’impatienter. « On attend beaucoup plus de lui et à raison, car il a des qualités naturelles immenses depuis tout petit, analysait le Président avant le match de Nantes. Il est encore jeune, mais à force de le dire, il prend des années… Quand on est dans un grand club, le temps presse. Il doit prouver qu’il est important pour le futur de Paris. Il doit exprimer toutes ses qualités. C’est un regret, car on reste toujours sur sa faim en fin de match… On doit l’encourager, lui donner du temps de jeu, mais le temps est compté pour tout le monde aussi. » Autrement dit, Lucas doit sérieusement se bouger s’il ne veut pas s’inscrire durablement sur le banc de touche. L’arrivée d’Ángel Di María ne l’aidant pas à se faire une place, il est vrai. Mais comment continuer à miser sur un garçon qui multiplie les matchs moyens et dont les statistiques sont faméliques (1 but, aucune passe cette saison) ?

Très bon… en dehors du terrain

L’avantage de Lucas, c’est son tempérament. C’est un bon gars comme on dit. Et un très bon communiquant, comme l’avait souligné, un poil de mauvaise foi, Jérémy Ménez dans les colonnes de France Football l’an dernier : « Lucas, ça fait deux ans qu’il est là, il a mis trois buts. Mais il a coûté plus de 40 millions d’euros. Et il est brésilien… Il a des qualités, pas de problème. Mais, aujourd’hui, vaut peut-être mieux être étranger au PSG et surtout bien soigner sa communication. » Il y a du vrai dans les propos de l’ancien numéro 7. Malgré des prestations souvent décevantes, le public parisien – pourtant réputé pour son impatience – attend toujours le déclic de son joueur. Oui, il y a une forme de mansuétude à son égard. Peut-être aussi que le garçon a su se faire adopter subtilement. En apprenant rapidement le français, par exemple. Ou en brevetant son fameux « Champions, mon frère » . Globalement, à travers les réseaux sociaux et ses sorties médiatiques, Lucas Moura apparaît comme simple, amoureux de sa compagne, sensible, très attaché à la ville de Paris et mordu d’Eurodisney. La recette parfaite pour plaire aux plus jeunes et aux supporters en règle générale. Quitte à en oublier ses prestations sur le terrain…

Joker de luxe ?

Quoi qu’il arrive, il y aura toujours une forme d’indulgence envers le futur chauve brésilien. À son arrivée, il lui a fallu les bases tactiques du football européen. Force est de constater que l’apprentissage est plus long que prévu malgré une confiance du club omniprésente (son contrat a été prolongé jusqu’en 2019 au printemps dernier). Réputé pour être bosseur et volontaire, on se dit que ça va bien finir par tourner. Pourtant, il semblerait que le garçon ait reculé dans la hiérarchie des joueurs offensifs. Si on s’amusait à répartir les rôles, Lucas serait aujourd’hui l’attaquant numéro 6 dans l’esprit de Laurent Blanc derrière Ibrahimović, Cavani, Di María, Pastore et Lavezzi. Ça fait du monde à doubler. Qui plus est dans un système de jeu basé sur la possession quand ses qualités semblent taillées pour le jeu de contre. Mauvais casting dès le départ ? Peut-être. Mais bon, le joueur a des qualités pour s’imposer au PSG malgré tout. Dans quel rôle ? Joker de luxe ? Actuellement, pourquoi pas. Sur une demi-heure, son style de jeu peut permettre de faire sauter des défenses usées par un long combat. Surtout si des espaces s’ouvrent. Après tout, Ole Gunnar Solskjær a fait sa carrière en sortie de banc. Mais il n’avait pas coûté tant d’argent. Au fond, le principal problème de Lucas reste et restera son prix. Exorbitant. Payé le prix d’un crack, le Brésilien en est très loin aujourd’hui. Et certains de ses compatriotes, arrivés pourtant plus tard en Europe, semblent déjà plus dans le moule que lui (coucou Neymar, Coutinho ou encore Oscar). Dans ce début de saison compliqué, tout n’est pas à jeter. Après être passé à côté de la Coupe du monde 2014 et de la Copa América 2015, voilà Lucas de nouveau en sélection… au moment où il est sans doute le moins bon en club. Blanc toujours : « Son début de saison a été moyen, mais il a retrouvé l’équipe nationale et c’est bien. Il va avoir la possibilité de démontrer ses qualités. » Car, au fond, ce qu’il manque à Lucas, c’est un déclic. Et quoi de mieux qu’un PSG/OM pour faire basculer la chance du bon côté ?

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Par Mathieu Faure

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