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Que doivent faire la Juve et le Napoli pour arrêter la Roma ?

Eric Maggiori
Que doivent faire la Juve et le Napoli pour arrêter la Roma ?

S’il n’y avait pas la Roma, la Juve et le Napoli seraient en tête de la Serie A, avec un ratio de points équivalent à celui des leaders des autres championnats européens. Manque de bol, la Louve est intraitable. Pour les deux équipes, qui jouent ce soir, il est donc temps de trouver une solution efficace.

Virer leur coach et engager un coach français

L’homme de tous les records, c’est lui : Rudi Garcia. Qui l’eut cru ? Lorsqu’il est arrivé à Rome, personne ou presque ne le connaissait, et on ne donnait pas cher de sa peau, vu le sort réservé à ses prédécesseurs. Pourtant, en l’espace de deux mois, l’ancien entraîneur du LOSC s’est imposé comme le véritable homme fort de la Roma, celui capable de transcender ses troupes et de régénérer des joueurs que l’on pensait cramés, comme De Rossi, Maicon, Gervinho ou encore Balzaretti. Pour le Napoli et la Juve, qui tentent tant bien que mal de suivre le rythme, la solution est donc toute trouvée : utiliser la même recette, en faisant venir un ancien entraîneur champion de France. Benítez est ainsi remercié, et René Girard, champion avec Montpellier en 2012, vient s’asseoir sur le banc napolitain. Comme Rudi l’a fait avec Gervinho, René va chercher Belhanda en Ukraine et Utaka à Sivasspor pour tenter de les régénérer. Antonio Conte, lui, quitte le banc de la Juve, mais réussit à s’incruster dans les tribunes, aux côtés d’Agnelli, Marotta et Nedvěd. Le club turinois, qui a toujours assumé ce côté un peu vintage, va chercher plus loin dans l’histoire de la Ligue 1, et recrute finalement Jean Tigana, champion avec l’AS Monaco en 1997. La sauce a toutefois du mal à prendre, surtout lorsque Tigana annonce qu’il veut recruter Sylvain Legwinski comme adjoint. Girard, lui, cartonne à Naples, et son équipe finit par rattraper la Roma de Rudi Garcia. Le 7 avril 2014, onze entraîneurs sur vingt, en Serie A, sont français. Putains de phénomènes de mode…

Demander à ce que la Roma intègre directement les 16es de finale de la C3

On le sait : jouer les Coupes d’Europe demande une énergie double. Cette semaine, Rudi Garcia, en conférence de presse, a notamment affirmé que « cette semaine, cela allait être compliqué, car nous jouons jeudi face au Chievo, puis dimanche face au Torino » . Oui, Rudi, jouer tous les trois jours, c’est compliqué. Et c’est ce que vivent chaque semaine les cinq équipes italiennes engagées en Coupe d’Europe, à savoir le Milan AC, la Fiorentina, la Lazio et, évidemment, le Napoli et la Juve. La Roma n’ayant cette saison pas de Coupe d’Europe à disputer, elle peut conserver toutes ses forces pour le championnat, ce qui est un avantage non négligeable (la Juve, championne invaincue en 2012 sans la moindre Coupe d’Europe à disputer, ne dira pas le contraire). À l’inverse, la Juve et le Napoli se coltinent des rencontres de Ligue des champions de très haut niveau, avec des déplacements harassants à Madrid, Londres, Istanbul ou Dortmund. Pour plus d’équité, donc, les dirigeants turinois et napolitains se tournent vers Michel Platini, et lui demandent d’intégrer la Roma au second tour de la C3. Et tant pis s’il faut éliminer d’office une équipe qui s’était bravement qualifiée, il ne sera pas bien compliqué de trouver un motif d’expulsion, hein Michel ? La Roma se retrouve à jouer une saloperie de 16e de finale au mois de février en Ukraine, par -12°C, face au Dnipro Dnipropetrovsk. Trois joueurs se blessent sur le terrain gelé, et Benatia attrape un rhume carabiné. Le week-end suivant, la Roma s’incline 2-1 sur le terrain de Bologne. Simple.

Demander à ce que la finale de la Coupe d’Italie soit avancée au 18 décembre

Qu’on le veuille ou non, le point de départ de cette folle aventure de la Roma, c’est la défaite en finale de Coupe d’Italie contre la Lazio, le 26 mai dernier. Comme l’équipe de France après sa défaite face à la Bulgarie en 1993, ou le Barça après sa rouste reçue à Santiago Bernabéu en 2008 (quelques semaines avant l’arrivée de Pep), la Roma a su construire un incroyable cycle de victoires après l’une des défaites les plus marquantes de son histoire. Le tout est bien résumé par Adriano Galliani : « Dans le football, les choses vont vite. Le 26 mai dernier, la Roma était morte. Aujourd’hui, elle est tout en haut. » Du coup, la Juventus et le Napoli ont une idée lumineuse : avancer la finale de la Coupe d’Italie au mois de décembre. La Lega Calcio est dubitative, mais finit par accepter. Tous les tours de qualification ont lieu en l’espace d’un mois, et la Juve parvient à se qualifier pour la finale, tandis que le Napoli est humilié en demi-finale par le Torino, 2-0 à l’aller, 3-0 au retour. La finale est donc un derby turinois. Le Toro s’impose 1-0 grâce à un but de Glik à la 71e minute. Du coup, pour le Napoli et la Juve, les vacances de Noël sont très, très compliquées. Les critiques pleuvent, les joueurs se font pourrir par les tifosi. Mais tout ça n’est qu’une stratégie, qui fonctionne. Dès le début du mois de janvier, les deux formations, armées d’une grande volonté de se ressaisir, alignent les victoires et rattrapent leur retard sur la Roma. La Serie A se termine sur un sprint final dingue, avec la Juve qui devance la Roma d’un point lors de l’ultime journée. Conclusion : ne jamais snober la Coupe d’Italie.

Faire revenir Luis Enrique

Pendant deux ans, la Roma a galéré. Luis Enrique, Zeman, Andreazzoli : aucun des trois n’est parvenu à aligner les victoires, à tel point que la Roma a loupé la qualification en Coupe d’Europe à deux reprises. Mais depuis que Rudi Garcia est arrivé, c’est une toute autre histoire. Du coup, la Juventus et le Napoli, qui avancent pourtant toutes deux à une moyenne de 2,5 points par match (moyenne Scudetto), comprennent qu’il faut évincer, d’une manière ou d’une autre, l’entraîneur français. Agnelli fait jouer ses relations. En quelques jours, il parvient à convaincre Nasser d’offrir à Rudi Garcia un salaire mirobolant au PSG. L’offre est en effet alléchante : un salaire de 13 millions d’euros par an, une villa à Montmartre et la possibilité d’acheter le joueur de son choix lors du mercato hivernal. Rudi ne peut pas dire non. Il s’engage avec le PSG. Sans entraîneur, la Roma regarde autour d’elle. Les seuls noms disponibles sont ceux de Reja, ancien de la Lazio, Stramaccioni et Luis Enrique, tout juste viré du Celta Vigo. Le président Palotta fait parler les sentiments, et fait revenir celui qui avait inauguré l’ère américaine de la Roma. Premier match de Luigi Enrico, le 8 décembre : la Roma mène 2-0 à la pause contre la Fiorentina. Score final : 4-2 pour la formation viola et première défaite des Giallorossi cette saison. Étrangement, Gervinho s’éteint, et De Rossi cale à nouveau. Au bout de trois mois, la Roma est retombée à la troisième position, les supporters demandent le retour immédiat de Garcia. Le nouveau coach du PSG est prêt à revenir, mais Nasser lui rappelle qu’une clause dans son contrat l’oblige à rester à Paris jusqu’à la fin de la saison. Toujours bien regarder les contrats avant de les signer.

Solution bonus

Louer un bateau à Capri, y emmener toute l’équipe de la Roma, et demander aux joueurs de plonger sur les rochers. Une excursion sponsorisée par Gonzalo Higuaín, évidemment.

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