- Ligue des champions
- J3
- Groupe C
- Anderlecht/PSG (0-5)
Quatre fois Zlatan Ibrahimovic
Un quadruplé de son capitaine - dont une frappe en pleine lucarne flashée à 100km/h - ont permis aux Parisiens de marcher sur Anderlecht. En ce moment, le Suédois est sur une autre planète et emmène avec lui un effectif de plus en plus impressionnant.
PSG
Sirigu (7) : C’est gênant, alors on va se débarrasser du seul moment difficile de la soirée du gardien : sa relance à la Edel Apoula. Un détail dans un match globalement maîtrisé où, bizarrement, il a été énormément sollicité, surtout en seconde période, multipliant les interventions.
Van der Wiel (8) : On comprend mieux pourquoi le club ne s’est pas emmerdé avec la clause libératoire de Daniel Alves, cet été. Le Néerlandais est en feu et a crédité son compte de deux nouvelles passes décisives pour Zlatan Ibrahimović. Le tatoué semble revivre cette saison. Appliqué défensivement, aérien en attaque, VDW n’est plus une blague. Et c’est bien dommage. Sur qui va-t-on chier maintenant ?
Alex (6) : L’égérie du bonhomme Michellin a encore fait le boulot, notamment dans les airs où il a assuré le SAV sur les corners avec son crâne. Touché au genou, le Brésilien a été remplacé par Papus Camara, qui s’est facilement mis dans l’ambiance.
Marquinhos (7) : Il y a une vraie ressemblance avec Thiago Silva, c’est de plus en plus frappant. Dans ses interventions, les relances ou le jeu aérien, l’ancien de la Roma a quelque chose du Monstro. Le mec est facile, quoi. 19 ans. 19 ans. 19 ans, putain ! On salive déjà à l’idée de leur future association.
Maxwell (7) : Du bon Maxwell. Jeu à une touche, pied gauche-pied droit, toujours cette envie de prendre son couloir avec intelligence, bref, le gaucher est quand même pas mal pour le « remplaçant du remplaçant du Barça » .
Thiago Motta (8) : Quel joueur ! Le gaucher a encore régalé. À l’image de sa passe pour Ibrahimović qui amène le cinquième but. Toujours aussi impressionnant dans la relance, le milieu de terrain italien fluidifie tout avec une telle facilité qu’il en devient agaçant. Tellement fort que Salvatore Sirigu a tenu à lui passer de la pommade en fin de match.
Verratti (7,5) : Il est sur une autre planète en ce moment. Ses sorties, balle au pied, sont exceptionnelles. Le numéro 24 a un radar dans ses Puma, c’est la seule explication. Et comme il ne commet plus de fautes grossières, il est en train de devenir un maillon essentiel du collectif parisien.
Matuidi (7,5) : Comme d’hab, le mec a passé son match à cavaler. Un putain de marathonien avec ses godasses jaunes. Et quand en plus il se mue en passeur décisif pour Cavani, on ne sait plus comment l’encenser… Vite, prolongez-le. Remplacé par Rabiot, tout en cheveux.
Lavezzi (5) : Ça, pour cavaler, il cavale. Par contre, il s’épuise très vite et perd en lucidité quand il s’agit de faire le bon crochet ou la bonne passe. Son activité mériterait un meilleur rendement. Remplacé par Lucas, venu s’amuser avec son ballon sur un côté. Comme un enfant.
Ibrahimović (<3 Un récital. 9 buts sur ses 4 derniers matchs avec le PSG. Une Madjer. Une lucarne. Deux autres buts d’avant-centre, bref, le Suédois est au-dessus du monde libre en ce moment. Pépère. Il était même là pour dégager tous les corners belges. Il rejoint le cercle des mecs ayant planté un quadruplé en Ligue des champions (Inzaghi, Messi, Van Basten, Lewandowski, Pršo, Van Nistelrooy, Shevchenko, Gomis, Mario Gómez et… Dado Pršo). ICI CI ? ICI CI ?
Cavani (6,5) : L’Uruguayen a pris son fameux côté droit sans broncher. Moralité, un but, du mouvement, des appels, du repli défensif, de l’esprit et un poison permanent. C’est peut-être moins spectaculaire qu’Ibrahimović mais c’est tout aussi précieux. Voire plus.
Anderlecht
Kaminski (2) : C’était son anniversaire et il avait émis un seul souhait dans la presse : « Zlatan, épargne-moi s’il te plaît. » Joyeux anniversaire.
Mbemba (1) : Le défenseur glisse bêtement sur l’action qui amène le quatrième but. Un résumé de sa soirée.
Kouyaté (1) : Il devait être le garde du corps de Zlatan Ibrahimović. Au final, il a vécu un cauchemar.
Nuytinck (1) : « Vous êtes bien sur le répondeur de Bram Nuytinck, je me suis absenté pour la soirée. Merci de laisser un message dans 90 minutes. »
N’Sakala (1) : La saison passée, le latéral jouait à Troyes avec Benjamin Nivet et Granddi Ngoyi. Bizarrement, c’était moins violent.
Kljestan (2) : Dans certaines travées du Parc des Princes, un chant rupestre parlait d’un « Moustachu, bouffeur de cul » . Voilà, c’est tout.
Tielemans (2) : Le type est né en 1997. L’année du Mmmbop des Hanson, mais surtout du Shoud I Leave de David Charvet. Ce soir, il était beaucoup trop jeune pour assister à une telle orgie.
Gillet (3) : Le seul à ne pas renoncer. Sans aucun doute le plus remuant également. Le capitaine n’a jamais flanché. Même avec cinq buts de retard.
Praet (2) : La nouvelle merveille locale n’a pas existé sur la pelouse du Parc Astrid. Remplacé par Milivojević auteur de la frappe la plus dangereuse du match, qui oblige Sirigu à un arrêt réflexe.
Suárez (1) : Idéalement, il devait titiller offensivement Van der Wiel et apporter un peu de folie sur son côté gauche. Dépassé, il a été remplacé à la pause par Acheampong, remuant mais maladroit.
Mitrović (2) : Le champion d’Europe U19 avec la Serbie est un beau bébé. Il a existé dix minutes, le temps de gagner un duel aérien au cœur de la charnière parisienne, avant de s’éteindre et d’être remplacé par Cyriac.
Par Mathieu Faure