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Quaresma, ce loser

Par William Pereira
Quaresma, ce loser

Sporting, Barcelone, Porto, Inter, Chelsea, Beşiktaş. La carrière de Quaresma ne ressemble à rien, et c'est de pire en pire. Alors qu'il était bien parti pour devenir une légende à Istanbul, le Portugais est aujourd'hui le mouton noir du club. Noir, comme son avenir de footballeur. Sans compter qu'il a des problèmes avec la justice. Zoom sur un gars qui est en passe d'inscrire son nom au panthéon des losers.

Ben Arfa (n.m) : joueur très talentueux, inconstant et grande gueule portant un maillot blanc et noir. Synonyme : Quaresma. Il existe cependant une légère nuance entre les deux hommes. Le Français a trouvé dans le Nord de l’Angleterre une stabilité que le gitan lusitanien pensait avoir retrouvé non loin du Bosphore, en signant au Beşiktaş en 2010. Au vu de ses débuts dans le championnat turc, tout portait à croire que la poisse était derrière Richard Carême (traduction littérale). Malgré sa méconnaissance de la culture et de la langue du pays, il s’adapte très vite à sa nouvelle tunique et s’amuse à humilier ses adversaires chaque week-end. Du coup, en deux ans, il marque autant de buts et délivre autant de passes décisives qu’à Porto où il a joué de 2004 à 2008. Sans parler de ses nombreux dribbles, passements de jambes, petits ponts et autres « trivelas » (ses fameux extérieurs du pied). Des performances qui lui permettent de devenir le chouchou des féroces supporters du Beşiktaş, et même d’être considéré comme l’un des meilleurs attaquants de l’histoire du club. Paulo Bento le récompense en lui permettant de chauffer le banc de la Selecção avec qui il ne dispute pas une seule seconde lors de l’Euro 2012. Tant pis, en brillant deux années de plus en Turquie, ça devrait passer en 2014…

« Puisque c’est comme ça, je vais gâcher sa carrière »

Sauf que tout ne se passe pas comme l’ex-futur meilleur joueur du monde l’avait souhaité. Si tout va bien pour lui à Istanbul, ce n’est pas le cas de Fikret Orman qui doit gérer un club frappé de plein fouet par la crise. Lors du dernier mercato, ce dernier exige donc que sa star accepte une diminution de ses revenus pour alléger la masse salariale. Refus catégorique de Quaresma qui, depuis, paye très cher cette décision. « Ce que me fait le club est honteux. Parfois je m’entraîne avec l’équipe B, parfois avec l’équipe principale, et parfois, je m’entraîne tout seul. Et le pire, c’est que parfois, je suis obligé d’attendre 30 minutes à ne rien faire avant qu’on ne me donne du matériel pour pouvoir m’entraîner » , se plaint le gitan dans les médias portugais en septembre dernier. Depuis, la guerre n’en finit plus et le boss turc lui promet l’enfer : « Puisque c’est comme ça, je vais gâcher sa carrière. » Punchline anodine ? Pas vraiment. Quelques semaines plus tard, un scandale éclate. L’ailier est accusé d’avoir uriné dans un local puis sur un responsable du club, avant d’exhiber son artillerie devant une réceptionniste. Propos démentis par l’intéressé, mais le mal est fait. En salissant la réputation de son joueur, Orman réussit à provoquer un lent mais inexorable divorce entre les supporters et le Portugais qui va devoir tenir dans une ambiance de merde jusqu’à l’été prochain, date à laquelle expire son contrat…

Quaresma et la justice

Car d’ici là, son agent Jorge Mendes a beau avoir un réseau illimité, il va avoir du mal à convaincre des clubs de sortir le chéquier pour son poulain. Surtout au pays, où sa réputation n’est plus à faire et où les liquidités sont aussi rares que les blonds. Profitant de la trêve hivernale pour retourner à Lisbonne en janvier dernier, l’international se fait agresser par trois hommes armés et perd la bagatelle de 45 000 euros en bijoux et grosses coupures. Il faut dire que la victime l’a un peu cherché : un footballeur plein aux as en train de discuter avec un ami à bord de son Audi R8 à deux heures du matin au milieu d’une des cités les plus chaudes de la capitale n’allait pas passer inaperçu. Heureusement, le joueur du Beşiktaş s’en sort sans bobos et porte plainte dans la foulée. Le jugement des trois lascars devait d’ailleurs avoir lieu la semaine dernière à Lisbonne, mais la séance a été reporté à cause de… Quaresma lui-même. Ce dernier a en effet foutu la merde avant l’audience en tabassant un policier qui l’empêchait de poursuivre une femme qui venait d’arracher la montre de sa mère, venue l’accompagner au « Campus de Justiça » . Résultat, le flic se retrouve à l’hôpital et le gitan en GAV de 15h15 à environ 21h30, mercredi 15 novembre dernier. Une vraie racaille, ce Richard. Et c’est bien là, le problème. Une expression dit que la chance se provoque. Ricardo Quaresma, lui, son truc, c’est d’invoquer la poisse. Fikret Orman dirait plutôt qu’il la provoque.

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

Par William Pereira

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