- C1
- J3
- PSG-Naples (2-2)
Quand y en a marre, y a Di María
Pas vraiment dans un bon soir, Ángel Di María est pourtant resté sur la pelouse durant les 90 minutes de la rencontre, changeant de poste trois ou quatre fois. Une bonne chose puisque c’est lui qui est venu nettoyer la lucarne de David Ospina pour permettre au PSG d’arracher l’égalisation dans les arrêts de jeu (2-2).
Avec Ángel Di María, il suffit d’un ballon pour savoir si l’Argentin est dans un bon soir ou non. Et face au Napoli, l’ailier du Paris Saint-Germain a commencé sa rencontre par un violent petit pont sur Allan. De bon augure ? Et bien pas vraiment, puisque derrière, Ángel Di María n’a pas fait grand-chose, perdant quelques ballons dangereux et traversant la rencontre dans la peau de Casper le fantôme. Pourtant, à chaque fois que Thomas Tuchel tente un changement, le tableau du quatrième arbitre n’indique jamais le numéro 11 de ADM. Au contraire, l’Argentin s’adapte au nouveau dispositif en passant d’ailier gauche à piston gauche à la mi-temps et au passage en 3-4-3, puis en changeant de côté lors de l’entrée en jeu de Moussa Diaby. Et c’est d’ailleurs depuis cette aile droite que Di María profite d’un ballon de Julian Draxler et d’un peu d’espace pour envoyer un cachou dans la lunette, à quelques secondes de la fin. Un but importantissime, tant le Paris Saint-Germain était dans le dur.
Tuchel est fan de son petit ange
Pourtant, avec un autre entraîneur, Ángel Di María ne serait probablement plus sur la pelouse au moment de ce temps additionnel, tant sa prestation jusque-là aurait dû le pousser sur le banc. Oui, mais voilà, l’Argentin n’était pas le seul à ne pas être au niveau de l’évènement (coucou Kylian Mbappé). Et puis, Thomas Tuchel a une confiance absolue en son petit ange, comme il l’avait une fois de plus déclaré après la victoire de Paris face à Amiens (5-0) : « J’étais un fan de lui quand il était un joueur du Real Madrid et de l’Argentine. Et maintenant, c’est mon joueur. C’est super facile avec lui parce qu’il est un super professionnel et est de top qualité. Quand tu donnes de la confiance à Angel, il joue toujours à un top niveau, il est toujours là. C’est un cadeau d’avoir un joueur comme lui. »
Résultat, quel que soit le schéma tactique proposé par Thomas Tuchel, Ángel Di María semble être le premier joueur que le technicien allemand coche sur son calepin. Et c’est ainsi que l’Argentin a disputé les quatorze rencontres du PSG cette saison, en étant titulaire lors de treize d’entre elles (record partagé avec Adrien Rabiot). Et ce n’est pas après ce but salvateur contre Naples que Thomas Tuchel risque de changer son fusil d’épaule.
En route pour un double-double
Annoncé sur le départ cet été, Di María a finalement été retenu par Thomas Tuchel et devrait même prolonger son bail à Paris qui devait initialement se terminer à la fin de saison. Comme quoi, le coup de foudre avec le coach allemand est réciproque, à écouter l’ailier argentin au micro de TF1 : « L’entraîneur est tout de suite venu parler avec moi. Il m’a fait comprendre qu’il comptait sur moi, que j’étais important pour l’équipe. Il m’a donné ce petit plus de motivation pour cette saison. Il apporte des choses que nous n’avions pas. C’est un entraîneur plus agressif, qui aime que l’équipe effectue un gros pressing. »
Et visiblement, cela lui réussit, puisqu’il a déjà claqué cinq pions cette saison et délivré cinq offrandes toutes compétitions confondues. Il faut dire que les mots « agressif » et « pressing » plaisent à l’Argentin qui, comme sa nationalité l’indique, adore courir comme un dératé durant 90 minutes. Et même lorsqu’il n’est pas dans un bon jour comme face au Napoli, Di María continue de faire les efforts défensifs… contrairement à certains de ses coéquipiers (coucou à nouveau Kylian Mbappé). Une grosse dépense d’énergie qui, visiblement, ne l’empêche pas de garder sa lucidité au moment de décrocher la toile d’araignée installée dans la lucarne.
Par Steven Oliveira, au Parc des Princes