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Quand Porto pille l’Espagne

Par William Pereira
5 minutes
Quand Porto pille l’Espagne

Changement de cap radical pour le FC Porto, qui a réalisé le gros de son mercato en Liga. Pour pallier les départs de Mangala, Fernando et peut-être Jackson Martínez, Pinto da Costa a décidé de sortir le chéquier. Adrián López, Brahimi, Martins Indi & co ont ainsi débarqué au Dragão. Finalement, c'est pas si mal d'avoir un équipementier pourri...

Porto pille l’Espagne

Qui a dit que Pinto da Costa avait perdu le sens des affaires ? Si les sujets du roi du mercato avaient peur que ce dernier ait perdu la main depuis le mercato loupé de l’été dernier, ils peuvent se rassurer. Cette année, le FC Porto devrait être de retour au plus haut niveau à la faveur d’un recrutement malin et inhabituellement coûteux (environ 34 millions d’euros). Pour cause, les renforts viennent du Barça, du Real, de l’Atlético, du Feyenoord ou encore de Grenade. La niche sud-américaine est temporairement mise entre parenthèses pour laisser place à la filiale espagnole depuis la nomination de Julen Lopetegui sur le banc des Dragões. L’Espagnol, qui succède ainsi à l’intérimaire Luis Castro mais surtout à l’incroyable fail Paulo Fonseca, a bénéficié d’une carte blanche de la main du président pour façonner une « invincible armada » . Le projet est ambitieux mais tout autant risqué. Car en cas d’échec, la direction du club serait bien mal avisée de botter les fesses de son entraîneur hors de la « cidade invicta » . Et pour cause, l’ex-sélectionneur des U-19 et U-20 espagnols est la raison pour laquelle des joueurs des trois grands de la Liga ont accepté de poser leurs valises à l’Ouest de la péninsule. En pariant sur Lopetegui, Pinto da Costa a, autrement dit, quasiment mis tout son tapis en jeu. Folie des dernières heures ou vraie bonne idée ?

Mais qui es-tu, Julen ?

Ne dites jamais au nouveau technicien « tripeiro » qu’il est espagnol. Comme beaucoup de gens de sa région, il est avant tout fier d’être né basque. Et d’être le fils de son père. Il faut dire que José Antonio Loepetgui n’était pas n’importe qui. Avant d’avoir 83 ans, de savourer la réussite de son fils et de passer du temps avec la famille Nadal, le paternel était une véritable star dans l’Euskadi. Son fait d’armes ? Soulever des pierres lourdes, très lourdes. Parmi ses prouesses, il en est une qui ressort constamment. José Antonio a réussi l’exploit de soulever une pierre sphérique de 100kg à 22 reprises en une seule minute. Sa force fascinait, à tel point qu’une carrière de boxeur lui a été proposée, mais Juan Antonio l’a déclinée. La pratique était jugée un peu trop animale aux yeux de l’intéressé, qui admet sur le site de Maisfutebol « n’avoir soulevé des cailloux que pour l’argent » et « être soulagé que ses enfants n’aient pas suivi sa voie » . Malgré quelques levers de rochers en cachette, Julen n’avait pas la même passion ni la même force que son père, mais il en a gardé la discipline et le professionnalisme. Deux traits de caractère qui lui ont permis d’embrasser une carrière de footballeur tout à fait honnête mais surtout de décrocher l’Euro 2011 avec les U-19 de l’Espagne et 2013 avec les U-20. Surtout, le bonhomme impose ses manières. Outre les séances d’entraînement rythmées et variées qu’il aime imposer à ses joueurs, le Basque a carrément donné l’ordre de construire une tour de sept mètres de haut aux abords des terrains d’entraînement du centre de l’Olival pour qu’il puisse assister aux séances avec plus de recul. Le petit observatoire, monté en quelques jours, comporte également une salle d’enregistrement afin que le staff du FCP puisse visionner et interpréter le rendu des entraînements. Aussi étrange soit-elle, la méthode a déjà séduit Carlo Ancelotti qui a décidé d’importer l’idée de son homologue espagnol au Real Madrid. Preuve que les Dragões changent de dimension et que cela se voit à tous les niveaux. À commencer par l’effectif.

La bande à Casemiro

Fernando, Mangala et Iturbe, entre autres, ont fait leurs valises alors que Lopetegui faisait le chemin inverse. Alors meurtri, l’effectif de Porto ? Point du tout. Le Basque a fait marcher son réseau de jeunes pour renouveler sa meute. Ainsi, Adrián López, Martins Indi et ses yeux de cartoon, ainsi que Yacine Brahimi (dont 80% des droits ont déjà été revendus à la Doyen Sports) ont été achetés pour un total d’une trentaine de millions d’euros. En complément, Casemiro, Óliver Torres et surtout Tello, débarquent en prêt avec option d’achat (à l’exception d’Oliver, qui retournera à l’Atlético à la fin de la saison). Un mercato qui contraste avec celui de 2013, le même qui se faisait à coups de Lica ou Josué, et qui oblige le FC Porto a gagner le plus de titres possibles. Si les noms claquent et portent la promesse de nombreuses victoires à venir, ils inquiètent paradoxalement les supporters, qui voient leurs compatriotes disparaître lentement mais sûrement du groupe Lopetegui. À part Quaresma, principal candidat au brassard de capitaine, et le prometteur Ricardo, aucun Lusitanien ne figure dans les plans du nouveau boss. Gonçalo Paciência a beau avoir commencé la saison avec le groupe pro, il en a été éjecté dès l’arrivée d’Adrian et le retour de Jackson Martínez. Équipe B pour lui. L’autre grande hype nationale chez les jeunes, Tozé, a été prêté à Estoril, qui acquiert par ailleurs 35% des droits du joueur. Autre exemple, celui du très prometteur défenseur central Tiago Ferreira (21 ans), frère capillaire de David Luiz parti en Belgique (Zulte Waregem) dans le but de gagner du temps de jeu. Les très prometteurs Rafa (arrière gauche) et Tomas Podstawski (milieu défensif), actuellement occupés à briller sur l’Euro U-19 n’auront pas plus d’espace et devraient poursuivre leur apprentissage chez les B cette saison. Et si la gestion des jeunes issus du centre de formation n’évolue pas vite, il ne serait pas impossible de voir toutes ces jeunes pousses glisser entre les griffes des Dragões dès les prochaines années. Gagner, oui, mais à quel prix ?

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