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Quand le Benfica Lisbonne rejetait Danilo Pereira…

Par Steven Oliveira
5 minutes
Quand le Benfica Lisbonne rejetait Danilo Pereira…

Ce n'est pas la première fois que Danilo Pereira va se rendre à l'Estádio da Luz pour y affronter le Benfica Lisbonne. Un club dans lequel le milieu/défenseur du Paris Saint-Germain a terminé sa formation et où il aurait bien aimé commencer sa carrière professionnelle. Sauf que le SLB en a décidé autrement.

Contrairement à bon nombre de ses coéquipiers du Paris Saint-Germain, Danilo Pereira n’était pas là lors du dernier déplacement du club de la capitale à l’Estádio da Luz qui s’était soldé par une défaite face au Bayern Munich en finale de la Ligue des champions. Pour autant, l’international portugais connaît mieux les lieux que ses coéquipiers, à l’exception peut-être de Renato Sanches. Tout d’abord, Danilo est venu plusieurs fois y jouer avec le Maritimo Funchal, le FC Porto ou la sélection portugaise. Mais surtout, le milieu défensif reconverti défenseur central avait prévu de faire de l’Estádio da Luz son jardin lorsqu’il est arrivé à 16 ans au centre de formation du Benfica Lisbonne en provenance d’Estoril, à 18 bornes de la capitale portugaise. Problème : le club lisboète n’a jamais vraiment cru en lui.

Un Danilo taille patron

À y réfléchir, le jeune Danilo Pereira du SLB n’est pas si différent du soldat qui a débarqué au Paris Saint-Germain en octobre 2020. Quand il est arrivé au Benfica en 2008, il avait déjà ce physique de déménageur et ce don, malgré un jeu peu glamour, pour mettre les entraîneurs dans sa poche, à l’image de João Tralhão, adjoint des U19 à ce moment-là : « Il avait déjà une capacité physique très développée et surtout une attitude et une mentalité compétitive très forte. Il s’est affirmé dès qu’il est arrivé et il a conquis le groupe et ses nouveaux entraîneurs. » Danilo a beau débarquer dans un groupe de jeunes qui, pour la plupart, se connaissent depuis qu’ils ont 8 ans, cela ne l’empêche pas d’endosser très vite le costume de leader. Un don du ciel, comme l’explique João Tralhão : « Il existe deux types de leaders : ceux qui commandent les joueurs sur le terrain en donnant des instructions et ceux qui le sont en dehors en donnant de la voix dans le vestiaire, en aidant son prochain et en montrant l’exemple. Eh bien Danilo était les deux à la fois, c’était l’extension d’un entraîneur sur le terrain et il était exemplaire en dehors. » Une attitude de leader qui s’est aussi très vite remarquée au Paris Saint-Germain, où l’ancien capitaine du FC Porto n’a jamais hésité à pousser une gueulante, étant même l’un des seuls joueurs du monde à s’autoriser à recadrer Lionel Messi, coupable de ne pas avoir effectué un repli défensif.

Preuve ultime que le Danilo de Benfica était le même que celui du Paris Saint-Germain : au SLB aussi, il a débuté en tant que milieu défensif, voire milieu offensif, avant de venir dépanner en défense centrale lors de sa deuxième année dans la capitale. « Danilo peut jouer dans n’importe quelle position tellement il est fort tactiquement, confirme João Tralhão. Je pense qu’il peut être très utile en défenseur central lorsqu’une équipe veut contrôler la possession parce qu’il a cette capacité de progresser avec le ballon et de chercher la passe verticale. D’autant plus dans une défense à trois. Et puis il a un sens du placement sensationnel et il est très fort dans les duels et les un-contre-un. » Contrairement à Fernando Santos – qui place désormais Danilo Pereira parmi les défenseurs lorsqu’il annonce sa liste pour les rassemblements du Portugal -, ceux qui ont côtoyé le natif de Guinée-Bissau au Benfica Lisbonne n’ont donc pas été surpris par le choix de Thomas Tuchel de le placer en défense centrale au PSG. Et encore moins surpris des performances de haut niveau de Danilo avec le Portugal – à l’image des matchs de barrages du Mondial ou des récents matchs de Ligue des nations – ou avec le PSG où il remplace parfaitement Presnel Kimpembe depuis plusieurs semaines.

Départ forcé

À écouter l’ancien adjoint de Thierry Henry à l’AS Monaco, il est difficile de comprendre pourquoi Danilo Pereira n’a jamais joué avec les pros du Benfica Lisbonne. La réponse est pourtant simple : le SLB ne lui a pas proposé de contrat professionnel. Les raisons de ce choix sont, en revanche, plus difficiles à cerner. Cela peut être dû au fait que l’entraîneur de l’équipe pro du moment s’appelait Jorge Jesus et qu’il n’a jamais été un amateur des jeunes joueurs du centre de formation. Il n’y a qu’à voir ses équipes alignées lors des finales de Ligue Europa 2013 et 2014 pour s’en rendre compte, puisque seul André Gomes est passé par la formation du SLB (et encore, il y est arrivé à 17 ans). En tout cas, à écouter Danilo Pereira en conférence de presse de veille de match, il n’a aucune rancœur envers le SLB : « Je n’ai aucun sentiment de revanche. C’est un club qui m’a beaucoup apporté et c’est lui qui m’a permis d’être ici aujourd’hui ». Pour João Tralhão, ce contrat non offert à Danilo s’explique par l’absence d’équipe B du Benfica. Cette même équipe par laquelle sont passés João Félix, Renato Sanches, Rúben Dias, Bernardo Silva, João Cancelo et toutes les autres stars passées par les jeunes du SLB. « Comme il n’y avait pas d’équipe B à l’époque (celle-ci a été supprimée entre 2006 et 2012, NDLR), il y avait moins d’espace pour que les jeunes continuent à grandir avant de jouer dans l’équipe A. Danilo était prêt pour jouer, mais le club était dans un moment de transition et il y avait énormément de concurrence. Danilo avait besoin de jouer pour pouvoir continuer à grandir et progresser. Nous savons que tous les jeunes talents qui sortent d’une grande académie comme celle de Benfica ne peuvent pas tous obtenir une place dans l’équipe pro. Certains doivent suivre un autre chemin, ce qui n’est pas nécessairement mauvais, ce sont juste des chemins différents. » Un chemin qui a vu Danilo quitter le Portugal pour faire un tour d’Europe (Parme, Aris Salonique, Roda JC) avant d’attirer l’œil de tous les recruteurs après un bon passage au Maritimo Funchal. Sauf que dans son monde, tous les chemins mènent à Lisbonne. Et à l’Estádio da Luz.

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Propos de João Tralhão recueillis par SO.

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