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Quand la Real Sociedad redevient la Royal Society

Par Robin Delorme, à Madrid
Quand la Real Sociedad redevient la Royal Society

Nouvel homme fort de la Real Sociedad jusqu'en juin 2016, David Moyes offre de nouvelles perspectives au club de San Sebastián. Pour autant, ce changement recoupe, par bien des aspects, les histoires opposées du club et du coach écossais.

Il y a un peu plus d’un an, le 5 novembre 2013, Manchester United se rendait sur la pelouse d’Anoeta pour le compte de la 4e journée de Ligue des champions. Protocole oblige, juste avant le coup d’envoi, David Moyes, alors entraîneur des Diables rouges, serrait la pince de Jagoba Arrasate, plus jeune coach de la compétition européenne. Rien ni personne ne prédestinait les deux hommes à se recroiser. Depuis ce mardi 11 novembre 2014, c’est chose faite. Par un communiqué des plus lambdas, la Real Sociedad annonçait « avoir trouvé un accord avec l’entraîneur David Moyes pour qu’il soit l’entraîneur de l’équipe première jusqu’au 30 juin 2016 » en remplacement de l’ancien adjoint de Montanier. Depuis, l’Écossais a découvert son nouveau terrain de jeu de Zubieta, rencontré ses prochains disciples et balbutié ses premières paroles en espagnol. Avec Moyes sur son banc, la Real a décidé d’entrer dans une nouvelle ère. Ou plus précisément, un nouveau modèle qui sied parfaitement aux expériences passées et aux attentes respectives du fanion de San Sebastián et de l’ancien successeur de Sir Alex Ferguson.

« Les entraîneurs étrangers réussissent bien »

Comme nombre de ses acolytes basques, la Real Sociedad doit sa création aux Anglais. Au début du XXe siècle, les étudiants de retour de perfide Albion et les marins accostant dans le port de San Sebastián donnent ses premières lettres de noblesse à la Real. Cette relation ne s’est jamais vraiment désagrégée tout au long de l’histoire txuri-urdin. En plus d’un siècle, trois entraîneurs britanniques se sont assis sous la guérite d’Anoeta. Après Henry Lowe (1930-35), John Benjamin Toshack (trois fois nommé entre 1985 et 2004) et Chris Coleman (2007-08), David Moyes est le quatrième héritier des pionniers des années 1900. Plus que ces simples liens avec le football anglais, la Real Sociedad s’est fait une spécialité de s’ouvrir aux entraîneurs étrangers durant son histoire récente. « C’est vrai que les entraîneurs étrangers réussissent bien à la Real Sociedad, avoue David Zurutuza, joueur formé au club. Lorsque Raynald Denoueix est arrivé, tout a bien fonctionné. Idem pour Montanier qui est arrivé de Valenciennes et Lasarte qui venait d’Uruguay. »

« Un entraîneur qui vient de l’étranger arrive avec une autre culture, une autre vision du football, poursuit le Franco-Espagnol de 28 ans. Par exemple, lorsque Montanier est arrivé, il a amené la méthodologie française : faire des choses simples, basiques lors des entraînements, mais que tu répètes tellement de fois que cela devient automatique en match. » Avec un effectif toujours aussi jeune, David Moyes se doit de redonner joie de jouer et de gagner à ses nouveaux poulains. Des joueurs qui semblent voir ce changement de coach d’un bon œil, à en croire ce même Zurutuza : « L’entraîneur a décidé en début de saison d’opter pour une nouvelle animation offensive, avec un dix et deux attaquants. Nous ne nous sommes pas bien adaptés à ce système. Nous sommes revenus à notre ancien système en octobre. Mais la spirale négative était déjà enclenchée. Sans confiance, les buts te paraissent plus petits, le terrain plus grand, les gens deviennent nerveux… On en est arrivé au point où un changement d’entraîneur était inévitable, ce qui ne veut pas dire qu’il est l’unique coupable. Nous, les joueurs, avons également notre grande part de responsabilité. »

Un Everton basque ?

Dans une équipe malade – 15e de Liga à égalité de points avec le 19e – mais toujours aussi joueuse et prometteuse – deux victoires cette saison face au Real Madrid et l’Atlético –, Moyes s’apprête à découvrir un nouveau football dans un projet quasi familier. Avec « cette belle expérience » , dixit John Aldridge, pointe à l’accent scouser de la Real de 1989 à 1991, l’éphémère manager de Manchester United retrouve un moule à la Everton : des moyens, des ambitions à moyen terme et le temps de construire avec de jeunes joueurs. Du côté de la présidence de Jokin Aperribay, la venue – estimée à presque six millions d’euros annuels par certains médias d’outre-Manche – d’un entraîneur étranger rappelle les bonnes expériences françaises de Raynald Denoueix et Philippe Montanier. Bref, des attentes et des volontés qui se rejoignent malgré la barrière de la langue. « Pour mieux le connaître, il va falloir que j’améliore mon anglais qui est vraiment très basique » , s’en amuse Zurutuza, qui s’en va pour la première fois se mettre sous les ordres de l’autre Écossais de Manchester. Sous la pluie, forcément.

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Par Robin Delorme, à Madrid

Propos de David Zurutuza recueillis par Robin Delorme

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