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Quand Donadoni se plantait à Naples

Par Éric Maggiori
4 minutes
Quand Donadoni se plantait à Naples

Aujourd'hui coach de Bologne, Roberto Donadoni est passé pendant quelques mois sur le banc de Naples, en 2009. Pas franchement avec succès.

À Livourne, Parme et Bologne, Roberto Donadoni a réalisé des miracles. Surtout à Parme d’ailleurs, où le coach avait obtenu, sur le terrain, une folle qualification en Ligue Europa, avant que celle-ci ne soit invalidée. Pourtant, quelques années auparavant, l’ancien milieu de terrain de l’AC Milan avait connu une expérience pas franchement joyeuse à Naples. Le contexte était alors le suivant : Naples venait d’obtenir une double montée Serie C – Serie B – Serie A, et souhaitait désormais perdurer dans l’élite. Edy Reja, le coach qui avait permis à Naples d’assurer son retour, avait terminé la première saison en Serie A à la huitième place. Encourageant. Mais la deuxième année ne se profile pas de la même façon. Naples patauge, et, au bout de 27 journées, le président De Laurentiis décide de renvoyer Reja, qui tire ainsi sa révérence après 160 matchs à la tête du Napoli, avec un joli pourcentage de 47% de victoires. Forcément, l’héritage est lourd pour le successeur.

Résultats décevants

Et le successeur, c’est Roberto Donadoni, au chômage depuis juillet 2008 et la fin de son mandat à la tête de la sélection italienne. Il récupère une équipe qui pointe alors à la 11e place, et qui compte trop d’avance sur la zone de relégation pour être inquiétée, mais aussi trop de retard sur la zone Europe pour y croire. Pour Donadoni, l’objectif est donc clair : préparer, déjà, la saison suivante. Son premier match sur le banc des Partenopei est un déplacement chez la Reggina. Le onze est, en matière de niveau global, à des années-lumière du Napoli actuel, avec des joueurs comme Navarro, Contini, Santacroce, Pazienza, Bogliacino ou Zalayeta. Le match se termine sur le score de 1-1, avec un Ezequiel Lavezzi buteur. La suite n’est pas plus glorieuse. Naples termine la saison sur deux victoires (contre l’Inter future championne et le Chievo), quatre nuls et quatre défaites, avec une anonyme douzième place à la clef.

Pourtant, malgré ce bilan peu encourageant, Aurelio De Laurentiis décide de maintenir sa confiance à Donadoni. Et va, pendant l’été, lui offrir de nouvelles armes pour viser haut : Fabio Quagliarella, Hugo Campagnaro, Luca Cigarini, Juan Camilo Zúñiga et Morgan De Sanctis. 50 millions d’euros dépensés. Avec Lavezzi et Hamšík qui ont accepté de rester, Donadoni semble avoir à sa disposition une équipe qui peut venir lutter pour l’Europe. C’est en tout cas ce qu’espèrent les dirigeants. Pourtant, les résultats sont toujours aussi décevants avec, d’entrée, des défaites contre Palerme (2-1), le Genoa (4-1), l’Inter (3-1) et la Roma (2-1). Un revers au terme duquel le Napoli pointe à la 14e place, loin, très loin des ambitions de son président. Lequel décide donc de virer Donadoni, sept mois seulement après son arrivée. Bilan : 18 matchs de Serie A sur le banc napolitain, 4 victoires (22,3%), 6 nuls (33,3%), 8 défaites (44,4%). Un vrai flop.

Manque de chance et période instable

Dans la foulée, c’est Walter Mazzarri qui récupère l’équipe. Et qui va totalement la transformer. Son mandat commence d’ailleurs par un Napoli-Bologne, décidé par un but vainqueur de Christian Maggio dans les arrêts de jeu.

Dans les semaines et les mois qui suivent, Mazzarri va incarner l’esprit napolitain tant désiré par les supporters. À la fin de la saison, ce Napoli qu’il avait repris à la 14e place terminera à la 6e position. Avant de devenir une valeur sûre du panorama italien lors des saisons suivantes, avec notamment des qualifications en Ligue des champions et des places sur le podium. Alors, une question subsiste : pourquoi Donadoni, avec les mêmes armes à disposition, a-t-il foiré là où Mazzarri a réussi ? L’entraîneur avance une théorie : « Naples est une grande réalité, une ville avec beaucoup de passion. Entraîner là-bas est clairement un passage important dans une carrière d’entraîneur. Je n’ai pas eu beaucoup de chance, car la situation du club n’était pas très stable, alors que les attentes étaient immenses. Mais bon, cela a enrichi mon bagage » , assurait-il en 2016.

Effectivement, l’impression est celle que Donadoni est arrivé au mauvais moment à Naples. Une période où le club, au sortir d’une héroïque renaissance, avait besoin d’un homme pour se stabiliser, et non d’un homme pour gagner. Or, De Laurentiis, trop impatient, a pris Donadoni en lui demandant d’amener le club très haut, tout de suite. Erreur. Donadoni est un bâtisseur, comme il l’a prouvé lors de ses nombreuses expériences. À Naples, il n’a pas obtenu les succès escomptés, mais, pendant tout l’été 2009, c’est bien lui qui a construit les bases de l’équipe ensuite emmenée au sommet par Mazzarri et, désormais, par Sarri. Ce qui n’empêche qu’à ce jour, Naples reste, de loin, sa pire expérience sur un banc en matière de chiffres. Et le 1-7 encaissé en février lors du dernier Bologne-Napoli le lui a encore rappelé.

Dans cet article :
Pronostic Bologne Atalanta : Analyse, cotes et prono du match de Serie A
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