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Quand City met le bleu de chauffe
Manchester City est laborieux, mais Manchester City engrange. La bande à Tevez espère confirmer sa bonne tenue générale face aux gros avec la réception d'Arsenal, qui pour le coup a du mal à se faire entendre dans ce type de match. En point de mire, la deuxième place pour le vainqueur.
Sûr que Manchester City a apprécié comme il se doit la semaine agitée vécue par son ennemi juré, United. Voir les fondations du colosse de la ville s’ébranler au fil des jours et des rebondissements de l’affaire Wayne Rooney a quelque chose de grisant pour tout supporter de ce que l’on a toujours présenté comme “l’autre club de Manchester”. Les fans de City ont pu suivre le feuilleton de l’automne avec sourire et sérénité, bien au chaud, en se délectant de la panique qui a envahi le camp d’en face, lorsque les rumeurs envoyaient l’âme des Red Devils chez les Sky Blue. Si l’histoire s’est bien terminée pour les triples champions d’Europe, il y a une leçon à tirer de ces derniers évènements : économiquement, Manchester City est bien devenu le club le plus puissant de la ville.
En l’espace de quelques semaines, les rôles ont été inversés. A City, tout va bien sur le terrain et en coulisses. Les Citizens devancent même Man Utd de trois points au classement, ce qui n’était pas arrivé depuis un bail. Surtout, City pointe à la deuxième place, tout en étant encore en rodage. Mancini tâtonne et n’a toujours pas trouvé son équipe type. La victoire acquise sur le terrain de Blackpool la semaine dernière fut on ne peut plus laborieuse, alors qu’elle était utopique pendant les deux tiers du match. Mais quand une équipe marque trois fois en déplacement en souffrant pendant une heure, n’est-ce pas le signe de sa force ? L’an passé, Manchester City aurait sûrement partagé le biscuit. C’est justement ce qui avait coûté la tête de Mark Hugues. Désormais, même sans convaincre, les Citizens prennent des points qui compteront forcément à la fin.
Autre point positif, le dauphin du championnat a assimilé l’importance des confrontations directes face aux autres cadors. Pas un hasard si les ouailles de Mancini sont les seuls à avoir fait tomber Chelsea sur une demie occasion, lors de la sixième journée. Tout l’inverse des Gunners, qui arrivent à Manchester ce dimanche trois semaines après avoir pris une leçon de réalisme de la part des Blues, lors de leur premier véritable test. Arsenal en a encore collé cinq cette semaine en Ligue des Champions. Mais les Gunners avaient-ils conscience que leur match le plus important de la semaine serait bien évidemment leur visite au City of Manchester Stadium ? L’an passé, dans un match où il fallait mettre le pied, ils étaient repartis avec quatre buts dans la musette. Pourtant, leur collectif, largement plus huilé que celui de leurs hôtes du jour, contraste avec la Tevez dépendance dont souffrent les Mancuniens depuis un an. Plus qu’un buteur providentiel, l’Argentin semble le seul, avec Adam Johnson, à pouvoir débloquer la situation. La combativité de l’Apache saute d’autant plus aux yeux que la technique fait cruellement défaut chez certains éléments de City. La supériorité des Canonniers sur ce plan devrait théoriquement leur permettre de maîtriser ce genre de match. Au moins de ne pas le perdre. Mais il va falloir penser à aller au charbon.
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