- C3
- 3e tour
- Videoton-Bordeaux
Quand Bordeaux gagne 2-1…
Face au Videoton, les Girondins de Bordeaux ont décroché leur septième victoire 2-1 à domicile en match aller à élimination directe de leur histoire européenne. Jusqu'ici, le bilan affiche trois éliminations et trois qualifications. Aux homme de Jocelyn Gourvennec de faire pencher la balance en leur faveur ce soir. En attendant, retour sur les précédents.
Les Triomphes
Bordeaux-FC Artmedia Petržalka, 1er tour de Coupe de l’UEFA, saison 2003-2004. Qualification 1-1 au retour.
Élie Baup ne le sait pas encore, mais il vit ses derniers instants sur le banc bordelais au moment d’aller chercher la qualification à Bratislava. Trois jours plus tard, suite à une défaite à domicile face à Toulouse, l’homme à la casquette sera limogé après six années passées en Gironde. Avant cela, il verra Jean-Claude Darcheville libérer les siens en ouvrant le score à la 86e, bien lancé par un coup de tête de Pascal Feindouno. À l’aller, Albert Riera avait fait le boulot en y allant d’un but et d’une passe décisive. Le parcours européen des Girondins s’arrêtera en quarts de finale, face au Valence de Rafa Benitez, futur vainqueur de l’épreuve.
« Jean-Claude Darcheville est incontestablement sur les traces d’un certain Pauleta. »
Bordeaux-Rotor Volgograd, 1/16e de finale de Coupe de l’UEFA, saison 1995-1996. Qualification 1-0 au retour.
L’adversaire a beau avoir un nom de moteur, il n’a a priori rien de ronflant. Pourtant, il vient d’éliminer Manchester United au tour précédent. Les Bordelais se méfient, et ils ont bien raison. Le match aller, disputé sans Bixente Lizarazu, Zinedine Zidane et Christophe Dugarry, n’est pas loin de tourner au cauchemar. Suite à une grossière faute de main, Gaëtan Huard envoie dans son but un coup-franc non-cadré. Heureusement, le mythique Franck Histilloles égalisera dans la foulée, en reprenant de la tête un coup-franc de Daniel Dutuel. Enfin, il faudra un penalty, transformé par Richard Witschge dans les arrêts de jeu, pour que les hommes de Slavo Muslin s’imposent. Au retour, les Bordelais résistent aux assauts russes, avant qu’Anthony Bancarel, face à trois défenseurs, trouve l’espace pour placer une mine du gauche. Facile. Le parcours européen des Girondins s’arrêtera en finale, face au Bayern de Munich.
Bordeaux-Servette de Genève, 1/16e de finale de Coupe de l’UEFA, saison 1993-1994. Qualification 1-0 au retour.
Les Girondins ont fière allure lors de cette deuxième saison avec Rolland Courbis à leur tête. Huard dans les buts, Márcio Santos – futur champion du monde – en défense, Marcel Dib et le jeune Zinédine Zidane au milieu, et un trio d’attaque composé de Philippe Vercruysse, Stéphane Paille et Christophe Dugarry. Pourtant, ils vont galérer face aux Suisses. Si Paille et Vercruysse y vont chacun de leur but à l’aller, un gamin nommé Sonny Anderson inscrit le fameux but à l’extérieur pour les Helvètes. Au retour, les Bordelais assurent la qualif’ grâce à un CSC de Peter Schepull. Le parcours européen des Girondins s’arrêtera au tour suivant, face à ces cochons de Karlsruhe.
« Il est bon, cet Anderson. »
Les désillusions
Bordeaux-Parme, quart de finale de Coupe de l’UEFA, saison 1998-1999. Élimination 0-6 au retour.
Le match retour à l’Ennio-Tardini représente probablement la plus grosse humiliation de l’histoire européenne des Girondins de Bordeaux. Si bien que tout le monde a oublié que les Bordelais s’étaient imposés à l’aller, grâce à des buts de Johan Micoud et Sylvain Wiltord. En Émilie-Romagne, les Bordelais, qui seront sacrés champions de France quelques semaines plus tard, vivent l’enfer. Juan Sebastián Verón, Enrico Chiesa et Hernán Crespo rendent folle la défense girondine. À tel point qu’à quelques secondes du coup de sifflet final, un Niša Saveljić complètement perdu concède un penalty en s’emparant du ballon de la main, de manière totalement incompréhensible.
Bordeaux-Hambourg SV, 1/16e de finale de coupe de l’UEFA, saison 1981-1982. Élimination 0-2 au retour.
Le grand Bordeaux des années 80 commence à peine à se dessiner quand le géant allemand se présente sur sa route. Aimé Jacquet est en poste depuis un an. Gernot Rohr, René Girard, Marius Trésor, Jean-Christophe Thouvenel, Bernard Lacombe et bien sûr Alain Giresse sont déjà là. Mais les Girondins sont totalement inexpérimentés sur la scène européenne, leur dernière campagne remontant à 1969. Malgré un gros match aller, qui voit Albert Gemmrich et Gérard Soler offrir un espoir de qualification, les Bordelais sombrent au retour, sous les coups de canon de Horst Hrubesch.
« Une bonne action du p’tit Giresse. »
Bordeaux-FC Cologne, 1er tour de coupe des coupes, saison 1968-1969. Élimination 0-3 au retour.
Ni plus, ni moins que la première rencontre européenne des Girondins, abstraction faite de la Coupe des Villes de Foire. Un honneur que les Bordelais doivent à leur défaite en finale de la Coupe de France l’année précédente face à des Stéphanois également champions de France. L’affaire est plutôt bien lancée, avec l’ouverture du score de Claude Petyt. Karl-Heinz Rühl égalise, mais les Bordelais, entrainés par Jean-Pierre Bakrim, ne se décourage pas et l’emporte grâce à un petit bijou signé Jean-Louis Massé. Vexés, les Allemands plient l’affaire en trente minutes au retour.
Par Mathias Edwards