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Quand Aaron rencontre Samir

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Quand Aaron rencontre Samir

En ce début de mercato, Arsène Wenger patauge un peu dans la Tamise. En marge de l'arrivée de Nasri, il faut gérer les cas Adebayor, puis Hleb dans une moindre mesure. Et surtout, il doit repenser sa formation après le départ théâtral de Mathieu Flamini. A court terme. Car sur la durée, le consultant d'Arsenal a placé ses actions sur le talent d'Aaron Ramsey, un gamin du Pays de Galles. Avec son surnom, son accent, ses phobies...

Et dire qu’il y a un peu plus de dix-huit mois, la Rugby League, le championnat anglais de rugby à treize, battait des cils devant Aaron Ramsey…Une histoire qui vaut la peine d’être contée.

« Aaron a joué un match de rugby contre les jeunes de St Helens (le club de Swansea, Pays de Galles, ndlr). Un des coaches de St Helens s’est empressé de nous demander s’il jouait dans une équipe. Notre directeur lui a dit qu’il avait déjà signé pour un club…mais pas un club de rugby ! » se rappelle Rhys Thomas, professeur à l’école Ysgol Gyfun Cwm Rhymni que fréquentait Aaron Ramsey. Etablissement où il n’a d’ailleurs laissé que d’excellents souvenirs, obtenant onze GCSE (certificat général de l’enseignement secondaire) dont un A étoilé en éducation physique.

Malgré les belles promesses qu’il affiche ballon ovale sous le bras en tant qu’ailier, Aaron choisit de rester fidèle au football. Depuis l’âge de huit ans, il fait le bonheur des catégories jeunes de Cardiff City.

En avril 2007, il goûte à l’équipe première, devenant ainsi, à 16 ans et 124 jours, le plus jeune joueur à avoir disputé un match pour Cardiff…détrônant un certain John Toshack.

Passé pro en décembre de la même année, tout s’enchaîne très vite. Cardiff sait alors que son “wonderkid” va s’envoler. On les a à peine élevés, qu’ils s’en vont…

La faute notamment à cinq belles prestations en FA Cup, notamment lors de la finale perdue contre Portsmouth. Everton, Alex Ferguson – tombé amoureux du bambin lors du quart de finale remporté par Cardiff face à Middlesbrough – se renseignent sur lui. Mais c’est Arsène Wenger, ses beaux discours sur le développement des jeunes et sa cour aux parents, qui remporte le steak d’à peine dix-sept berges, pour environ six millions d’euros en juin dernier.

Oui, Wenger a recruté britannique. Le quatrième de son effectif après les fantômes Hoyte et Randall, et l’intermittent Theo Walcott. Question intégration, Ramsey, né dans le sud du Pays de Galles, parle aussi anglais. Il faut le savoir, le gallois n’a rien à voir avec l’anglais. Cette manière de placer des « r » roulés à la sauvette…

Evidemment, Aaron Ramsey ne vient pas prétendre à une place de titulaire à l’Emirates Stadium, et ce même s’il prend le numéro 16 laissé vacant par Flamini, exilé au Milan AC. Dans un futur idéal, c’est aussi la place qu’il aimerait occuper sur le pré. Lui clame avoir ses aises en milieu axial. Tenace, rugueux sur l’adversaire, toujours premier sur le tacle, jamais contre une petite session de dribbles, doué d’un jeu de passes à l’œil potentiellement séduisant et d’une endurance intéressante – sa légende veut qu’il eut été le meilleur coureur gallois de 800m à seulement treize ans -, les observateurs voient en lui tantôt « le nouveau Steven Gerrard » , tantôt « Bryan Robson à ses débuts » .

Pourtant Dave Jones, le manager de Cardiff City, l’a le plus souvent utilisé sur les ailes voire en position d’arrière droit. Une polyvalence qui pourrait épisodiquement dépanner les Gunners la saison prochaine.

S’il veut s’imposer au milieu, où la concurrence pour épauler Fabregas s’appelle Diaby, Song, Denilson, Merida, Gilberto entres autres, Ramsey devra jouer des coudes et montrer pourquoi on le surnomme Rambo. Cette fois, c’est sa guerre. « De quoi j’ai peur ? De rien. Je suis dur comme un ongle. Hmmm, certains disent que je le suis. En fait, je n’aime pas être près des araignées… » confesse-t-il néanmoins.

A Londres, il rejoint la nouvelle hype footballistique galloise. Au nord d’Arsenal, Gareth Bale et Chris Gunter, bientôt dix-neuf ans tous les deux, trépignent sur le pallier de Tottenham. Histoire de montrer, comme s’enflammait récemment un éditorialiste du tabloïd Western Mail, qu’il est bien « la chose la plus excitante qui soit sortie du Pays de Galles depuis Ryan Giggs » .

Par Pierre Maturana

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