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Puyol : « L’Espagne combine jeunesse et expérience »
Qui dit foot, dit bière. Alors, le jour du coup d'envoi de l'Euro, Carles Puyol joue les ambassadeurs d'Heineken, le nouveau sponsor de la Formule 1, à Montréal, à l'occasion du Grand Prix du Canada. Entre une rencontre avec Fernando Alonso et un évènement promotionnel, il s'arrête cinq minutes pour parler Roja et Benzema.
Salut Carles. Un certain scepticisme escorte la Roja. À quel Euro t’attends-tu pour l’Espagne ? Je ne suis pas certain qu’il y ait autant de doutes. Personnellement, je crois que nous avons une très bonne sélection, mais il est toujours difficile de garantir un résultat. Dans ce type de tournois, il est ainsi toujours important de bien commencer, pour gagner en confiance, mais je crois que la Roja peut aller loin.
Aux avant-postes, cette équipe s’est largement renouvelée depuis le Mondial 2014, peut-elle trouver la bonne formule pendant la compétition ?
Pour moi, nous avons de très grands joueurs, certains expérimentés qui savent gérer ce genre de tournois, mais aussi des jeunes qui arrivent avec une grande envie, et qui, avec leur équipe, ont déjà gagné des trophées importants. Je crois que c’est une bonne combinaison. Certains piliers de nos victoires à l’Euro et en Coupe du monde ont pris leur retraite, mais le renouvellement de génération en cours est prometteur.
Quels sont tes favoris ?Je dirais, la France, l’Allemagne et l’Espagne. Mais il faut que je précise que je suis un très mauvais pronostiqueur (rires). Donc, à voir quel sera le résultat final.
Comment Vicente del Bosque gère-t-il son groupe pendant un tournoi international ?C’est une très bonne personne et un très bon entraîneur. Avec son expérience, il sait parfaitement comment gérer un groupe. Il communique beaucoup avec les joueurs, comme le reste du staff d’ailleurs, pour que l’on ne soit pas seulement une équipe, mais un vrai groupe uni. C’est ainsi que l’on peut accomplir de grandes choses. Je lui souhaite vraiment le meilleur.
Ne pourrait-ce pas être le tournoi de trop pour lui ?Non, je ne crois pas. S’il a toujours envie, cela pourrait d’ailleurs ne pas être son dernier tournoi. S’il se sent bien au terme de l’Euro, il n’y a pas de raisons pour qu’il ne continue pas. Mais évidemment, tout dépend de ses projets. Tous les joueurs sont heureux de l’avoir, c’est un sélectionneur fantastique.
En tant qu’ancien joueur de la Liga, toi qui l’as souvent affronté, quelle est ton opinion sur l’exclusion de Karim Benzema, pour une raison extra-sportive ?
C’est une décision qui a été prise, sur laquelle je ne peux pas vraiment me prononcer, mais ce que je peux dire, c’est que la France se passe d’un très bon joueur. Quand je l’ai affronté, Karim m’a toujours posé des difficultés. C’est une absence de poids, même si la France a d’autres grands attaquants dans son effectif.
Justement, Antoine Griezmann, un autre joueur qui brille en Liga, pourrait-il compenser cette absence ?Oui. C’est un très bon joueur, qui est en pleine bourre. Il peut faire un grand Euro, même si ses caractéristiques sont différentes de celles de Benzema.
Propos recueillis par Thomas Goubin, à Montréal