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PSV-Milan, tiens tiens, comme on se retrouve

Eric Maggiori
PSV-Milan, tiens tiens, comme on se retrouve

Ce soir, le PSV Eindhoven reçoit le Milan AC en tour préliminaire de la Ligue des champions. Les deux équipes ont un compte en suspens : en 2004-05, les Rossoneri avaient éliminé le PSV en demi-finale de C1. Et de manière folle.

La saison s’ouvre officiellement ce soir, pour le Milan AC. Au programme : un sympathique déplacement à Eindhoven, pour y affronter le PSV, en tour préliminaire de la Ligue des champions. Le PSV, pour sa part, a déjà lancé sa saison. Le club rouge et blanc caracole déjà en tête du championnat néerlandais, avec 9 points en 3 journées. Autant dire que les Boeren sont déjà chauds bouillants. Et ils le sont d’autant plus depuis qu’ils connaissent le nom de leur dernier rempart avant la phase de poules de la Ligue des champions : Milan AC. Un nom qui, forcément, évoque de sacrés souvenirs à tous les supporters. C’était en 2004-05. Le Milan AC d’Ancelotti accède à la demi-finale de C1 après avoir sorti Manchester United et l’Inter. Surtout, les potes de Maldini n’ont pas encaissé le moindre but en C1 depuis six matchs, au moment d’accueillir le PSV en demi-finale aller. La rencontre à San Siro se passe bien pour les vainqueurs de la C1 2003, qui s’imposent 2-0 grâce à des buts de Schevchenko et de Tommasson. Mais c’est le match retour qui va entrer de l’histoire. En bien pour les Milanais. En cauchemar pour les Eindhovenois.

Le coup de casque d’Ambrosini

Évidemment, pour ce match retour, les joueurs à l’époque entraînés par Guus Hiddink sont gonflés à bloc. Surtout, ils ont obtenu une qualification miraculeuse, en quarts de finale, contre le Lyon de la belle époque : 1-1 à l’aller avec une égalisation à 10 minutes du terme, 1-1 au retour avec encore une égalisation en seconde période, puis une victoire 4-2 aux tirs au but. Or, on le sait, c’est souvent ce genre d’exploits qui forge une équipe lors d’une compétition. Et puis, après tout, après la défaite 2-0 du match aller à San Siro, le PSV n’a plus rien à perdre. D’autant qu’après 9 minutes de jeu, c’est déjà la folie. Ji-Sung Park, jeune joueur de 24 ans, ouvre le score d’une frappe puissante en pleine course sous la barre. C’est là que le destin parle : quelques jours plus tard, le Sud-Coréen quittera le PSV pour rejoindre Manchester United. Après 8 saisons passées en Angleterre (Manchester United et QPR), il a décidé cet été de rentrer au PSV. Ironie du sort, il va recommencer exactement là où il s’est arrêté : en Ligue des champions, contre le Milan AC. Comme si rien n’avait changé. Bref, pour en revenir au match de 2004, Milan est forcément sonné après cette ouverture du score, d’autant que le PSV ne lâche rien. L’équipe d’Ancelotti serre les dents, et voit surtout se profiler le spectre de la débâcle de La Corogne, la saison précédente, lorsqu’ils avaient été balayés 4-0 après avoir gagné le match aller 4-1. Mais cette fois-ci, Milan tient et arrive à la pause à 1-0.

En seconde période, le PSV va toutefois être transcendé par un homme : Phillip Cocu. Le joueur, qui a pris sa retraite en 2008 après huit saisons passées au PSV (1995-1998 et 2004-2007), sonne la révolte et inscrit le deuxième but d’un coup de tête rageur, à l’heure de jeu. Et devinez donc qui sera sur le banc du PSV ce soir, face au Milan AC ? Phillip Cocu, bien sûr. L’ancien milieu de terrain est désormais l’entraîneur de cette équipe, et a bien l’intention de se venger de 2005. Oui, car après le 2-0, Cocu et ses potes sont persuadés que l’affaire est dans le sac. Que Milan va flancher une troisième fois. Qu’ils vont se qualifier pour la grande finale d’Istanbul. Mais ça, c’était sans compter sur ce bon vieux Ambrosini. Le joueur milanais, qui a quitté cet été Milan pour la Fiorentina, après 17 années au club, inscrit le but du 2-1 dans les arrêts de jeu, envoyant Milan en finale, alors que l’on se dirigeait vers la prolongation. Fini ? Non. 60 secondes, à peine, après le but rossonero, Cocu, encore lui, score encore d’une magnifique reprise de volée du gauche. 3-1. La dernière minute est folle, mais l’arbitre siffle la fin. Le PSV s’arrête à un but de l’exploit. Milan souffle et remercie Ambrosini. Même si, derrière, les Rossoneri perdront la plus invraisemblable des finales de Ligue des champions de l’histoire, contre Liverpool.

La jeunesse du PSV

Huit années se sont donc écoulées depuis ce jour. Quelques mois après cette rencontre, les deux équipes se sont retrouvées lors des phases de poules de la Ligue des champions 2005/06. Le PSV a pris une petite revanche, en allant décrocher le nul à San Siro (0-0), puis en s’imposant 1-0 au match retour. Des scores qui n’ont toutefois pas empêché Milan d’aller jusqu’en demi-finale (éliminé par le Barça, futur vainqueur), et le PSV de chuter face à l’OL (revanche encore) en quarts. Mais cette petite vengeance n’a évidemment pas suffi à faire oublier la cruelle élimination. D’autant que depuis, et hormis une nouvelle demi-finale perdue en 2007, le PSV n’a plus jamais connu de telles soirées d’ivresse. La dernière apparition du club néerlandais en Ligue des champions remonte au mois de décembre 2008. Depuis, rien. De l’Europa League, et c’est tout. Voilà donc pourquoi, ce soir, les joueurs de Cocu veulent chasser les fantômes et se qualifier pour la C1. Pour ce, celui qui avait scoré deux fois contre les Milanais en 2005 s’appuie sur une équipe sous le signe de la jeunesse. Lens, Bakkali, Bruma, Willems, Wijnaldum, Locadia, Narsingh, Hiljemark, Maher, Depay : les joueurs du PSV ont tous entre 17 et 22 ans. Impressionnant. Attention, toutefois, à ce que cette fraîcheur ne se transforme pas en manque d’expérience.

Car en face, Milan l’a, l’expérience. Certes, les cadres de l’époque Ancelotti sont tous partis, hormis le gardien, Abbiati. Milan a fait peau neuve, même si l’équipe est quasiment la même que la saison dernière, avec seulement les recrues Poli et Saponara en plus (en attendant Ljajić ou Honda ?). Le coach, Allegri, a même failli partir, et a finalement décidé de rester, au moins une année de plus. Il s’appuiera essentiellement sur Mario Balotelli, sur qui tous les tifosi rossoneri comptent beaucoup. Milan compte toujours des bons joueurs (Montolivo, Robinho, Nocerino, Mexès, Boateng, Pazzini, El Shaarawy), mais aucun n’est potentiellement aussi décisif que SuperMario. « L’avoir dans l’équipe fait également progresser les autres » , a même assuré le technicien rossonero. « Le PSV joue bien et a un très bon collectif, avec de jeunes joueurs. Nous devrons faire un match intelligent, en nous servant de nos qualités, surtout sur le plan offensif » , a-t-il ensuite ajouté. Méfiance, toutefois. Le PSV n’a pas oublié 2005. Phillip Cocu non plus. Les supporters non plus. Ils le feront savoir ce soir.

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Eric Maggiori

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