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- Monaco-PSG (1-4)
PSG : tout est pardonné?
En s'adjugeant sa quatrième Coupe de la Ligue de rang, le PSG a peut-être fait plus que remplir son armoire à trophées. Il a vaincu l'équipe qui lui faisait de l'ombre depuis plusieurs semaines, et probablement établi les bases d'un vrai début de reconstruction.
Thiago Silva a récupéré quasiment tout son charisme au moment de soulever la quatrième Coupe de la Ligue consécutive du PSG. Dans le large succès face à Monaco, le défenseur brésilien a une énorme part de responsabilités : dans son sillage, la graine de star Kylian Mbappé n’a quasiment pas existé. Un tournant parmi d’autres dans une finale que le PSG a dominé grâce à un collectif retrouvé et des individualités performantes : son capitaine donc, serein et autoritaire, mais aussi Serge Aurier généreux dans l’effort, sobre dans son apport offensif, Thiago Motta métronome au milieu, Ángel Di María parfait ou Edinson Cavani égal à lui-même. C’est-à-dire capable de planter deux buts magnifiques et d’en rater un troisième, immanquable. De manière plus générale, les supporters parisiens ont donc enfin, en ce soir de finale au Parc OL, retrouvé leur équipe et leurs joueurs. Un peu tard pour effacer la déroute historique à Barcelone, mais pas trop tôt en revanche, pour permettre de repartir du bon pied, et pourquoi pas d’arracher une nouvelle Ligue 1.
Le deuil de Barcelone peut enfin commencer ?
Car avant ce duel face à l’AS Monaco, l’équipe la plus glamour de France en ce moment, le PSG était clairement au bord du gouffre. Risque de crise en cas de défaite, voire d’implosion en cas de nouvelle humiliation. Mais contrairement à la débâcle du Camp Nou, Paris n’est pas passé à côté, a rapidement marqué, et n’a jamais déjoué. Paris a même par moment affiché des signes de maîtrise dignes de ses plus belles périodes des années passées. Et surtout, Paris a probablement définitivement tué le jeu des comparaisons avec l’ASM. Car depuis quelques semaines, il était évident pour tout le monde que l’équipe de Leonardo Jardim avait inversé le rapport de force. Sur la qualité intrinsèque des deux effectifs, la question va d’ailleurs encore se poser. Mais désormais, même si l’AS Monaco va au bout de son rêve européen ou continue de survoler la Ligue 1, on se souviendra que le 1er avril, elle s’est fait démonter par le onze d’Unai Emery. Et pas sur un coup de dé, une erreur arbitrale, ou un coup de pouce du destin… Avec le score, un 4-1 sans appel, mais aussi la manière. Celle d’une équipe plus mature, moins dépendante d’un seul élément, Monaco ayant été perdu sans Fabinho quand à Paris, au contraire, l’absence de Marquinhos a été bénigne grâce à Presnel Kimpembe. Le fiasco de Barcelone peut donc être enfin classé au rayon des accidents. Quand on y repensera, on aura toujours un peu mal à la tête et ailleurs, et c’est bien normal. Mais désormais, Paris et ses supporters peuvent regarder devant, avec de vraies perspectives de relance. Pas encore Byzance, mais un début de renouveau quand même.
Par Nicolas Jucha