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- PSG-Lyon (4-2)
PSG : SOS, ma défense a besoin d’aide
Si le PSG s'est imposé face à l'Olympique lyonnais au Parc des Princes (4-2), ce n'est pas grâce à sa défense qui s'est une nouvelle fois montrée fébrile en seconde période. Après avoir été plutôt solide durant le premier acte. Une schizophrénie défensive qui pourrait se régler avec les retours de blessure de Thiago Silva, de Marquinhos et de Juan Bernat.
Le Larousse définit l’inattention comme un « défaut d’attention. Une erreur commise par négligence ou par étourderie » . Et si le dictionnaire utilise comme exemple un accident de voiture, il aurait pu tout aussi bien se servir des deux dernières rencontres de Presnel Kimpembe avec le Paris Saint-Germain. Car après la talonnade manquée face à Nantes, le champion du monde français a récidivé face aux Lyonnais avec un tacle par derrière sur Moussa Dembélé qui aurait pu (dû ?) lui valoir un carton rouge juste avant la pause. Et ce, alors que le PSG menait tranquillement 2 buts à 0.
Deux moments d’inattention, ou de sur-confiance, qui viennent alors détruire tout ce que Presnel Kimpembe fait de bien avant ces erreurs. Et qui vient surtout relancer un adversaire alors sous l’eau et rendre ses coéquipiers défensifs tout fébriles. Qu’importe si cette fois-ci le réveil de l’Olympique lyonnais vient essentiellement de la main mollassonne de Keylor Navas sur l’ouverture du score de Martin Terrier : ce match, comme celui de Nantes, a montré la fébrilité défensive des Parisiens qui sont capables de passer du bon au très mauvais en un instant. À l’image de Layvin Kurzawa, auteur d’un retour défensif de grande classe avant l’ouverture du score d’Ángel Di María, avant de se faire effacer sur chaque accélération de Karl Toko-Ekambi.
Deux êtres vous manquent et tout est dépeuplé
Hasard ou plutôt coïncidence, la fébrilité défensive constatée contre Nantes et l’Olympique lyonnais a lieu alors que le PSG évolue avec une défense expérimentale composée de Thomas Meunier, Thilo Kehrer, Presnel Kimpembe et de Layvin Kurzawa. Soit un titulaire concurrencé par Colin Dagba et trois remplaçants. Ou alors deux titulaires en la personne de Presnel Kimpembe, aligné lorsque Marquinhos est utilisé au milieu de terrain par Thomas Tuchel. À la différence près que le défenseur français n’est pas exactement le même homme avec Thiago Silva à ses côtés.
Heureusement pour Paris, Thiago Silva (entorse à la cheville) et Marquinhos (ischio-jambiers) devraient vite retrouver leur place et être disponibles pour le huitième de finale face à Dortmund. Finalement, plus que par leur niveau, l’absence des deux hommes se fait ressentir au niveau du caractère. Il n’y a qu’à voir le visage des défenseurs parisiens après l’ouverture du score de Moses Simon à Nantes et de Martin Terrier ce dimanche soir. Des visages qui transpirent la fébrilité, celle qui ferait croire que l’équipe adverse semble se transformer en Barça de Pep Guardiola tant les défenseurs parisiens n’arrivent plus à suivre. Et si le PSG se sort de ces deux matchs avec la victoire, c’est avant tout en raison de la maladresse des attaquants adverses ou des cojones d’Edinson Cavani.
Les ailes de l’enfer
Si le Paris Saint-Germain est toujours plus solide lorsque Thiago Silva et Marquinhos sont sur le pré, cela n’est absolument pas une assurance tous risques pour autant. Preuve en est avec le match nul 3-3 face à l’AS Monaco en janvier dernier. La faute à un système en 4-4-2 où les milieux Ángel Di María et Neymar – ou Pablo Sarabia face à Nantes et Julian Draxler contre Lyon – sont assez logiquement plus portés vers l’offensive malgré quelques retours défensifs. La faute aussi à des latéraux qui ne sont pas encore au point avec le principe de ballon dans leur dos. Un problème face à Dortmund qui base la majeure partie de son jeu sur la vitesse de ses ailiers. Que ce soit celle de Jadon Sancho ou celle de Thorgan Hazard (en raison des blessures de Marco Reus et de Julian Brandt). De quoi annoncer des matchs spectaculaires avec des scores de tennis. Là encore, le retour de Juan Bernat devrait aider les Parisiens dans ce domaine. Mais il reste toujours Thomas Meunier sur son côté droit. Et surtout cette phobie des huitièmes de finale qui fait claquer des genoux l’ensemble de l’équipe à la moindre erreur défensive. Et ça, les retours de Thiago Silva et de Marquinhos n’y changeront rien.
Par Steven Oliveira, au Parc des Princes