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PSG-Real, petit dîner entre amis
Deuxième de sa poule derrière Manchester City, le PSG pouvait craindre le pire lors du tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Résultat, les hommes de Pochettino devront affronter le Real Madrid, pour une affiche placée sous le signe des retrouvailles.
Pendant deux heures, le PSG s’est projeté sur un duel avec Manchester United, le face-à-face entre Messi et Cristiano Ronaldo, les démons de 2019 et la patte Ralf Rangnick. Mais ce sera finalement le Real Madrid, pour le plus grand bonheur de Florentino Pérez. Un choc alléchant, inédit depuis deux ans (une éternité, dis donc) et qui fait lui aussi remonter de nombreux souvenirs. Deuxièmes de poule pour la première fois depuis la saison 2016-2017, les Rouge et Bleu se savaient condamnés à tirer un gros poisson. Il leur faudra donc réussir le même coup que leurs aînés de 1993, pour exorciser la déception de l’élimination d’il y a quatre ans. Cette année-là, Neymar et Kylian Mbappé venaient juste de débarquer dans la capitale française, traînant derrière eux d’immenses espoirs. Il serait temps de ne pas les laisser définitivement s’envoler.
Mbappé en reconnaissance au Bernabéu ?
L’affrontement face à Manchester United aurait largement tourné autour du duel entre les deux géants que sont Messi et Ronaldo. Le thème du moment sera finalement plutôt centré sur Kylian Mbappé, pour changer. L’attaquant tricolore dispute probablement sa dernière campagne de Ligue des champions avec Paris, et sera donc opposé à son club de cœur, qu’il rêve de rejoindre depuis de longues années. Ainsi qu’à son nouveau meilleur ami en Bleus, Karim Benzema. Tous les yeux seront donc braqués sur lui début mars, dans ce qui pourrait rapidement devenir son nouveau jardin : le Santiago-Bernabéu.
L’enfant de Bondy ne sera pourtant pas le seul au centre de l’attention. Aujourd’hui sur le banc de Madrid, Carlo Ancelotti reste l’homme qui a ramené le PSG au sommet du football hexagonal voilà huit ans déjà, tandis que Ferland Mendy voudra montrer qu’il a bien grandi depuis que les portes du centre de formation francilien se sont fermées sous son nez. Côté parisien, nul doute que Sergio Ramos a déjà coché la date dans son agenda personnel, quitte à ne pas rejouer d’ici-là pour être sûr de ne pas rechuter, pendant qu’Ángel Di María se repasse en boucle les images de son doublé face aux Merengues, en septembre 2019.
Une dynamique à trouver
À l’hiver 2018, Paris se présentait dans le nord de Madrid avec la confiance d’une demi-saison réussie et d’une victoire probante face au Bayern en poules. Cette fois, la donne a bien changé. La formation de Mauricio Pochettino sort d’un automne qui n’a convaincu personne, pendant que les Madrilènes sont montés progressivement en puissance après s’être fait surprendre sur leurs terres par le Sheriff Tiraspol (dix victoires consécutives toutes compétitions confondues). Intraitables à domicile (trois victoire en poule), Lionel Messi et ses petits copains seraient bien inspirés de ne pas se rater lors de la manche aller, avant d’aller jouer leur vie en Espagne. Pour cela, Mauricio Pochettino et son staff n’ont d’autre choix que de se remettre en quête de la formule magique. Avec comme premier impératif : trouver le moyen d’avoir davantage de maîtrise dans le jeu, en particulier quand le niveau s’élève. Avec ce tirage au sort, le technicien argentin s’est peut-être vu offrir un petit coup de pouce du destin. Car rien de mieux pour soigner le mal du pays qu’un petit voyage sur la terre de ses exploits passés. N’est-ce pas, Léo ?
Par Tom Binet