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PSG-OM, une histoire de coupes
Un PSG-OM en coupe. C'est à chaque fois le sourire chez ceux qui tirent les boules. Plus que la rivalité et le derby français, ce qui plait, c'est le côté "spécialiste de coupe".
Paris, l’ADN de la Coupe
Palmarès : Huit Coupes de France, trois Coupes de la Ligue.
1982. Naissance d’une histoire d’amour entre le PSG et les Coupes. Hasard ou pas, le premier trophée du PSG est une Coupe de France. Au terme d’une finale à rebondissements contre l’AS Saint-Étienne de Michel Platini, les Franciliens enlèvent le premier titre de leur histoire. Francis Borelli, le regretté Président du PSG, s’en ira bouffer la pelouse pour fêter la chose. Quand on y regarde de plus près, le PSG n’est pas un club taillé pour les championnats (deux petites victoires). Être infaillible, ou presque, pendant trente-huit journées, c’est trop pour le club de la capitale qui aime, annuellement, se payer des trous d’air. La fameuse crise de novembre. Le PSG a surtout brillé dans les coupes. Quoi de plus normal pour un club fondé par des mecs du show business. Que ce soit sur le plan national ou continental : cinq demi-finales de Coupe d’Europe de suite entre 1993 et 1997. Les matches à élimination directe, c’est son truc au PSG. Pour réussir en coupe, il faut du caractère, aimer se faire mal, savoir se transcender et adorer souffrir. Le PSG, en somme. Cette équipe incapable de régner par nature. Les plus belles histoires du club ont eu lieu en coupe, que ce soit le PSG-Real de 1993 ou le PSG-Barça de 1995 en passant par Bucarest (1997) ou la finale du Stade de France 2006 (PSG-OM). D’ailleurs, l’affluence record du club date de 1982. Un certain PSG-Waterschei (qui ?) en Coupe d’Europe : 49 575 spectateurs. L’entité même du club parisien s’est forgée à travers des épopées. La mythique VHS Euro PSG 92/93 en est l’exemple parfait. Lyon n’a pas réussi à fédérer du temps de sa splendeur car la machine était trop parfaite. Le PSG, imparfait par essence, ne laisse pas indifférent et a toujours su sauver une saison moisie par une victoire en Coupe. Un classique.
Le PSG pose après la première Coupe de la Ligue, celle de 1995
Marseille, la culture du panache
Palmarès : Dix Coupes de France, trois Coupes de la Ligue.
Dire que Marseille est le club préféré de l’Hexagone juste parce que Bernard Tapie a su toucher ceux qui ne savaient pas trop comment aimer ce sport serait réducteur. L’amour du public français pour l’OM, ça va plus loin que ça. Marseille, c’est le bien et le mal. Le vainqueur froid, l’impitoyable machine de guerre, mais aussi le loser magnifique, la fillette qui pleure toutes les larmes de son corps. Forcément, ce genre de dramaturgie, ça se prête particulièrement au format où tout peut se jouer en un match. Sans remonter à l’époque du noir & blanc, il y a la finale contre Monaco en 89, bien évidemment, avec la bise de Papin à François Mitterrand. Les échecs de 2006 et 2007, où les Olympiens avaient peur de gagner face aux équipes accessibles qu’étaient alors le PSG et Sochaux. Et puis il y a la Coupe de la Ligue. La compétition que tout le monde détestait sur le Vieux Port. Surtout en 2005. Marseille finit alors 5e du championnat et devra se fader l’Intertoto. Pas Strasbourg qui a gagné ses 5 matchs sur France Télévisions avec en point d’orgue une finale contre Caen. Caen. Du coup, avec l’arrivée de Deschamps le pragmatique, cette coupe va compter. Et Marseille va apprendre à l’aimer. Car depuis trois ans, l’OM ne se contente pas de la gagner. Les Marseillais donnent un vrai relief à la finale avec un héros tout particulier. C’est Valbuena en 2010, qui entre et qui délivre, comme un symbole. C’est Taïwo en 2011, qui marque et qui force un peu trop sur la blague, comme un symbole. En 2012, c’est Brandao, qui marque le but en or alors que plus personne croit en lui, comme un symbole.
Papin et Tapie dans la douche après la victoire en coupe de France 89
Par Romain Canuti et Mathieu Faure