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PSG-OM : âmes hypersensibles s’abstenir

Par Alexandre Aflalo
PSG-OM : âmes hypersensibles s’abstenir

Ce mercredi 13 janvier, journée nationale de l’hypersensibilité, le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille se retrouvent à Lens pour disputer le Trophée des champions (21h). Quatre mois, jour pour jour, après leur dernière joute en septembre, qui avait vu l’OM l’emporter pour la première fois depuis 10 ans au Parc des Princes, mais qui s’était surtout terminée sur une baston générale, cinq cartons rouges, un coup de boule de Kurzawa, du bon trash-talk et des accusations d’insultes racistes. Autant dire qu’il ne faudra pas grand-chose pour que la mèche se rallume.

Sans parler de rituel, cela commence doucement à ressembler à une marotte. Alors que l’Olympique de Marseille va retrouver le PSG ce mercredi, lors du Trophée des champions à Lens, André Villas-Boas a remis lundi en conférence de presse une pièce dans sa machine préférée à l’approche d’un match contre Paris : parler d’oseille. Évoquant les effets de la pandémie sur le football, il déclarait ainsi que « ça peut être une opportunité pour les clubs de se remettre en cause. Ils ont perdu le contrôle du marché des transferts. On fait des conneries avec des transferts à 300 millions ». Venant du même Villas-Boas qui, en 2019 et en 2020, glissait déjà à l’approche de matchs contre Paris des phrases comme : « Il y a deux historiques dans l’histoire des Classiques, un avant que le Qatar achète le PSG et l’autre après », « Ils ont eu 10 ans de domination, mais ils ont dû mettre 1,5 milliard d’investissement qui leur donne tellement de joie quand ils jouent contre l’OM » ou encore « En dix ans, il y a un milliard d’euros de différence entre le PSG et l’OM », difficile de ne pas y voir une petite attaque visée au seul club qui a fait sauter le plafond des 200 millions d’euros sur le mercato.

Bien commencer 2021

Pas besoin de s’appeler Clément Viktorovitch pour cerner la pirouette rhétorique du Portugais : centrer son discours sur l’argent (une thématique qui capte toujours énormément d’attention, au détriment du reste) et se poser en David contre le Goliath parisien, c’est se défausser avant même le coup d’envoi de toute responsabilité en cas d’échec. Mais pas que. Car si on pourra opposer au Portugais tout un tas d’arguments à ce discours un peu trop facile pour un entraîneur dans le circuit depuis dix ans (des plus factuels, comme le fait que Paris a enchaîné des victoires contre Marseille bien avant le Qatar ; aux plus piquants, comme le fait que ce ne sont pas les transferts parisiens qui ont négocié les salaires ahurissants de Strootman et Balotelli), on ne pourra pas lui nier une chose : ce genre de petites phrases a le don de faire monter la température et d’échauffer les esprits à l’approche de ce genre de rencontres. Villas-Boas en est conscient, une grande rivalité footballistique n’est que plus savoureuse quand elle est très épicée, et il a de la chance : entre Paris et Marseille, l’histoire l’a prouvé, pas besoin d’avoir la main lourde sur l’assaisonnement pour que le plat s’enflamme.

L’avantage de cette confrontation particulière, la 99e de l’histoire entre les deux clubs, c’est que Villas-Boas a semble-t-il trouvé à qui parler. Quelqu’un qui connaît et respecte autant que lui le caractère aussi sacré qu’électrique de cette rivalité. En tant que joueur, le nouvel entraîneur du PSG Mauricio Pochettino a participé à son lot de Classiques, justement à une époque où le club de la capitale n’avait pas eu besoin de fonds qataris pour dominer Marseille. Il vivra forcément ce match avec une intensité particulière. Tous les éléments – à l’exception près d’un public dans les gradins du Bollaert-Delelis – semblent réunis pour un match blindé de tension. Il y a ce premier Classique en tant qu’entraîneur pour Pochettino, dans un contexte sportif un peu compliqué pour son équipe, mais avec la double perspective d’un premier trophée pour lui et d’un 10e sacre dans la compétition pour le PSG. Il y a aussi ce match au Parc du 13 septembre 2020 qui est resté dans toutes les têtes, non seulement pour le résultat, qu’il s’agira de défendre pour Marseille et de corriger pour Paris, mais aussi pour tout ce qu’il s’est passé autour, entre les gentilles banderoles des ultras parisiens, cette bagarre générale en fin de match qui avait accouché de cinq cartons rouges, ces noms d’oiseau balancés entre Villas-Boas et Tuchel et l’incident Álvaro-Neymar. Avant de se retrouver en championnat dans moins d’un mois, le 7 février prochain au Vélodrome, Paris et Marseille vont déjà s’écharper autour d’un trophée avec la possibilité d’ouvrir l’année 2021 de football de la meilleure des façons : avec de l’intensité, du spectacle, des buts et juste ce qu’il faut de vice. Âmes hypersensibles s’abstenir.

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Par Alexandre Aflalo

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