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- 8es
- PSG-Nice (0-0, 5-6 TAB)
PSG-Nice : Bons baisers de Marcin Bulka
Prêté par le Paris Saint-Germain à l'OGC Nice, Marcin Bulka va faire regretter aux dirigeants parisiens de ne pas avoir mis une clause dans le contrat lui interdisant de jouer face à eux, puisque grâce à ses deux parades pendant les tirs au but, le portier polonais a offert la qualification pour les quarts de finale de Coupe de France aux Aiglons (0-0, 5-6 TAB).
La finale du dernier Euro et son dénouement avaient prouvé deux choses au sujet de Gianluigi Donnarumma : il est capable de repousser des tirs au but et ses 196 centimètres sont impressionnants au milieu d’une cage qu’il rend de suite beaucoup plus petite pour un attaquant. Pourtant, au moment de se diriger vers le virage Boulogne pour la séance entre le PSG et Nice à l’issue d’un pauvre 0-0, le portier italien paraissait moins grand et moins costaud qu’à son habitude. La raison ? La présence à ses côtés de son homologue niçois Marcin Bulka qui pointe à 1,99 mètre. C’est finalement pour le Paris Saint-Germain que la cage a paru étonnamment très petite. D’autant plus que si le gardien polonais a été pris à contre-pied par Lionel Messi sur le premier tir au but, il est ensuite parti à chaque fois du bon côté. Ce qui devait arriver arriva avec ce premier arrêt sur Leandro Paredes et ce second sur le jeune Xavi Simons pour offrir la qualification en quarts de finale de Coupe de France à l’OGC Nice. En tribunes, Leonardo peut regretter de ne pas avoir inclus une clause interdisant à Marcin Bulka de jouer face au PSG au moment de l’envoyer en prêt sur la Côte d’Azur en août dernier. Quoi qu’il en soit, le Polonais avait un message à faire passer à ses anciens dirigeants, et il a bien été reçu.
L’Alexandre Letellier du PSG
Non, Marcin Bulka n’est pas devenu en une séance de tirs au but meilleur que Gianluigi Donnarumma ou que Keylor Navas. Mais lorsqu’il débarque en 2019 dans la capitale en provenance de Chelsea, le portier polonais alors âgé de 19 ans ne s’attendait probablement pas à être titulaire, mais au moins d’avoir sa chance de temps en temps en coupe ou dans un avenir proche. Sauf que celle-ci ne s’est jamais préentée. Ou presque. Il y a bien eu ce match du 30 août 2019 où, en raison d’un départ d’Alphonse Areola, Marcin Bulka avait été titularisé à Metz en Ligue 1 (victoire 2-0 du PSG). Et un autre en septembre 2020 où une hécatombe lui avait permis de jouer à Lens, qui s’était imposé 1-0 grâce à un but d’Ignatius Ganago après une mauvaise relance du Polonais. Pour le reste, il y a eu un premier prêt à Carthagène en D2 espagnole, puis un autre à Châteauroux où il a connu la descente en National. Histoire de gagner un peu de temps de jeu, puisque Paris ne pouvait lui proposer que l’occasion de prendre des frappes de Kylian Mbappé, Neymar et Di María pendant l’échauffement avant de filer s’installer en tribunes pour laisser place à Keylor Navas sur le terrain et Sergio Rico sur le banc. Soit ce que fait désormais Alexandre Letellier à Paris. Finalement, c’est avec le maillot de l’OGC Nice que Marcin Bulka a foulé pour la première fois la pelouse du Parc des Princes dans la peau d’un titulaire.
Une histoire d’ex
À Nice, Marcin Bulka n’a pas forcément augmenté son temps de jeu puisqu’il n’avait jusque-là disputé qu’une rencontre : un troisième tour de Coupe de France contre Cholet (1-0). Et à écouter Christophe Galtier en conférence de presse, la présence sur le terrain du Polonais ce lundi soir n’est pas qu’une question de compétition puisqu’il ne lui a pas promis une titularisation en Coupe de France, mais plutôt un pari sur l’avenir : « J’avais besoin de voir Marcin dans un match avec un adversaire plus important que Cholet. Il y a une seule raison à ma décision, c’est le fait que Marcin a eu la Covid et pas Walter Benítez. Et vu qu’il peut y être confronté, je voulais que Marcin ait des repères s’il devait entrer en championnat. » L’ancien coach du LOSC a ensuite salué son entraîneur des gardiens Nicolas Dehon, passé lui aussi par le Paris Saint-Germain.
Un hommage, très vite suivi d’un second, puisque Marcin Bulka, venu en conférence de presse, a, lui aussi, donné du mérite à son entraîneur dans un français presque parfait : « On a analysé les tireurs. J’ai écouté Nico. Je l’écoute à chaque fois. Après, c’est moi sur le terrain qui prends la décision, mais ça aurait été encore plus difficile sans lui. » Homme du match, Bulka a ensuite reconnu qu’il y avait « plus d’émotions car c’était à Paris » et qu’il « voulait absolument jouer ce match » tout en écartant d’un revers de ses grandes paluches les questions sur son avenir, puisque Nice possède une option d’achat à l’issue de son prêt. Une chose est sûre, Marcin Bulka va probablement avoir l’occasion de jouer face à l’Olympique de Marseille en quarts de finale où il pourra encore profiter du mur Dante-Todibo pour passer une soirée tranquille. À moins que Christophe Galtier ne le fasse entrer seulement pour les tirs au but.
Par Steven Oliveira, au Parc des Princes