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PSG-Monaco, l’épreuve et les preuves après le défi barcelonais
Après avoir balayé Barcelone en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain repart en quête de la Ligue 1 et s'avance vers un adversaire qui pourrait finalement s'avérer beaucoup plus costaud que le catalan : Monaco, invaincu et cohérent depuis deux mois. Objectifs : conserver le visage collectif et impliqué affiché sur la scène européenne pour les hommes de la capitale qui doivent obtenir un résultat pour conserver le trône national ; entretenir la dynamique pour les gars de la Principauté qui veulent éviter une contre-performance pour se rapprocher encore du podium.
Ce n’est en apparence qu’une histoire de statistiques, mais elle a son importance et renforce l’espoir. Quelle(s) équipe(s) française(s) peu(ven)t se targuer de ne pas avoir perdu lors de deux des trois dernières confrontations contre le Paris Saint-Germain, tout en inscrivant six buts lors de ces batailles ? Difficile de trouver. Encore plus compliqué : quelle équipe n’a pas perdu lors de deux de ses trois confrontations contre le PSG tout en marquant six buts alors qu’elle a été menée à trois reprises, dont une fois par deux réalisations d’écart avant de tout renverser ? Réponse : Monaco.
Ce Monaco qui, il y a un an et sans Niko Kovač, avait ramené un nul fou du Parc des Princes (3-3). Ce Monaco qui, il y a trois mois et avec l’entraîneur croate cette fois, a giflé les hommes de Thomas Tuchel au Louis-II (3-2) après avoir été mené 2-0 à la mi-temps. Ce même Monaco qui débarque dans la capitale française avec la bave aux lèvres, bien décidé à jouer un sale tour aux stars qui y habitent, à l’occasion de la 26e journée de Ligue 1. Et les gars de la Principauté ont de forts arguments à avancer, pour emmerder le champion de France en titre.
Deux dynamites, deux dynamiques
Car malgré une organisation défensive toujours brouillonne (quatorze pions encaissés sur ses neuf dernières rencontres de championnat dont la moitié contre Lorient et Nîmes sur les deux plus récentes, un seul clean sheet sur la période), l’ASM a trouvé une certaine cohérence. Depuis deux mois, les potes de Cesc Fàbregas demeurent en effet invaincus et constituent l’une des (si ce n’est la) meilleures formations de l’Hexagone. Sexy et enthousiaste, Monaco séduit et se raccroche à ses aptitudes mentales lorsque ses capacités techniques ou tactiques l’abandonnent subitement (ce fut notamment le cas devant Lorient, qui menait jusqu’à la 92e minute avant de craquer). Au point de revenir à quelques longueurs du podium, objectif affiché du club qui compte sur un duo d’attaque Wissam Ben Yedder-Kevin Volland en pleine bourre pour aller le chercher et qui n’a que Gelson Martins à déplorer comme forfait ce dimanche.
Autant de raisons qui doivent sonner comme de gros avertissements, aux oreilles des Parisiens. Lesquels ont d’ailleurs tout intérêt à se représenter ce choc comme le plus dur de leur semaine, quelques jours après avoir détruit Barcelone au Camp Nou en huitièmes de finale aller de Ligue des champions. Hyper fragiles et rapidement dépassés, les Catalans n’ont en effet pas représenté les dangereux adversaires imaginés lors d’un important rendez-vous européen que le PSG a au contraire su préparer à merveille. Tout l’enjeu réside là, pour le dauphin (avant le début de la journée) qui doit obtenir un résultat afin de récupérer son trône – après la victoire de l’Olympique lyonnais sur la pelouse du Stade brestois – : conserver sa concentration, son implication et sa discipline pour une soirée sans musique de C1 a priori moins « glorieuse » . Surtout lorsqu’on rappelle ses déceptions face à ses concurrents nationaux directs, cette saison (un seul point récupéré en trois parties, contre les membres actuels du top 4).
L’implication, clé en main
En conférence de presse, Mauricio Pochettino n’a d’ailleurs pas dit autre chose : « On connaît l’importance de gagner ce match-là, on ne doit pas laisser de place au relâchement. On doit respecter chaque adversaire, chaque compétition. Le football, quoi… On doit aborder chaque match avec la même volonté et l’envie de donner le meilleur, quelle que soit la compétition. Notre challenge est de jouer tous les matchs comme si c’était le dernier. Que ce soit en Ligue 1, en Coupe de France ou en Ligue des champions. C’est difficile de reproduire ça, car les approches diffèrent en fonction des compétitions, mais c’est notre défi. »
Garder cette détermination, oui, mais aussi l’impressionnant visage collectif affiché en Espagne dès lors facilement magnifié par le talent personnel de Kylian Mbappé et Marco Verratti. Sans Neymar ni Ángel Di María (toujours blessés) ou encore sans Pablo Sarabia (qui a rejoint Colin Dagba et Juan Bernat à l’infirmerie), le onze de départ face à l’ASM devrait être calqué sur celui observé contre le Barça (hormis aux postes de latéral, où Abdou Diallo et Thilo Kehrer pourraient respectivement remplacer Layvin Kurzawa et Alessandro Florenzi). Une bonne occasion pour le PSG de convaincre qu’il incarne une team capable de se montrer concernée à tout moment. Le meilleur moyen, encore, de rafler des titres. À l’intérieur ou à l’extérieur des frontières.
Par Florian Cadu