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PSG-Milan : Gare au coup de froid
Trois semaines après la déroute de St James' Park, le Paris Saint-Germain reçoit l'AC Milan ce mercredi dans un Parc des Princes qui promet d'être bouillant. Attention, virage à ne pas louper pour le PSG version Luis Enrique.
C’est le genre de match à marquer d’une pierre blanche. De ceux dont on se souvient comme d’un carrefour important, au moment de jeter un coup d’œil en arrière pour retracer la trajectoire empruntée par les deux protagonistes au fil de la saison. Parisiens et Milanais le savent bien : ce mercredi soir au Parc des Princes, chacun a plutôt intérêt à ne pas trop se tromper de direction, sous peine d’hypothéquer, déjà, ses chances européennes. Un choc « pas décisif », dixit Olivier Giroud, mais déjà capital pour les deux équipes, à mi-chemin d’une phase de poules pour le moins ardue.
Pour les symboles
Une rencontre forcément traversée de nombreux symboles, à commencer par le chassé-croisé dans les buts entre Mike Maignan et Gianluigi Donnarumma, longtemps considérés comme de futurs prodiges dans leur camp respectif, avant que les circonstances du football professionnel ne les envoient dans le camp d’en face. « Ce sera une partie pleine d’émotions. Retrouver Milan, c’est une émotion très forte, c’est un match spécial, glissait le champion d’Europe italien en conférence de presse, lui qui sait que l’accueil s’annonce froid dans deux semaines en Lombardie. Je dois laisser les émotions dehors et me focaliser sur le match. (…) J’ai passé huit années magnifiques à Milan, je remercie le club pour ce qu’il m’a donné, mais je me sens bien à Paris. »
Il s’agira également de la toute première confrontation officielle entre Lucas et Theo Hernandez, jamais alignés en même temps quand leurs clubs de Liga respectifs croisaient le fer. Un « beau clin d’œil du destin », comme le soulignait le néo-Rouge et Bleu dans la foulée du tirage au sort. « Dès que j’ai vu qu’on jouait le Milan, j’ai appelé direct Theo. On s’est un peu taquinés, mais sans jamais rien de méchant. Le duel reste sur le terrain. Ça va être un moment incroyable pour nous et notre famille », assurait-il alors, anticipant certainement le fait que toute la famille maternelle serait présente dans les tribunes. Comme le sera certainement celle de Yacine Adli, ancienne future pépite annoncée du PSG, en pleine résurrection ces dernières semaines de l’autre côté des Alpes. Sans oublier le retour dans l’Hexagone des nombreux frenchies rossoneri (Maignan, Hernandez, Adli, Giroud et Kalulu), Milan étant le club comptant le plus de joueurs tricolores dans cette C1 (hors PSG et Lens).
Malheur au vaincu
Il n’empêche, sur les coups de 21h porte d’Auteuil, c’est vers les enjeux sportifs du soir que tous les esprits seront tournés. « Nous voulons faire de cette rencontre une référence en matière d’ambiance dans l’histoire du Virage Auteuil. Nous sommes les ultras de la plus belle ville du monde et nous devons être à la hauteur de l’enjeu et de l’adversaire », a d’ailleurs lancé le CUP dans un appel à transcender ses protégés. Le vaincu pourrait en effet voir le wagon des huitièmes de finale s’échapper, surtout si Newcastle rayonne à nouveau dans son St James’ Park dans le même temps. Une élimination qui serait vécue comme une catastrophe, aussi bien chez le demi-finaliste de la saison dernière, de retour au premier plan européen depuis son titre national de 2021, que chez un PSG qui n’a jamais échoué à sortir des poules depuis le début de l’ère QSI et dont la nouvelle ère incarnée par Luis Enrique se trouverait écornée.
ALLEZ PARIS SG !
MILAN MERDA !#PSGACM pic.twitter.com/SKHYa3bgbF
— Collectif Ultras Paris (@Co_Ultras_Paris) October 23, 2023
Le technicien espagnol cristallise d’ailleurs beaucoup d’interrogations à quelques heures d’un rendez-vous de cette importance. Pointé du doigt pour son système trop ambitieux en Angleterre, comment va-t-il corriger les choses ? « Attaquer comme toujours, on est une équipe qui a toujours attaqué, a-t-il répondu en conférence de presse, à la question de savoir quel serait l’état d’esprit de ses troupes. On a toujours eu plus de possession de balle que notre adversaire. Il faudra aussi qu’on défende dans notre moitié de terrain. Je suis optimiste de ce que je vois, de ce que je perçois de mes joueurs dans la façon dont il s’entraînent. » Warren Zaïre-Emery de retour à l’entraînement, Paris pourra compter sur l’ensemble de ses forces vives pour le premier de ces deux « matchs vitaux qui peuvent conditionner les deux dernières journées ». Attention à ne pas se faire breaker d’entrée.
Par Tom Binet