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PSG : les notes de la saison

par Mathieu Faure
PSG : les notes de la saison

Les millions, c'est bien. Les hommes, c'est mieux. Parce que ce titre est avant tout celui d'un collectif. Parce que ce titre est aussi celui d'individualités au-dessus du lot. Parce que ce titre, c'est le premier du PSG façon QSI.

Gardiens :

Salvatore Sirigu (7) : 32 matchs dont 21 clean shit, même le grand Dominik Hašek époque Buffalo Sabres n’a jamais fait mieux. Ça vous classe la saison du portier transalpin. Pas forcément très sollicité, l’Italien a pourtant répondu présent quand il le fallait. Notamment à Troyes, où il assure les trois points des siens. Humain, il se rate une fois, lors du match contre Sochaux (il avait une gastro et un slip en deuil) et échange des tartes lors de la générale d’Évian. L’an dernier, on le découvrait. Cette année, il a confirmé tout son talent. En plus, il parle mieux français que Ménez. Et bel homme. Grrrrrr.

Nicolas Douchez (8, pour l’état d’esprit) : Il n’a pas beaucoup joué (Lorient, Nice, Valenciennes et Lyon), mais n’a jamais fait la gueule alors qu’il pouvait pourrir le vestiaire. Il voulait franchir un palier en venant au PSG, il a passé son temps sur le banc. Sans gueuler. Suffit de voir sa joie sur chaque but claqué par ses potes pour comprendre son implication au sein du groupe. Il aime le club, la région (il est originaire de Rosny-sous-Bois, RER E, zone 3 pour les puristes) et prend son pied. Il pourrait même continuer l’aventure comme doublure. Et puis l’homme de Gerland, c’est lui. Un homme fondamental dans le vestiaire.

Ronan Le Crom (39) : Il a le même âge que Paul Scholes et il tient toujours la route. Son boulot ? Prendre des minasses dans la gueule à l’entraînement. Notamment d’Ibrahimović. Ronan, un mec qui aime le cuir et la Fistinière.

Défenseurs :

Christophe Jallet (5,5) : En début de saison, d’aucuns se sont inquiétés du sort du latéral droit français suite à l’arrivée de Van der Wiel au club. Loin d’être con, l’ancien Lorientais a énormément bossé, notamment défensivement. Cela dit, le rasé n’est pas un grand défenseur, mais demeure un très bon latéral offensif, comme l’atteste sa belle galette pour Pastore lors de la victoire à Annecy. Le numéro 26 a connu un petit trou d’air en milieu de saison où le physique commençait à tirer. Au final, il termine la saison avec un statut d’international français. Au mérite. Pas suffisant pour empêcher le club d’arroser tous les clubs d’Europe à la recherche d’un latéral droit. Un vrai.

Gregory van der Wiel (4) : Son CV avait tout pour plaire : formé à l’Ajax, international batave, jeune, explosif, tatoué. Sauf que les peintres hollandais ont certaines qualités, notamment celle du trompe-l’œil. Le numéro 23 aura mis six mois à s’adapter. Ses premières sorties sont catastrophiques (il touche le fond à Nice, notamment). Le mec est lent, emprunté, faussement technique et incapable de se retourner. Son premier bon match arrive en janvier. Enfin. Plus consistant sur la fin de saison où il a gagné son droit à une seconde chance. L’année prochaine. Il ne faudra pas se rater.

Thiago Silva (10) : Le meilleur défenseur du monde. Le monstre. Bref, on nous avait vendu le capitaine du Brésil comme un génie du football. La réputation était flatteuse. Mais trop loin de la vérité. Thiago Silva est au-dessus de tout ça. Il est même au-dessus du soleil. Anticipation, relance, jeu aérien, apport offensif, charisme, sérénité, sa panoplie est complète. Jamais le championnat de France n’avait connu un tel joueur défensif. Il a même récupéré le brassard de capitaine en cours d’année. UN PUTAIN DE MONSTRE !

Alex (6) : À vingt ans, Alex en faisait trente. À trente ans, il en fait quinze de plus. Pourtant, l’homme aux bourrelets dans la nuque a livré une bonne saison après un début de championnat très difficile. Une fois la machine en route, l’ancien de Chelsea s’est rapidement imposé comme le complément idéal de Thiago Silva dans l’axe. On l’a même vu faire des accélérations en fin de saison, signe que l’homme est monté en puissance. En plus, il ferme sa gueule et commet peu de fautes (deux cartons jaunes seulement). Bien loin de ce que peut dégager son physique de physio.

Mamadou Sakho (6,5) : Mamad’ a changé. L’an dernier, il avait tout perdu : sa place en club et en sélection ainsi qu’une partie de la confiance d’Ancelotti. Cette saison, Kirikou a énormément progressé, notamment dans la concentration, son péché mignon. Il a encore tendance à faire sa pleureuse dans la presse, mais on va mettre ça sur le compte de la frustration. Aligné avec tout le monde derrière (TS, Alex, Camara et Armand), le gaucher sort de sa saison avec des certitudes et un moral regonflé. On a retrouvé le stoppeur qui aime le sang et le combat. À lui, et notamment son entourage, de ne pas faire n’importe quoi cet été.

Zoumana Camara (6) : Okay, il n’a joué que 4 matchs, mais c’est déjà plus que Momo Sissoko. Véritable professionnel, Papus a parfaitement assumé son rôle de doublure et d’homme de groupe. À 33 piges, il n’a pas envie de perdre son temps à réclamer du temps de jeu. Et encore moins de transpirer. Et puis la vue est belle depuis le banc de touche.

Sylvain Armand (5,5) : Thiago Armand était dans la même position que Zoumana Camara. Lui, c’est l’ancienne génération. Armand est arrivé au PSG en 2004. Comme Jean-Hugues Ateba. Officiellement doublure de Maxwell, le gaucher a également dépanné dans l’axe quand il le fallait. Un mec content d’être là. Lui qui a connu toutes les saloperies du PSG depuis dix ans. Un titre en forme d’hommage. Ou de jubilé.

Maxwell (6) : Max, c’est la force tranquille. Pas de bruit, pas de vague. Une saison solide (2 buts, 3 passes et des matchs pleins), sans briller, sans se rater. Collectivement intéressant, important dans la vie de groupe, le BFF (Best Friend Forever) d’Ibrahimović rajoute un titre à son CV. Son huitième titre de champion dans quatre pays différents. Un homme de l’ombre qui collectionne les breloques.

Siaka Tiéné (5) : Aucune minute jouée en championnat, mais un statut de souffre-douleur de Thiago Silva sur Instagram. Avec un pseudo tendance : Badboy_5. Viens le chercher.

Milieux :

Blaise Matuidi (8) : Que dire sur Blaise ? Le type a joué plus de 50 matchs cette saison. Toujours avec le même rendement. Le gaucher a même musclé son jeu. Il sait toujours aussi bien harceler l’adversaire, avaler les kilomètres et presser. Mais il a rajouté des éléments à sa palette : la première passe, déjà. La régularité des performances, ensuite. Et la finition, enfin. Que ce soit à Troyes ou contre Lyon, les caramels de l’international français ont été très précieux. Sans aucun doute le meilleur joueur français de Ligue 1 avec Mathieu Valbuena. Quelle transformation.

Clément Chantôme (6) : On s’inquiétait un peu pour lui. Avec les arrivées de Verratti, plus Bodmer, Sissoko, Rabiot, Motta et Matuidi dans sa zone, le numéro 20 semblait promis à l’oubli. Et puis non. Au contraire. Le Français s’est révélé très intéressant. Que ce soit à droite ou dans l’axe, on a retrouvé le Chantôme que l’on aime. Le mec qui se bat, qui ratisse et qui joue juste. Toujours aussi frileux quand il s’agit d’évoluer vers l’avant, Biactol n’a pourtant pas à rougir de sa saison. Il a mis du monde sur le banc. Costaud.

Marco Verratti (4 pour Pierre Ménès, 7 pour nous) : On a découvert une pépite. Marco est venu de deuxième division italienne, et honnêtement, on ne savait pas trop à quoi s’attendre avec cette petite racaille des terrains cabossés de l’Italie. Quelle belle surprise, avec le recul. Une protection de balle de daron, un jeu long exceptionnel, un sang-froid énorme et une dirty attitude jouissive. Bref, un régal. Marco, c’est le football sale. Le football de la cité. Le football crachat. Le football qu’on aime. Bon, okay, de temps en temps, les fils se touchent et Verratti prend sa galette et met ses copains dans la merde (11 jaunes, 1 rouge), mais on lui pardonne, même s’il faudra absolument se calmer à l’avenir. Un futur crack en tout cas. 5 étoiles sur FM 2010, FM 2011, FM 2012 et FM 2013.

Thiago Motta (4) : En début de saison, Carlo Ancelotti voulait faire de l’Italien sa pierre angulaire au milieu de terrain. Sauf que l’ancien de l’Inter a passé 60% de sa saison sur le flanc (11 matchs seulement en Ligue 1). Une vraie déception. À l’exception de ses deux matchs contre Lyon, le numéro 28 n’a jamais été à la hauteur. Cramé physiquement et pas dans le coup. La gestion de ses blessures a été un cauchemar. Impensable de repartir sur une saison identique. Dommage, car lorsqu’il est dans le sens de la marche, c’est une machine.

David Beckham (4) : La cerise sur le gâteau. Un plan cul pour toutes les femmes de France. Niveau marketing et rayonnement à l’étranger, c’est un gros coup. Niveau football, un peu moins. Outre un bon match à Sainté et une bonne entrée à Rennes, l’apport de l’Anglais en Ligue 1 est loin d’être évident les soirs de match. Et quelle nervosité. Toujours à faire dans le trash talking. C’est son escapade à Los Angeles qui lui a donné goût aux bouches sales.

Javier Pastore () :> Quelle note donner au maigre ? Sorti plusieurs fois à la mi-temps, souvent transparent en début de saison et régulièrement pointé du doigt, l’Argentin s’est épaissi dès le passage en 4-4-2 avec un poste de milieu gauche. Et là, Javier s’est révélé. On l’a vu défendre, se replacer, claquer des passes dé, des pions, des talonnades, des déviations. Bref, Pastore respire le football. Il est imparfait, nonchalant, irrégulier, mais il représente l’essence même du football. Un mec capable, sur un pas, de changer le cours d’une rencontre. Dans son registre, il est unique (4 buts, 7 passes).

Lucas Moura (5) : Sa demi-saison devait lui servir de temps d’adaptation. Sauf que l’ancien de São Paulo a déjà donné l’impression d’être chez lui, notamment à Toulouse où il écœure tout le TFC à lui seul. Mais son corps n’a pas résisté à l’impact de la Ligue 1. Souvent esquinté, il a baissé de rythme, notamment physiquement, à partir de la mi-mars. Un potentiel gros comme ça. L’année prochaine, il va faire mal. Très mal. En plus, il a géré Laure Boulleau, de la section féminine du club, à coups de Google traduction sur Twitter. Respect.

Attaquants :

Ezequiel Lavezzi (5) : Une mobylette. Mais comme les cycles de Kondratiev – mais en plus court – l’Argentin a alterné entre une phase ascendante (phase A) et une phase descendante (phase B). En rodage d’août à octobre, brûlant d’octobre à mars, l’ancien du Napoli est en panne sèche depuis. Le contrôle technique arrive à point nommé. Trop peu décisif (trois buts seulement), le numéro 11 ne sert plus à rien quand il est cramé. Dommage, car il a une qualité d’appel exceptionnel. Et quel bagarreur. On attendait un peu mieux de lui. Oui, on est exigeant.

Jérémy Ménez (5,5/6) : Le Pastore français. Le talent en moins. La mentalité du 9-4 en plus. Avec 4 buts et 7 passes, Jérém’ sort une saison correcte dans les statistiques. Il a surtout été énorme dans la première moitié de saison, contribuant à remuer les défenses avec ses accélérations. Le passage en 4-4-2, combiné à l’arrivée de Lucas Moura, l’a conduit à fréquenter plus souvent le banc de touche. Sa nervosité s’en est ressentie. Sa nonchalance aussi. Cela étant dit, il a sorti des gestes fous, comme ce but d’enculé claqué à Rennes et, surtout, le but du titre à Gerland. Sans vraiment savoir pourquoi, on attend toujours plus de lui.

Kevin Gameiro (6) : Et c’est qui le deuxième meilleur buteur du club ? Bah c’est Kevin « je fracasse les bouteilles » Gameiro. Six buts dans un rôle peu évident de joker de luxe, le Français aura fait le boulot. Et plutôt bien. Souvent décisif quand il entrait en jeu, ses buts ont été précieux (victoires contre Reims, Sochaux, Montpellier) et il a su profiter de l’espace laissé par le départ de Guillaume Hoarau et les suspensions de Zlatan Ibrahimović. Pour un remplaçant de luxe, il a bien assuré le service après-vente.

Zlatan Ibrahimović (8,5) : Un All-Star. 27 buts, 6 passes, 9 jaunes, 1 rouge, le buste de Stéphane Ruffier sur sa cheminée, des sifflets, des punchlines, le genou de Bruno Eculé-Manga empaillé, des lucarnes, un but du talon, trois sprints, une référence à ses enfants, une marionnette aux Guignols, le verbe zlataner. Jamais un joueur n’avait autant pris de place sur et en dehors du terrain en aussi peu de temps. Le MVP de la saison, c’est lui.

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