PSG – Lens, un match, trois possibilités
Une revanche ? Un match comme un autre ? Une purge ? Le PSG-Lens de ce soir a beau puer l'ennui à des kilomètres, il n'en reste pas moins indécis. Décryptage en trois scénarios.
Hypothèse 1 : une affiche, ça ? Inutile de survendre le produit Thiriez : le sixième de L1 qui rencontre à domicile le leader de L2 en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, ça sent d’ici la robe de chambre, les charentaises et les mots croisés. Et pour finir, la couche dès 22h. Un peu de name dropping, pour voir.
Côté capitale, Le Guen devrait ressortir ses bluesmen de l’UEFA : Mamadou longchair Sakho, Peggy friggin’ Luyindula, Red Clément Chantôme, Blind Gregory Bourillon, plus Mateja Crazy Kezman, le coyote du Kentucky. Les pingouins font encore pire, avec des mecs nommés Kevin Monnet-Paquet, Geoffrey Doumeng ou Steven Joseph-Monrose. Sérieusement : Steven Joseph-Monrose. La météo prévoit 4°C et un temps nuageux. Si vous n’êtes pas supporter, passez votre chemin. Le score ? Paris, et s’en fout la manière.
Hypothèse 2 : la chasse aux Ch’tis. De deux choses l’une : ou bien Daniel Leclercq est un vrai sale type, ou bien c’est un inconscient. En déclarant dans L’Equipe qu’il venait au Parc « régler le compte des Parisiens, tout simplement » , le Druide a déjà gagné la palme de la plus odieuse déclaration démagogique de 2009. Car au fond, cette histoire de banderole, de chômeurs, d’alcooliques et de consanguins, qu’est-ce que c’était, au final ? Une blague de stade devenue délire collectif et rien d’autre. Grâce à la bêtise de Leclercq – « On va rencontrer certaines personnes du PSG que je n’apprécie pas du tout » -, le grand méchant loup parisien risque d’affûter ses crocs. Or, tout le monde le sait, les remakes sont toujours des erreurs. Prévoir en conséquence d’autres banderoles, des cartons, des bastons, et peut-être un drame. Si vous êtes immatriculé 62 ou 59, garez-vous le plus loin possible du périph’. Le score ? Secondaire.
Hypothèse 3 : la crise à Paris. Armand qui tacle à retardement, Camara qui s’emmêle les pinceaux, Landreau qui relâche la balle dans les pieds de l’attaquant, Rothen qui fait demi-tour dès qu’il aperçoit au loin un adversaire, Clément qui ne joue qu’en retrait et Bourillon qui se cache. Vous les connaissez, ce sont les joueurs du Paris Saint Germain. Leur bon début de saison a peut-être caché la vérité : ces gars-là sont des chèvres et puis c’est tout.
La preuve par les chiffres : depuis qu’il est arrivé à Paris en 2004, Sylvain Armand a fini deux fois 9ème, une fois 15ème et une fois 16ème. Giflés à Bordeaux, les joueurs du PSG ont de quoi perdre toute leur confiance cette semaine. Il leur suffirait pour cela d’accrocher une défaite et un nul à domicile au wagon de leur 4-0 et la saison s’en trouverait toute foutue en l’air. Lens a le profil du bourreau : ils sont nuls, ils n’ont pas de star et ils ont la rage. Et puis l’hiver 2008-09 étant ce qu’il est, ça ferait quand même tout drôle de voir Paris le traverser sans une crise. Si vous êtes marseillais, branchez la télé. Le score ? 2-1 pour Lens, avec deux buts dans les dix dernières minutes.
Ennio Gnocchi
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