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PSG-Lens : préparez le pop-corn !
Ce samedi soir au Parc des Princes (21h), le PSG reçoit Lens pour son premier gros rendez-vous de la saison. Un affrontement entre les deux représentants français en Ligue des champions en quête d'un premier succès pour affirmer leurs ambitions.
À l’image de n’importe quelle recette de cuisine, il y a trois ingrédients pour qu’un match de foot ait des chances d’être agréable à suivre : un bel écrin, deux bons coachs et 22 acteurs armés pour se rendre coup pour coup pendant plus de 90 minutes. Le tout saupoudré d’un peu d’enjeux, pour la forme. Cela tombe bien, ce PSG-Lens (21h) remplit absolument tous les critères énoncés ci-dessus en cette fin août. Au Parc des Princes, Luis Enrique et Franck Haise tenteront de se faire vaciller tour à tour pour enfin offrir à leur écurie un premier succès cette saison, à l’aube de la reprise de la Ligue des champions où Parisiens et Lensois auront la responsabilité de représenter la France.
Une « affiche européenne » pour Paris
Pour présenter ce choc hexagonal, Luis Enrique n’a d’ailleurs pas hésité à rappeler le contexte européen de ce genre d’affiche avant d’encenser l’équipe de Franck Haise : « Je considère le match de samedi comme une rencontre de Ligue des champions. Je trouve que c’est une équipe qui met beaucoup de rythme et qui génère des occasions. Je pense que ce sera un match charnière pour les deux équipes. C’est un match qui sera, j’espère, intéressant. J’espère surtout qu’il y aura une première victoire et qu’on pourra célébrer avec nos supporters. Mais ce sera difficile. » Difficile, forcément, car depuis le retour dans l’élite de Lens en 2020, le bilan des affrontements entre Rouge et Bleu et Sang et Or est à l’équilibre : 2 victoires chacun et 2 nuls. Le seul fait historique qui pourrait alors rassurer le coach espagnol du PSG serait que le RCL n’a plus gagné au Parc des Princes en Ligue 1 depuis le 5 novembre 2006 (1-3, doublé de Daniel Cousin).
Mais clairement, Luis Enrique a d’autres chats à fouetter. Il doit d’abord savoir si Gonçalo Ramos, son buteur qui n’a toujours pas trouvé la faille, sera disponible ou encore en train de soigner sa gêne musculaire. Ensuite, l’ancien coach du Barça doit trouver comment incorporer Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé dans son système où Paris tient le ballon parfois jusqu’à plus de 90% du temps (comme contre Lorient) face à une formation regroupée qui ne laisse que très peu d’espaces. Si son PSG s’est rassuré défensivement en ne concédant pas grand-chose en deux rencontres, il n’a marqué qu’une fois (sur penalty, via Mbappé) et il va falloir passer la seconde pour rapidement se hisser au niveau des meilleurs. « Je pense que c’est très important pour mon staff et moi de travailler sur cette adaptation des joueurs, reconnaissait Lucho en conférence de presse. Ici, vis-à-vis des entrées de Kylian et Ousmane (dans le onze), il faut trouver un équilibre et être meilleur avec ces nouveaux entrants. Je pense que c’est la tâche la plus fascinante qui m’attend. » Une tâche certainement fascinante, mais qui doit surtout rapidement s’accompagner de résultats et d’une avalanche de buts.
« Wahi sera avec nous à Paris, et pas pour visiter la capitale »
Des résultats, c’est bien ce qu’il manque aussi au RC Lens après la défaite inaugurale surprise à Brest (3-2) et le nul face à Rennes (1-1). Si les préceptes de jeu du RC Lens que l’on connaît dans l’élite depuis deux ans sont toujours là, il manquait jusque-là un homme pour remplacer numériquement et qualitativement Loïs Openda devant. C’est fait depuis avec l’arrivée d’Elye Wahi, qui fait d’ores et déjà partie du déplacement au Parc des Princes : « Wahi sera avec nous à Paris et pas pour visiter la capitale, clamait Franck Haise cette semaine. On l’a récupéré à l’entraînement. Il faut qu’on le remonte physiquement. Sa préparation a été écourtée avec l’Euro Espoirs. En plus, il était en instance de départ, donc il n’a pas eu de préparation classique. On a vu les données physiques, on voit bien qu’il en manque un peu par rapport à ce que nous, on a fait. Est-ce qu’il est capable de commencer un match ou de le finir ? C’est moi qui vais décider. J’ai quelques éléments de réponse. »
Outre Wahi, les Lensois seront au complet pour tenter de briser cette malédiction dans l’enceinte de la porte d’Auteuil qui dure depuis trop longtemps. Une posture qui leur sied bien, puisqu’en janvier dernier, c’étaient eux qui avaient fait chuter le PSG les premiers lors de la 17e journée, à l’occasion de la 100e sur un banc de Franck Haise, mettant ainsi fin à la série de 38 matchs sans défaite toutes compétitions confondues du leader parisien. Paris est prévenu : il faudra sortir le grand jeu pour espérer enfin lancer sa saison face à son plus grand rival du moment.
Par Andrea Chazy