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PSG : Jean-Christophe Bahebeck, le nouvel espoir
6 buts et 5 passes décisives durant les matchs amicaux ont fait de Jean-Christophe Bahebeck une solution crédible avant le Trophée des champions. Le champion du monde U20, qui reste sur deux saisons ratées en Ligue 1 avec Troyes et Valenciennes, est en train de se faire un prénom au PSG. Jusqu'à quand ?
Il y a un an, Zlatan Ibrahimović découvrait Hervin Ongenda lors des matchs amicaux d’avant-saison. Le Z ne s’emmerde jamais avec les prénoms. Il n’a pas que ça à faire. Ongenda était donc « le petit jeune » . Cette année, Ibra est en train de découvrir un autre petit jeune. Jean-Christophe Bahebeck. 21 ans. 6 buts et 5 passes décisives depuis le début de la préparation. Même si le PSG n’a rencontré que des équipes de seconde zone, les statistiques sont là pour remonter le moral du jeune attaquant formé au club. Présenté comme un serial buteur depuis qu’il a rasé le duvet qui ornait sa lèvre supérieure, l’attaquant de 21 ans a énormément de mal à convaincre chez les professionnels alors qu’il a été champion du monde des U20 avec Pogba, Kondogbia ou Digne. Pis, il est régulièrement appelé dans les sélections de jeunes depuis qu’il tape dans la gonfle. Quand on parle de Bahebeck, les observateurs sont unanimes : gros potentiel. Mais quand on a un énorme potentiel au centre de formation du PSG, on fonce souvent dans le mur. Jurisprudence N’Gog, Sankharé, Ngoyi, Makonda, Kebano ou Partouche. Être jeune au PSG façon QSI, c’est voler près du soleil. Et parfois, on se crame. Pour Bahebeck, ce n’est même pas le soleil de la capitale qui lui a fait mal au crâne.
Problème mental
Parisien depuis sept ans, JCB reste sur deux ratés en prêt. Le premier à Troyes et le second, l’an dernier, à Valenciennes. Deux expériences dramatiques : 5 buts en 46 matchs et surtout deux relégations. Dur pour un gamin bon des deux pieds et capable de jouer à tous les postes offensifs du football moderne. Bah merde alors, c’est quoi le problème avec JC ? Mentalement, il flanche. Non pas qu’il ne soit pas conscient de ses qualités, c’est même plutôt l’inverse son souci. Oui, Bahebeck est parfois trop sûr de lui. Alors que sa principale qualité reste la vitesse, le gamin veut participer au jeu, jouer dos au but, faire des transversales de 40 mètres. Bref, il s’éparpille et gâche son talent en se prenant pour un joueur FIFA, le bouton d’accélération coincé. Il faut donc le cadrer. Un maximum. Depuis un mois, Laurent Blanc fait donc jouer le natif de Saint-Denis sur le côté gauche, là ou sa percussion fait mal et ses centres trouvent preneur. Le garçon est tellement efficace que ça perturbe tout le monde. Y compris ses détracteurs. Mais lui reste droit dans ses bottes et s’est même trouvé une explication rationnelle à sa bonne forme du moment.
Une place à prendre dans la rotation
« Je suis bien en jambes. Je réalise une bonne préparation et j’essaye de donner le maximum. Sur les deux dernières années, je n’ai pas eu de préparation due à l’Euro (moins de 21 ans) et à la Coupe du monde U20. J’essaie de bien me préparer en vue de la saison. Pour l’instant, cela se passe bien. On va continuer à travailler pour être prêt contre Guingamp, car cela reste le match le plus important de cette fin de préparation » , a-t-il déclaré sur les médias officiels du club parisien. Guingamp, justement. En l’absence de Lavezzi (vacances) et avec la rentrée tardive d’Edinson Cavani, Bahebeck va débuter dans le triangle offensif. Il va pouvoir se montrer dans un match officiel. Et, pourquoi pas, donner des idées à son entraîneur. Après tout, avec le départ de Jérémy Ménez, ils ne sont plus que 4 internationaux pour 3 postes : Ibrahimović, Cavani, Lucas et Lavezzi (Pastore étant considéré comme un milieu par le Président). Avec Hervin Ongenda et Bahebeck, Blanc a deux jeunes aux dents longues qui peuvent apporter quelque chose pour compléter sa rotation. Ils doivent apporter quelque chose. Sur ce qu’il montre depuis un mois, Bahebeck mérite d’avoir sa chance. Ainsi, il pourra poursuive son rêve : marcher dans les pas de son demi-frère et modèle, Rosère Manguele, passé par Châteauroux, Sedan et Pacy. Rêvons plus grand.
Par Mathieu Faure