- C1
- 8es
- PSG-Bayern (0-1)
Kingsley Coman, l’ex qui insiste
Kingsley Coman a inscrit l’unique but du huitième de finale aller de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et le Bayern, mardi soir (0-1). De quoi réveiller les souvenirs d’août 2020, quand l’ancien Titi avait déjà été le bourreau de son club formateur en C1.
Et soudain, le Parc des Princes s’est tu. La deuxième période venait de débuter et, à vrai dire, on en était encore à espérer que les minutes à venir seraient plus animées que les 45 premières, lorsque ce huitième de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et le Bayern Munich a pris une autre envergure. Entré en jeu à la pause, Alphonso Davies a distillé une galette du gauche en direction du second poteau. L’un de ses coéquipiers y a converti l’offrande en but d’une reprise du plat du pied droit, trompant un Gianluigi Donnarumma pas vraiment irréprochable sur ce coup. Au-delà de constater avec dépit que les visiteurs avaient trouvé la faille, le public parisien a ressenti un pincement au cœur inévitable en découvrant l’identité du buteur, puisqu’il s’agissait d’un ancien de la maison : Kingsley Coman. Un récidiviste.
« C’était compliqué de célébrer ici »
Les supporters du club de la capitale se souviennent assurément de ce qu’il s’est passé le 23 août 2020. Ce soir-là, en finale de la C1 version Final 8 disputée à Lisbonne, les partenaires de Neymar s’étaient déjà inclinés sur la plus petite des marges face aux Munichois (0-1). Ce soir-là, déjà, l’unique buteur de la partie s’appelait Coman. Pur produit de la formation parisienne, où il a effectué toutes ses classes jusqu’en 2014 et son départ presque contraint à la Juventus, l’ancien Titi avait alors fêté sa réalisation de manière très mesurée. Ce mardi, sur la pelouse du Parc, il n’a pas célébré. Du tout. « C’était très particulier, a reconnu l’international français au micro de Canal+. C’est un club où j’ai grandi, c’est ma ville, c’est là où je suis né. C’était compliqué de célébrer ici. » Avant d’ajouter, malgré tout : « Mais à la fin, on est quand même très contents de la victoire. »
2 – Paris est la seule équipe contre qui Kingsley Coman a marqué à 2 reprises en phase à élimination directe de Ligue des Champions. Titi. #PSGFCB pic.twitter.com/gYPnVqLK8Y
— OptaJean (@OptaJean) February 14, 2023
Une victoire globalement méritée, tant le Rekordmeister a dominé les débats et tant Paris a piétiné avant de sortir de sa léthargie. L’ailier bavarois a, lui aussi, réalisé une prestation pleine de bout en bout. D’abord sur le côté gauche, où il a tenté de percuter et s’est montré à plusieurs reprises menaçant (25e, 28e, 34e). L’entrée d’Alphonso Davies en lieu et place de João Cancelo dès le retour des vestiaires l’a ensuite déporté à droite, où il n’a donc eu besoin que de quelques minutes pour s’immiscer dans la surface et ajuster la mire. « Alphonso met vraiment une balle parfaite, j’ai un peu de réussite, je la prends bien fort, à un endroit où le gardien a du mal à la sortir », a résumé le vice-champion du monde. Cette soirée à première vue si réussie a pourtant été quelque peu ternie en fin de match, le joueur de 26 ans ayant dû quitter le terrain en raison d’un – énième – souci physique. « Mon mollet siffle un peu, a-t-il avoué. Je vais faire des tests, j’espère que ce n’est qu’une question de jours. » Parce que dans trois semaines, Kingsley Coman a encore rendez-vous avec son ex. Qui est donc, aussi, sa proie favorite en phase finale de C1.
Par Raphaël Brosse