- C1
- 8es
- PSG-Bayern
PSG-Bayern : encore une fois
Deuxième de son groupe, le PSG se savait menacé lors du tirage de la Ligue des champions. Le sort n'a finalement pas vraiment été favorable aux Parisiens, qui devront se coltiner le Bayern Munich, pour la troisième fois en quatre éditions.
L’histoire retiendra peut-être cette image de Christophe Galtier, le visage soudain affolé à quelques secondes du coup de sifflet final à Turin. Et de son adversaire du soir, Massimiliano Allegri, venu chambrer d’un petit geste : pour un but à l’extérieur, le PSG vient de perdre la première place de sa poule, au bénéfice de Benfica. Cinq jours plus tard, le verdict est sans appel : pendant que les Portugais défieront Bruges, certes séduisant tout au long de la phase de poules, mais novice à ce niveau, les Parisiens devront se frotter au Bayern. Clairement pas le même destin. Après des débuts poussifs, les Bavarois ont appuyé sur l’accélérateur ces dernières semaines outre-Rhin, tout en survolant un groupe impressionnant. Deuxième attaque, meilleure défense, seule équipe à six victoires lorsque l’on croise notamment l’Inter et le Barça : voilà qui vous pose la valeur d’une équipe. À l’arrivée, place donc à l’un des deux gros chocs de ces huitièmes de finale, aux côtés du remake de la dernière finale Liverpool-Real Madrid, avec déjà beaucoup de tension de part et d’autre.
Un Choupo et au lit ?
« Ça fait partie du football, on est qualifiés et on va tranquillement se diriger vers les huitièmes de finale, mais c’est dans longtemps, il y a beaucoup de choses qui vont arriver. » Dès le coup de sifflet final mercredi dernier au Juventus Stadium, Kylian Mbappé voulait garder l’optimisme, malgré le loupé. Éliminé dès les huitièmes par le Real Madrid la saison passée, Paris n’avait pas eu l’opportunité de croiser le fer avec son nouvel ami européen. Après le Barça et Chelsea pendant ses premières années, puis le Real, en filigrane, le Rekordmeister est donc le nouveau classique européen des Parisiens. Un Bayern qui s’était dressé sur sa route lors des deux éditions précédentes, pour une victoire partout.
Au moment de disputer la belle cet hiver, chacun convoquera donc les souvenirs de son choix. Kylian Mbappé rêvera d’une Allianz Arena enneigée, Neymar d’un Parc des Princes bouillant dans lequel reproduire son récital en y ajoutant l’efficacité face au but, pendant que Kingsley Coman sera plutôt Estadio Da Luz et but de la tête. Et Eric-Maxim Choupo-Moting dans tout ça ? Double buteur il y a deux ans face à son ancienne équipe, le nouveau serial buteur bavarois se verrait bien martyriser la porte d’Auteuil. « Ce seront deux grands matchs entre deux très grandes équipes du football européen. On est très confiants et positifs, a réagi Luis Campos au micro de RMC Sports après le verdict. Pour nous, c’est une grande opportunité de montrer une bonne démonstration à l’Europe et au monde qu’on est la meilleure équipe au monde. »
Galtier-Nagelsmann, ambitions majeures
Une volonté qui sera à coup sûr partagée par le Bayern, lui aussi bien décidé à retrouver sa suprématie sur la scène continentale. Malheur au vaincu entre deux formations vaincues bien trop tôt au vu de leurs ambitions la saison dernière. Pour sa deuxième saison au volant du bolide, Nagelsmann se prépare depuis de longs mois dans le seul but d’effacer l’accroc Villarreal, quand son équipe s’était cassé les dents sur le Sous-Marin jaune. Côté Paris, la saison 1 de Christophe Galtier délivrera ses principaux épisodes, en espérant un happy end. Après une deuxième phase de poules cet automne, tout en étant invaincu, le technicien français s’apprête à découvrir de telles hauteurs.
Avec l’ambition de prouver qu’encore une fois, Paris peut se mettre en travers du chemin pour les décuples champions d’Allemagne, devant lesquels ils avaient également terminé lors de la phase de poules en 2017-2018. Sans oublier que les supporters devront patienter plus de trois mois avant d’assister à un spectacle sur lequel il est difficile de se projeter, Coupe du monde oblige. Neymar, Mbappé, Messi, Müller, Mané, Coman, Choupo-Moting, Gnabry et compagnie ont tous une petite escapade au Qatar de prévue entre-temps, dont chacun ne rentrera pas les bras levés et la banane aux lèvres. Deux ans après son message provocateur envers le club de la capitale, Thomas Müller s’est cette fois contenté de faire profil bas. « Bonjour Paris, encore une fois. Deux grosses équipes avec de grands joueurs. Malheureusement, une d’entre elles ne pourra pas aller au prochain tour. Cette fois, pas d’au revoir. J’ai un grand respect pour Paris, ce sera un grand duel. On se voit l’année prochaine. » Le signe d’un nouveau statut pour les Rouge et Bleu ?
Par Tom Binet