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- Benfica-PSG (1-1)
PSG à Benfica : La MNM et peanuts
Porté par un trio offensif en état de grâce depuis plusieurs semaines, le PSG continue pourtant de poser question dans le reste de ses lignes. Sur la pelouse de Benfica (1-1), comme face à la Juve ou au Maccabbi Haïfa, les Parisiens n'ont pas affiché une grande maîtrise du jeu, pris à plusieurs reprises par l'intensité des Portugais en première période. Pour aller au bout en Ligue des champions, il faudra que le reste du onze monte le ton.
Des buts à la pelle, des statistiques affolantes, des records, des gestes venus d’ailleurs… Depuis le coup d’envoi de la saison, Kylian Mbappé, Lionel Messi et Neymar se régalent et portent littéralement le PSG de Christophe Galtier. Oui, mais voilà, autour des trois virtuoses, rares sont les joueurs à se montrer à la hauteur – ou alors par intermittence –, donnant à l’ensemble un air de déjà-vu. Après trois matchs de Ligue des champions, Paris repart de Lisbonne avec finalement bien peu d’enseignements sur ce qu’il vaut et ce à quoi il peut prétendre au printemps. Et c’est bien dommage, quand on possède un tel trio offensif.
La souffrance a-t-elle vraiment du bon ?
Un contrat à mi-temps. En trois sorties sur la scène continentale, le PSG a proposé trois périodes prometteuses, à chaque fois accolées à 45 minutes plus inquiétantes. Comme à Haïfa, c’est par le moins bon qu’ont commencé les Rouge et Bleu mercredi soir à l’Estádio da Luz. « Les 10-15 premières minutes, on a souffert un peu, ne pouvait que reconnaître après coup Marco Verratti auprès de Canal+. Ça peut arriver que pendant quelques minutes, l’adversaire soit mieux, il faut l’accepter. » Pour se sortir de ce mauvais pas, les champions de France ont appliqué une recette qu’ils connaissent par cœur : un coup de patte de l’un de leurs trois attaquants (en l’occurrence une action collective merveilleusement conclue par Messi).
Messiiiiiiiiiiiiiii Quelle action parisienne, quel but ! ?#SLBPSG | #UCL pic.twitter.com/QYYlg6AkPs
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) October 5, 2022
Après une demi-heure, Donnarumma totalisait pourtant déjà cinq arrêts, maintenant à flot le PSG à grands renforts de parades sur sa ligne. Un rôle de sauveur dans lequel l’Italien n’est pas forcément attendu vu le statut de son équipe, d’autant qu’à ce moment du match, il comptait plus de ballons joués que… Messi (22 contre 18). Il faut dire qu’encore une fois, face à l’intensité proposée par le leader du championnat portugais, l’entrejeu parisien a souffert. Oui, Marco Verratti et Vitinha ont brillé à la sortie de balle, mais dès qu’ils en sont privés, c’est tout de suite plus difficile pour eux, et par conséquent, pour l’ensemble d’une équipe qui se retrouve vite sur un fil.
Who else ?
« On savait que ce match allait être fait de hauts et de bas, venait à son tour plaider le capitaine Marquinhos au micro de la chaîne cryptée. On a fait quelques petites erreurs en première mi-temps, qu’on a corrigées ensuite. » Il n’empêche, la frustration est bien présente de ne pas voir la MNM mieux accompagnée. Après une saison plus que décevante livrée par les deux Sud-Américains l’an dernier, Paris possède enfin la force de frappe absolue tant espérée au moment de voir la Pulga débarquer sur le tarmac du Bourget. Les mots d’excuse ont ainsi disparu : aux sept autres bonshommes alignés à leurs côtés de hausser le curseur.
Le passage à trois défenseurs (Ramos, Marquinhos et Danilo, quand Kimpembe n’est pas apte) décidé par Christophe Galtier cet été tarde encore à pleinement porter ses fruits, en particulier en ce qui concerne l’apport des pistons (Hakimi et Mendes). Tout en affaiblissant parfois la position des deux milieux (Vitinha et Verratti). Et quand, comme après la pause à Lisbonne, aucun des trois fantastiques ne parvient à faire la différence, personne d’autre ne semble en mesure de faire gagner Paris. Ce n’est d’ailleurs guère un hasard si cela fait plus d’un mois qu’aucun autre joueur n’a trouvé le chemin des filets. Alors, on change tout ça pour battre Benfica sur un coup de casque de Ramos, une frappe lointaine de Vitinha ou un déboulé d’Achraf Hakimi dans six jours ?
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