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Promes Queen

Par Alexandre Doskov
Promes Queen

Bouillants après leur large victoire face à la Biélorussie, les Hollandais ont dressé la table pour recevoir les Bleus. Et comme plat principal, la France pourrait bien avoir à se farcir Quincy Promes, vingt-quatre ans, nouvelle sensation orange plutôt motivée à l'idée de disputer une Coupe du monde en Russie, où il joue depuis deux saisons.

C’était le 5 mars 2014, au Stade de France. Solide et convaincante, l’équipe de France envoyait un 2-0 tranquille aux Pays-Bas en match amical, et mettait fin à la série de dix-sept matchs sans défaite des Oranje. Ce soir-là, Griezmann et Lucas Digne fêtaient leur première sélection. Quincy Promes aussi, lui qui, du haut de ses vingt-deux ans, était aux premières loges pour observer les Bleus latter les siens. Deux ans et demi plus tard, celui qui était à l’époque l’attaquant prometteur du FC Twente est sérieusement monté en régime. La semaine dernière, il s’est même offert ses deux premiers buts en sélection face à la Biélorussie. Une première frappe qui passe entre les jambes de trois défenseurs avant de rentrer, puis une reprise lourde et audacieuse à l’entrée de la surface. Un doublé en trente minutes, puis une passe qui aurait pu être décisive si la frappe de Janssen n’avait pas trouvé le poteau, juste avant que Klaassen ne reprenne le ballon pour marquer le troisième pion. Une partition de cador, pour un joueur qui avait failli se foutre en l’air tout seul il y a quelques années, et que beaucoup pensaient perdu pour toujours quand il est parti jouer au Spartak Moscou en 2014. « Plusieurs personnes ont remis en question mon choix de venir en Russie, mais je pense que j’ai prouvé que j’avais eu raison. Le championnat russe est une compétition qui m’a permis de bien progresser » , martelait-il à la fin de sa première saison russe, terminée à la deuxième place du classement des buteurs, et à l’issue de laquelle il était candidat au titre de meilleur joueur du championnat.

Promes de l’ombre

Treize buts la première saison, dix-huit la deuxième, déjà cinq depuis la rentrée, Promes est parfaitement entré dans son costume de scoring machine, et est devenu la mascotte de l’Otkrytie Arena. Puissant physiquement malgré son mètre 74 et ses 70 kilos, véloce et rapide, le tatoué avait été chopé pour 15 millions d’euros à Twente par le Spartak, après avoir connu des moments houleux en Hollande. En 2008, alors qu’il était encore au centre de formation de l’Ajax Amsterdam, il avait même réussi à se faire virer : « Ça a été le pire moment de ma carrière. En une journée, tout s’est écroulé. J’avais seize ans, et pendant deux jours entiers, je n’ai fait que pleurer. J’ai songé à tout balancer et à arrêter le football. » En cause, son comportement de starlette sur le terrain. « J’étais égoïste, car j’étais sûr que j’étais le meilleur footballeur de la planète. À un moment, mon attitude a commencé à être problématique pour les autres. » Le mea culpa est fait, et le FC Twente a fini par le récupérer et lui a servi de rampe de lancement, en se permettant tout de même de l’envoyer en prêt une saison dans une équipe de deuxième division, les Go Ahead Eagles. Et depuis qu’il est devenu l’une des coqueluches du pays des tsars, Promes n’a aucun mal à s’imaginer en sauveur de la sélection. L’Euro 2016 regardé sur le canapé ? « Nous avons tourné la page, place à la nouvelle génération. »

From Russia with love

Décomplexé, il s’imagine évidemment en figure de proue de la nouvelle vague hollandaise : « Je ressens une certaine responsabilité. L’heure est venue pour moi de reproduire en sélection les performances dont je suis capable avec le Spartak. » Pisté par l’Atlético, Valence, et supervisé par le PSG qui a envoyé quelques recruteurs le zieuter en Russie la saison dernière, Promes n’a pour l’instant pas prévu de quitter son nid russe, et a même prolongé son contrat jusqu’en 2021 fin août. Titi moscovite et fier de l’être, il aime aussi jouer les agences de tourisme et faire la promo de son nouveau chez lui : « Il y a tellement de stéréotypes à propos de la Russie. Les gens qui n’y sont jamais allés me posent toujours les mêmes questions. Ils me demandent comment on fait pour jouer au foot s’il fait si froid… J’ai arrêté d’essayer de convaincre qui que ce soit, ça ne sert à rien. Je pourrais parler des heures entières de la beauté de Moscou et du fait que vous pouvez vous promener dehors en T-shirt, mais on ne me croirait pas. Il faut venir se rendre compte par soi-même qu’il ne neige pas tous les jours à Moscou. J’invite les gens à venir me rendre visite. Tous ceux qui ont fait l’effort de venir chez moi veulent revenir. Ce n’est pas par hasard. » Lancé comme une balle dans la course à la Coupe du monde, Quincy Promes se frotte certainement les mains en s’imaginant jouer le Mondial dans son pays d’adoption, avec l’assurance de celui qui disputera quasiment la compétition à domicile.

Robben, l’Oranje amer
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