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Prince Oniangué : « Il fallait se maintenir avant d’aller au Parc »

Propos recueillis par Nicolas Jucha
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Pilier d'une équipe de Reims qui s'est fait peur cette saison avant d'arracher son maintien le week-end passée, Prince Oniangué fait le bilan de la saison rémoise. La CAN, Vasseur, Guégan, sans oublier de parler positionnement et parole divine.

Le week-end passé, grâce à la victoire contre Rennes et la défaite d’Évian, vous vous maintenez en Ligue 1. C’est un gros soulagement, j’imagine ?

Effectivement, l’objectif de la saison était le maintien. L’avoir atteint, c’est un soulagement pour le club, d’autant plus qu’on l’obtient à deux journées de la fin. Cela fait du bien.

Surtout que le début d’année 2015 a été très difficile : milieu de tableau avant la CAN, puis une série négative entre le 3 janvier – victoire en Coupe à St-Maur – et le 7 mars – victoire contre Nantes – sans aucun succès. Vous avez eu peur de prendre l’ascenseur ?

Personnellement, je n’ai pas eu peur, même si en janvier, on a perdu quatre joueurs importants avec la CAN. Est-ce que c’est ça qui a coupé la spirale positive ? Je ne sais pas, mais c’est vrai qu’on a eu du mal à repartir, les statistiques le disent. Cela a été une saison compliquée, mais l’objectif a été rempli, on s’est maintenus.

Maintenant, ce match à Paris, cela va être du bonus. Mieux vaut être dans cette situation ?

Effectivement, si on regarde les stats, ils sont invaincus à domicile, donc il fallait se maintenir avant d’aller au Parc. Maintenant, on va y aller pour faire quelque chose, mais on n’a pas de pression, on va essayer de se faire plaisir, de jouer au ballon et de gratter quelque chose si c’est possible.

Le match à Évian a été le tournant…

À mon avis oui, c’était le match à ne pas perdre contre un concurrent direct. Il n’y avait qu’un point d’écart, à 2-1 pour eux ils repassaient devant. Notre groupe a montré une force de caractère remarquable pour inverser la tendance. Il y a des signes qui ne trompent pas, quand une équipe revient comme cela, c’est très bon signe pour le maintien. Il fallait terminer le travail contre Rennes, cela a été chose faite.

La causerie d’Olivier Guégan avant le match a été assez « originale » , tu peux raconter ?

Il est sorti du football, il a su nous toucher en nous montrant des messages d’encouragement de nos proches. Il a réussi à contacter les proches de chaque joueur. Cela nous a tous touchés, cela nous a donné la force de caractère pour ne rien lâcher et renverser la tendance à Évian, car on pensait à nos proches.

Dans des matchs couperets de ce type, ce n’est pas la tactique, mais la psychologie qui fait la différence ?

Oui, car ce sont des matchs de fin de saison où on n’a plus le temps de parler de technique ou de tactique. Il faut de la discipline, un esprit de combat, ces derniers matchs à enjeu c’est mental, c’est mental (il répète trois fois). Cette année, cela nous a été favorable, c’est une belle histoire pour nous.

Guégan a succédé à Jean-Luc Vasseur pour enrayer la spirale négative. Avec Vasseur, il y avait une cassure ?

Je ne veux pas rentrer dans ça. Le coach Vasseur, c’est passé, je veux pas trop en parler. C’est un sujet particulier, je n’ai jamais rien dit dessus et je ne commencerai pas. Aujourd’hui, il y a de nouvelles choses, un entraîneur, Olivier Guégan (il était l’adjoint de Jean-Luc Vasseur, ndlr), qui a su installer une discipline, une rigueur intéressante. Aujourd’hui, dans le football de haut niveau, on a besoin d’être discipliné pour prétendre gagner des matchs. La qualité de la préparation détermine la qualité de la performance, donc il était très important de recadrer les choses au niveau de la discipline et de la rigueur. Cela a été chose faite.

Ce que l’on en comprend, c’est que Vasseur n’était pas assez cadré ?

Je ne veux pas trop en parler. Il y a eu de bonnes choses avec Vasseur puisqu’on arrive à la trêve avec 28 points. Après, en deuxième partie de saison, il n’y a pas eu de résultats. On a été plusieurs absents pendant un mois et demi avec la CAN… Avant la CAN, on montait en puissance, mais en janvier, ils ont quasiment perdu tous les matchs, y compris contre Lens, Toulouse, Caen. En football, c’est fragile, quand il y a une spirale négative, c’est dur de redresser la barre. Aujourd’hui, on parle de l’avenir.

Reims va enchaîner une 4e saison en Ligue 1, est-ce que le club peut faire mieux qu’y survivre ?

Je le crois honnêtement. C’est ma deuxième année ici et il y a pas mal de matchs qu’on ne doit pas perdre. L’an passé, on arrive à la trêve avec 29 points, cette année avec 28, cela veut dire qu’il y a un potentiel. Je pense qu’on va y arriver, doucement mais sûrement. Il est important d’avoir une vision plus ambitieuse, une direction. On peut jouer plus que le maintien avec les matchs qu’on a sortis et les joueurs que l’on a.

Personnellement, tu as été moins prolifique que l’an passé (10 buts la saison passée), comment tu juges ta saison ?

Il y a deux aspects. On jouait en 4-3-3 la saison passée et j’avais Gregory Krychowiak derrière moi, je pouvais donc me projeter vers l’avant, j’avais beaucoup d’occasions et cela me réussissait. Cette année, on a changé de système avec Jean-Luc Vasseur, un 4-2-3-1 où il fallait que je reste devant la défense. Cela change pas mal de choses, car tu ne peux pas te projeter devant, il faut verrouiller le milieu. Mais je me suis quand même procuré des occasions sur des frappes de loin, j’ai touché la barre, les poteaux… Je n’ai pas eu de réussite, on va dire, mais ce qui est positif, c’est que j’ai continué à me procurer des occasions. Je ne suis pas satisfait de mes statistiques, mais c’est bien d’avoir continué à progresser, j’ai appris cette saison.

Mais tu préfères un poste plus offensif plutôt que d’être en sentinelle, avoir un vrai récupérateur à tes côtés comme Krychowiak…

Oui, j’aime aller vers l’avant, être en soutien, frapper au but. C’est pas que je préfère Krychowiak ou pas, Alexi Peuget est revenu en fin de saison et a fait de très bons matchs. On est revenu en 4-1-4-1, ce qui m’a permis de me procurer énormément d’occasions, c’est juste la réussite qui m’a manqué.

Tu as eu une CAN à disputer en milieu de championnat, quels souvenirs forts tu en gardes ?

L’atmosphère d’unité dans l’équipe, on était vraiment solidaires, on a donné une bonne image, on était déterminés. Pour une première CAN depuis 15 ans… Mon plus beau souvenir, c’est le but contre le Gabon. Il n’y avait pas eu de victoire depuis 41 ans pour nous et c’est moi qui ait marqué. Au pays, c’était tous les jours la fête quand on jouait, c’est là qu’on s’aperçoit que le football peut donner beaucoup de bonheur aux gens.

Il se dit que tu es très croyant, c’est quoi ton rapport à Dieu ?

Je ne suis pas religieux, cela peut surprendre de le dire, mais je n’ai pas de religion. Je suis en contact avec les écritures, avec ce que dit Jésus. Il n’a jamais cité le nom d’une religion, donc moi, je suis simplement dans une relation avec Dieu à travers la Bible. Je veux impacter ma génération positivement avec des principes simples mais efficaces : paix, joie, amour, courage dans l’adversité. Ce n’est pas que pour moi, pour aider mon entourage aussi. Je n’aime pas voir une personne abattue, donc je vais aller l’encourager, la relever. Que des principes simples qui font du bien à tout le monde. Je n’ai pas de religion, mais je crois en Dieu. Je suis un ambassadeur du Royaume de Dieu, tout simplement.

Tu as dit qu’il fallait se tourner vers l’avenir. Le tien, tu le vois comment ? À Reims ou ailleurs ?

Je ne vais pas faire la même erreur que l’année dernière. J’ai été sollicité et cela m’a perturbé jusqu’à septembre. Je suis sous contrat à Reims, donc je suis à Reims. Dans la vie, si les choses doivent arriver, cela se fait naturellement, tout simplement.

Mais si Manchester City frappe à la porte, tu reconsidères ta position ?

Si c’est Manchester City bien sûr, c’est pas évident de les refuser (rires).
Dans cet article :
Paris lâche ses premiers points à Reims
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Propos recueillis par Nicolas Jucha

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