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Presnel Kimpembe a franchi le cap
Après Adrien Rabiot, et en attendant Jean-Kévin Augustin, Presnel Kimpembe est en train de s'installer tranquillement dans les plans du PSG. Une nouvelle pierre dans la volonté officiellement affichée par le club parisien de s'appuyer sur son centre de formation.
La dernière heure du mercato estival a sonné comme une officialisation, même si les choix d’Unai Emery quelques jours plus tôt contre Monaco avaient donné la température. Au moins jusqu’à janvier, Presnel Kimpembe sera le troisième défenseur central du PSG. Il a mine de rien délogé David Luiz, sorti par Emery contre l’ASM pendant que le jeune Français faisait tout le match, et va se retrouver seul avec Thiago Silva et Marquinhos. Entre la Ligue 1, la Ligue des champions, les risques de blessures et de suspension, c’est donc l’assurance d’un temps de jeu conséquent. Dans la continuité d’une préparation estivale où il a été l’un des Parisiens les plus utilisés, et d’un début de saison où il n’a pas quitté le onze parisien. Sans se faire remarquer négativement, ce qui, pour un défenseur central, est le signe d’une prestation réussie.
Déjà le niveau Ligue 1
Comme il l’a récemment affirmé dans L’Équipe, sa situation actuelle n’avait rien d’une évidence il y a quelques années. Même l’arrivée en pro n’était pas assurée pour Kimpembe : « J’ai galéré quand même. En préformation, je ne jouais pas beaucoup. Ma génération (1995) était surclassée avec les 94, mais moi, je jouais avec des plus petits : quand les autres partaient en tournoi, j’allais m’entraîner avec les 97-98. Alors que tout le monde signait pro, moi j’ai dû attendre la dernière année. J’ai vraiment eu du mal à décoller. » La saison passée, alors que Kimpembe jouait avec parcimonie, son ancien sélectionneur en U20 Francis Smerecki nous avait expliqué que le gamin avait déjà les armes pour s’imposer en Ligue 1. Au vu de la propreté de ses prestations actuelles, on peut penser qu’il le serait en effet dans au moins la moitié des effectifs de l’élite.
Comme Kurzawa et Koziello
S’il en est arrivé à se faire une petite place dans l’effectif haut de gamme parisien, ce n’est pas seulement à cause des absences et méformes des cadres, mais bien parce qu’il a su inspirer confiance. Et pas seulement au staff du club de la capitale, le central étant devenu un titulaire régulier de Pierre Mankowski en espoirs, et une cible récurrente des recruteurs européens. Sur les six derniers mois, il a ainsi été annoncé dans le viseur de Monaco, Saint-Étienne, Galatasaray et même Chelsea, lors du dernier mercato. S’il a posé les premier jalons de son nouveau statut la saison passée, c’est bien pendant la préparation estivale qu’il a marqué son territoire. Un peu comme Layvin Kurzawa en 2013 à Monaco ou Vincent Koziello à Nice en 2015, qui eux aussi ont profité d’une préparation d’avant-saison pour passer le palier de la post-formation.
Quatre mois pour prouver
Pour Kimpembe désormais, l’enjeu est de prouver pendant quatre mois qu’il peut suffire aux ambitions du PSG. S’il s’affirme comme un joueur capable de tenir le choc dans les grands matchs de Ligue 1, mais aussi de Ligue des champions, Paris ne sera peut-être pas si tenté que cela de recruter un remplaçant à David Luiz en janvier. En se disant qu’il pourrait y avoir un numéro 4 potable dans son équipe réserve par exemple, là où se trouvait Kimpembe il y a encore un an. Après Adrien Rabiot, Kimpembe est donc en passe de devenir le deuxième joueur formé du PSG à trouver grâce dans l’ère qatarie. Ce qui vaudra bien, à terme, de prolonger ce contrat à moins de 10 000 euros brut mensuels hors prime qui court jusqu’à juin 2018.
Par Nicolas Jucha