Présentation 30e journée de L1
C'est le retour du printemps, du soleil et des décolletés. Tout est fait pour vous détourner de la saison de L1 la plus haletante depuis des lustres. Enfin presque. A neuf journées de la fin, plusieurs clubs espèrent détrôner le roi Lyon aux crocs émoussés. A l'image d'une Équipe de France poussive, la L1 préserve donc au moins un semblant de suspense. A moins que Lyon encore une fois...
Saturday Night Fever
Le Mans (14) – Lyon (1)
Bordeaux (3) – Nancy (15)
Nantes (16) – Lille (5)
Caen (19) – Toulouse (4)
A l’image de la météo, cette année, la L1 donne envie d’aller au stade. En tête, ça se bouscule, ça ne se révèle pas (complètement). Comme d’habitude.
En queue de classement, hormis un club doyen (Le Havre) orphelin d’une équipe et en soins palliatifs faute de pouvoir requérir à l’euthanasie, la lutte fait rage. Particularité de cette journée, excepté Le Havre, décidément hors du coup, les cinq derniers rencontrent les têtes d’affiche. Attention au rhume des foins.
Bloqués en Champion’s League, les Rhodaniens changent de ligue en se lançant dans la course automobile, plus précisément en Superleague Formula avec d’autres clubs européens comme le Milan AC ou Liverpool. Ce qui est toujours mieux que du fromage. N’empêche que le septuple champion de France est toujours en tête et n’a plus que cet objectif. Fin de cycle mais un huitième titre de rang en vue avec un cinquième entraîneur différent.
Bordeaux y croît plus que jamais après un passage à vide. Dur pour Nancy qui chute lentement mais sûrement vers la zone rouge. Franck Jurietti prévient gentiment s’attendre à un match aussi chiant qu’à l’aller : « Oui, ce sera probablement pareil voire pire puisqu’ils jouent cette fois à l’extérieur. En jouant dans son stade, Nancy avait défendu pendant toute la partie et marqué un but sur une de leurs rares actions. A Chaban-Delmas, nous nous attendons au même schéma de jeu » . De quoi faire regretter les commentaires de Denis Balbir. Enfin presque.
Le LOSC a deux gars en Bleus, Rami et Mavuba. Pour fêter ça et avant une migration prévisible vers l’OL, les petits Canaris risquent une fois de plus de se faire voler dans les plumes par des Dogues qui courent la bave aux lèvres. Surtout que les chiens qui attaquent des enfants sans défense, c’est de saison.
Ça sent mauvais pour Caen qui accueille un Téfécé en pleine bourre après la (T) fessée donnée au PSG et son héraut Bleu Dédé Gignac, pichichi actuel de la L1. Caen n’a plus gagné depuis la 15e journée et pris 6 misérables points sur 42 possibles ! Sauf à espérer le retour des tripes à la mode de Caen… Ou comme pourrait dire Franck Dumas, le coach normand, « on va voir ceux qui ont des couilles… »
Valenciennes (13) – (Auxerre (9)
Monaco (10) – Le Havre (20)
Grenoble (12) – Lorient (11)
Le ventre mou. Avec des équipes qui n’ont plus grand-chose à attendre sauf une mauvaise série du genre peau de banane qui sentirait l’humour de fin de repas du plus mauvais effet. Avec le retour du soleil, l’occasion aussi pour ces joueurs de penser où emmener Madame en goguette cet été et de poser éventuellement quelques résa.
Sunday Bloody Sunday ?
Paris-SG (6) – Nice (8)
Sochaux (17) – Rennes (7)
Saint-Étienne (18) – Marseille (2)
Deux places d’écart seulement mais 11 points. Reste que Paris est prenable en ce moment avec ses deux défaites consécutives. Les joueurs semblent avoir entendu le souhait des dirigeants qui craignaient pour l’explosion des primes en cas de titre. La menace est écartée. Et les Niçois de tenter de s’offrir un traditionnel succès de prestige contre le club de la capitale.
Pour l’ASSE et Sochaux, ces deux matches ont l’odeur du sang. Dans la course au maintien, le prix de chaque point coûte de plus en plus cher. Contre des Lionceaux privés de Dalmat, en pleine rébellion adolescente contre l’autorité, Rennes ne veut pas se laisser décrocher et sauver une saison qui sent le chou-fleur. RIP Briand et Mangane.
Par
