- Liga
- 1e journée
- Barcelone/Real Sociedad (5-1)
Première manita pour le Barça
Premières de Vilanova et Alba, première place en championnat, premier doublé de Messi… Cette journée inaugurale du nouveau millésime espagnol a offert un récital barcelonais face à une Real Sociedad spectatrice bien malgré elle.
Barcelone/Real Sociedad: 5-1Buts : Puyol (4e), Messi (11e, 16e), Pedro (41e) et Villa (84e) pour Barcelone. Castro (8e) pour la Real Sociedad.
Retour aux affaires domestiques pour le Barça. Après une préparation très européenne, Tito Vilanova s’offre son premier frisson en tant que chef d’orchestre du onze blaugrana. Sans le costard sur-mesure de Pep. Mais l’absence de cette petite friandise vestimentaire, Messi et ses dix comparses s’en carrent. Ils ont une Liga à reconquérir. Dans le rôle de la victime expiatoire, c’est la Real Sociedad de Philippe Montanier qui s’avance frileusement sur le pré du Camp Nou. L’autre Real, de Madrid, a, lui, déjà perdu ses deux premières unités de la saison. Un cadeau pour des Azulgranas qui vont se faire un plaisir de le bonifier. Une belle démonstration et une manita plus tard, ce Barça trône déjà en haut du championnat.
Tello-Pedro, les ailes de l’enfer
Pour son baptême du feu, le nouveau maître à penser catalan y va de sa petite surprise. Pas d’Iniesta, ni d’Alexis, c’est la dernière trouvaille de Guardiola qui enfilera la liquette de titulaire. Avec Tello sur le green, Philippe Montanier jalouse un peu. Alors il décide de mettre son buteur Vela sous la guérite. Des choix plutôt singuliers qui vont se révéler payants. Mais avant cela, c’est la belle crinière de Puyol qui va s’afficher. Gonzalez n’a donné le coup d’envoi que depuis 240 secondes que le capitaine courage du Barça envoie un joli coup de casque dans les filets de Bravo. Pour Xavi, c’est également l’occasion d’offrir son premier caviar de la saison. Une entrée en matière idyllique que ce coquin de Castro va venir faire capoter. Pour sa première incursion aux abords des seize mètres adverses, Griezmann décale son nouveau collègue qui crucifie Víctor Valdés. Balle au centre.
Pas de quoi déprimer les locaux. Sur un délice de débordement, Tello centre pour Pedro. La suite est d’une habitude déconcertante : Messi passe entre deux grands dadets puis lâche une praline sous la barre basque. A peine le temps de souffler, Tello profite d’un tir contré de la Pulga pour servir un joli présent à cette même puce. Messi s’offre son premier doublé de la saison et Tello son droit de rester en Catalogne. A la 22e, Cristian de son prénom continue son numéro de perce-muraille avec un crochet casse-rein pour un centre en retrait qui sera dégagé par la défense basque. Avec ces portes ouvertes latérales, c’est au tour des deux avions Dani Alves (complètement à l’ouest sur l’égalisation) et Jordi Alba de monter aux avants-postes. Le Brésilien délivre un centre sur mesure pour Messi. La tête ne donne rien, mais les intentions, elles, sont bien là. Dans ce récital de toque, les une-deux-trois-quatre entre Fàbregas et Messi passeraient presque inaperçus. Le quatrième pion de Pedro beaucoup moins. Sur une nouvelle offrande de Tello – décidément… – l’homme des Canaris n’a plus qu’à prendre à le goal contre-pied. Sur ce score de 4-1, l’arbitre renvoie tout le monde à ses études. Surtout la Real en fait.
Elle est pas belle, la Villa ?
Loin d’être ennuyeux, ce second acte est tout de même beaucoup plus avare en spectacle. La première incursion est même à mettre au profit des résidents de San Sebastián. Comme sur l’égalisation, Griezmann est à la baguette, Castro à la frappe. Le dénouement sera un brin plus cruel puisque la frappe de l’ex de Majorque tutoie le montant. Messi a beau s’amuser, Xavi s’entraîner et Dani Alves pleurer, c’est bien le turn-over de Tito qui marque le tempo des 45 dernières minutes. Successivement, Puyol et Fàbregas s’en vont sur le banc pendant que Pique et Iniesta fêtent leur première annuelle. Le grand frisson est réservé à David Villa. Absent depuis huit mois pour cause de tibia défaillant, le Guaje se voit dédicacé d’une belle ovation du Camp Nou à la 74e. Ses premières touches du cuir se font tout en déviations et talonnades, pour le coup de rein il faudra encore attendre. Pour son premier golazo, beaucoup moins. Dix minutes après son retour, Iniesta lui délivre un café-crème de l’extérieur, Villa n’a plus qu’à payer l’addition. Et offrir une manita qui en impose avant de recevoir l’ennemi madrilène en milieu de semaine. Car ce Clasico, pour la Supercoupe, sera une toute autre paire de manches.
Par Robin Delorme