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Premier League : mais où va Chelsea ?

Valentin Perrot
4 minutes
Premier League : mais où va Chelsea ?

Dans le ventre mou en Premier League et en perdition depuis de nombreuses semaines, Chelsea vit une saison infernale. C’était peut-être inévitable pour un club où les recrues sont presque plus nombreuses que les victoires ces derniers temps.

Il y a des périodes où rien ne va. João Félix l’a bien compris cette semaine, à l’occasion de sa première apparition sous le maillot de Chelsea. Celle-ci avait plutôt bien débuté, mais elle s’est terminée par une expulsion peu avant l’heure de jeu puis une défaite contre Fulham. Voilà un résumé parfait de la saison infernale que traversent les Blues, enfermés dans une spirale négative sans fin. Champion d’Europe il y a deux ans, Chelsea a perdu le fil de son histoire et de son projet ces derniers mois. La conséquence d’une politique sportive incompréhensible.

Grands bouleversements et petits résultats

Les premières secousses remontent au printemps dernier, où dans le contexte de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le propriétaire russe Roman Abramovitch est poussé vers la sortie et cède le club anglais à un groupe d’investisseurs mené par l’homme d’affaires américain Todd Boehly. La fin d’une ère commencée en 2003 durant laquelle Chelsea aura remporté deux Ligues des champions, deux Ligues Europa et cinq titres de champion de Premier League. Un palmarès qui n’a pas empêché le nouveau patron de faire du ménage, montrant notamment la porte à Marina Granovskaia, la directrice générale, ou à Petr Čech, conseiller technique et de la performance. Résultat : le club londonien a préparé la nouvelle saison sans directeur sportif… ni direction sportive.

Par où commencer ? Peut-être par le licenciement de Thomas Tuchel dès le début du mois de septembre, après six journées et une 6e place au classement. Plus qu’une question de résultats, le technicien allemand ne s’entendait plus avec ses dirigeants, et la rupture n’était qu’une question de temps. L’arrivée de Graham Potter devait être une occasion de relancer un projet en misant sur un entraîneur aux principes de jeu établis, mais l’ancien coach de Brighton aura rapidement perdu sa baguette magique, laissant Chelsea s’enfoncer dans le ventre mou après une embellie de très courte durée. Les Blues ont gagné un seul de leurs onze derniers matchs disputés dans les compétitions nationales. Un bilan catastrophique avec une dixième place en Premier League, à dix unités du Big Four, et deux éliminations par Manchester City dans les deux coupes. Un seul rayon de soleil : la Ligue des champions, où Chelsea a fini en tête de sa poule, en battant deux fois le Milan, et a rendez-vous en huitièmes de finale contre Dortmund le mois prochain.

Il faut comprendre que les critiques font partie du métier.

Tout est devenu flou

Il est vrai que la liste d’absents contre Fulham (Raheem Sterling, Ruben Loftus-Cheek, Christian Pulisic, Reece James, Wesley Fofana, N’Golo Kanté et Édouard Mendy) peut donner quelques excuses à Potter, mais elle n’explique pas tout. La stratégie sportive d’un club où on ne comprend plus grand-chose peut être posée sur la table : des recrues à la pelle, encore cet hiver, des centaines de millions dépensés et des choix ne correspondant à aucune ligne directrice claire dans le jeu envisagé par les Blues. Kalidou Koulibaly, Wesley Fofana, Raheem Sterling et Pierre-Emerick Aubameyang, Marc Cucurella, Carney Chukwuemeka et d’autres sont arrivés cet été ; bis repetita en ce mois de janvier, la présence de Christopher Vivell au poste de directeur sportif n’ayant rien changé. João Félix et Benoît Badiashile ont déjà posé leurs valises à Londres, et le transfert de Mykhaylo Mudryk du Shakhtar à Chelsea serait imminent, selon le club ukrainien. La simple volonté d’aligner les millions pour empiler les noms dans un effectif beaucoup trop large pour qu’un entraîneur puisse travailler en toute sérénité a pris le dessus sur toute cohérence.

Potter, lui, n’a pas baissé les bras, comme il l’expliquait en conférence de presse : « Il faut comprendre que les critiques font partie du métier. Nous devons nous remettre de la déception du match de ce (jeudi) soir. Nous devons essayer d’être positifs et de remporter le match à domicile dans un autre derby de Londres (contre Crystal Palace, dimanche). » Mais de combien de temps va-t-il disposer ? Il sera le premier fusible en cas de prolongement de la mauvaise série, il le sait. Surtout, peut-il construire quelque chose de durable au sein d’un club hyperactif sur le marché des transferts ? Todd Boehly aura un nouveau choix à faire dans les prochains jours ou prochaines semaines : confirmer son coach en misant sur la stabilité, pour une fois, ou l’écarter pour aller chercher un technicien habitué à diriger un club de ce standing. Un peu de patience, il reste quinze jours à Chelsea pour trouver de nouveaux joueurs pour casser sa tirelire et, accessoirement, gagner un ou deux matchs.

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