- Supercoupe d'Europe
- Bayern-Séville (2-1)
Poussé en prolongation, le Bayern Munich bat Séville grâce à Martínez
Poussé en prolongation par un Séville accrocheur, mais fatigué, le Bayern Munich a fini par battre Séville grâce à un but décisif de l'entrant Javi Martínez. Lequel a offert aux Bavarois la deuxième Supercoupe d'Europe de leur histoire, quelques semaines après leurs nombreux trophées glanés.
Bayern Munich 2-1 Séville
Buts : Goretzka (34e) et Martínez (104e) pour le Bayern Munich // Ocampos (13e, sp)
Certains le pensaient déjà parti, d’autres l’avaient même complètement oublié. Certains le croyaient déjà retourné à l’Athletic Bilbao, d’autres imaginaient peut-être qu’il avait pris sa retraite. Mais Javi Martínez est toujours un (bon) joueur de football, et il est toujours sous contrat avec le Bayern Munich. Le Monsieur l’a prouvé ce jeudi soir, au bout d’un match qui n’en finissait pas et au cœur d’une prolongation qui ne savait pas à quel clan se livrer.
Martínez, oui. C’est lui qui, après être entré aux alentours de la 100e minute, a délivré les Allemands au sein d’une finale de Supercoupe d’Europe disputée et a éteint les espoirs d’un Séville valeureux, mais trop fatigué pour s’imposer. Au sortir d’une frappe de Davies repoussée par Bounou, l’Espagnol (que les rumeurs envoient dans le Pays basque) a placé sa tête et a donné le trophée aux Bavarois. Bravo, champion.
Un pressing osé et payant, mais crevant
Contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, Séville – qui n’a pas disputé de match officiel depuis plus d’un mois – commence tambour battant. Son pressing, difficilement maîtrisé par le Bayern, est même rapidement récompensé d’un penalty sanctionnant une charge d’Alaba sur le revenant Rakitić. L’arbitre siffle, Ocampos transforme (pour ce qui sera le seul tir de sa formation, avant la pause) et les Espagnols passent devant. Une ouverture du score peut-être nécessaire pour les Allemands, qui se réveillent illico.
Si Bounou se fait peur tout seul, il faut ainsi de bonnes interventions de Koundé ou de Fernando pour éviter l’égalisation. Pavard, lui, frappe à côté, alors que Lewandowski manque de réalisme (oui, c’est possible) devant les cages adverses. De plus en plus présents face à des Andalous déjà fatigués, les Bavarois insistent et reviennent enfin à la marque grâce à Goretzka au bout d’un joli mouvement collectif achevé par un centre en retrait de Müller. Le vainqueur de la C3 souffre, mais le vainqueur de la C3 souffle quand l’arbitre renvoie tout le monde aux vestiaires.
Dernière trace au Bayern, pour Javi ?
Au retour du café-sucre, Munich est encore tout proche de se faire avoir de manière précoce. Heureusement pour le lauréat de la Ligue des champions, Neuer stoppe le potentiel contre-son-camp de Süle. Sinon, le schéma se répète : le favori de la soirée enchaîne les passes, Lewandowski voit son tremblement de filet refusé pour un micro hors-jeu et Fernando ou Koundé doivent jouer les sauveurs devant Sané. Ça pique pour Séville, mais ça tient… Une histoire de temps, seulement ?
Le temps, justement, s’écoule aussi vite que les batteries andalouses se vident. Sauf qu’en réalité, tous les organismes vivent un calvaire. Davantage côté espagnol, il est vrai, où les changements font du bien et où Bounou tient le choc. Que ce soit sur corner, ou devant Müller. À l’autre bout du terrain, Neuer se détend face à En-Nesyri par deux fois (dont une qui se termine sur le poteau) pour lui ôter des mains le costume de héros. Et finalement, c’est l’entrant Martínez qui l’enfile pendant la prolongation, pour offrir à son (futur ex ?) club sa deuxième Supercoupe d’Europe…
Bayern Munich (4-2-3-1) : Neuer – Pavard, Süle, Alaba (Boateng, 112e), Hernandez (Martínez, 100e) – Kimmich, Goretzka (Davies, 99e) – Gnabry, Müller, Sané (Tolisso, 70e) – Lewandowski. Entraîneur : Flick.
Séville (4-3-3) : Bounou – Navas, Carlos, Koundé, Escudero – Jordan (Vázquez, 94e), Fernando, Rakitić (Torres, 57e) – Suso (Gudelj, 73e), De Jong (En-Nesyri, 56e), Ocampos. Entraîneur : Lopetegui.
Par Florian Cadu