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Pourquoi Varane ne sera pas titulaire cette saison ?
Ce dimanche, le Real Madrid commence sa saison sur la pelouse de la Real Sociedad. Raphaël Varane devrait, selon toute vraisemblance, commencer la rencontre, Pepe étant indisponible. Le Français va devoir profiter de ce match, car il devrait très vite retrouver le banc, une saison de plus.
L’été dernier, à la même époque, tout allait bien pour Raphaël Varane. Le nouvel entraîneur, Rafael Benítez, avait installé le Français dans l’axe de la défense aux côtés de Sergio Ramos, reléguant Pepe sur le banc. Paradoxalement, l’arrivée de son compatriote Zidane, après le licenciement de Benítez, a conduit à un replacement de Varane, mais sur le banc des remplaçants. Alors, même si le joueur de vingt-trois ans est le défenseur central qui a le plus joué en championnat (26 matchs l’année dernière), Zizou ne l’a jamais titularisé en Ligue des champions à partir du huitième de finale retour conte la Roma. Pire, les rares fois où il était titulaire, Varane était très loin de son niveau, enchaînant les boulettes comme contre Valence où il fait une passe en retrait interceptée par Rodrigo qui file au but. Ou encore contre Bilbao, où il se troue sur un dégagement coûtant un but avant de prendre le premier rouge de sa carrière madrilène. Une saison délicate, à oublier, pour un Varane qui a déclaré forfait pour l’Euro en raison d’une blessure musculaire à la cuisse gauche.
Pepe, meilleur défenseur de l’Euro 2016
Alors que la nouvelle saison débute, son objectif, à savoir devenir titulaire à Madrid, semble voué à l’échec. Lors de sa dernière saison au Real en 2013, José mourinho déclarait en conférence de presse : « C’est très simple d’analyser ce qui arrive à Pepe. Son problème porte un nom et il s’appelle Raphaël Varane. Ce n’est pas facile pour un homme de trente et un ans avec un certain bagage d’être bousculé par un jeunot de dix-neuf ans. Et c’est un jeune fantastique, que j’ai eu le courage de lancer. À partir de là, la vie de Pepe a changé. » Cette époque semble bien loin. Surtout depuis cet été où le défenseur portugais de trente-trois ans, déjà auteur d’une saison exceptionnelle, a mis tout le monde d’accord lors de l’Euro 2016. Au moins, si l’opinion publique, surtout en France, se demandait comment il était possible que « Rafa » , si bon en sélection, soit remplaçant au Real, elle a eu sa réponse.
Élu homme de la finale, Pepe a de loin été le meilleur Portugais et le meilleur défenseur du tournoi – avec Bonucci et Boateng, certes. Si les Portugais n’ont encaissé qu’un seul but en phase finale, ils le lui doivent en grande partie. Pepe a été intraitable, jamais dépassé, mis à part par Gignac dans les dernières secondes du temps réglementaire de la finale. C’est donc en confiance que le champion d’Europe est revenu à Madrid cet été et, une nouvelle fois, ne laissera personne lui braquer sa place.
Le patron Ramos
Bon, le cas Pepe réglé, reste encore Ramos. Surtout que le défenseur espagnol a semblé loin de son meilleur niveau la saison dernière, que ce soit en club ou en sélection. Oui mais voilà, Sergio Ramos est le capitaine emblématique du Real Madrid depuis le départ de Casillas, et il est impossible pour Zinédine Zidane de le mettre sur le banc. Même moins bon, Sergio Ramos a cette capacité d’élever son niveau quand il le faut et, grâce à cette hargne qui le caractérise, d’inscrire des buts importants comme en finale de Ligue des champions (2014 et 2016) ou lors de la Supercoupe d’Europe contre Séville le 9 août dernier. Cette hargne qui, justement, a souvent fait défaut à Raphaël Varane dans sa jeune carrière, avec en point d’orgue ce duel perdu face à Hummels en Coupe du monde.
Arrivé à Madrid en 2011, à l’âge de dix-huit ans, Varane devait dans un premier temps s’aguerrir en jouant quelques matchs, par-ci par-là, et devenir, dans un avenir proche, le titulaire au poste. Sauf que, cinq années plus tard, rien n’a évolué. S’il fera encore ses 35 matchs dans la saison, entre les blessures et les suspensions, lors des matchs à enjeux, Zidane n’hésitera pas longtemps au moment de former sa charnière centrale sur la feuille de match. Ce sera Pepe-Ramos, une saison de plus.
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